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L'ancien ministre des Sports Guy Drut amnistié par le président Chirac
AFP 25.05.06 | 22h49
Le président Jacques Chirac a "décidé de prendre une mesure d'amnistie individuelle" en faveur de l'ancien champion olympique Guy Drut, condamné en octobre dernier à 15 mois de prison avec sursis dans l'affaire des marchés publics de la région Ile-de-France, a-t-on appris auprès de l'Elysée.
Interrogé par l'AFP, suite à des informations de presse, notamment dans le journal L'Equipe, l'Elysée a confirmé avoir pris cette mesure "en application de la loi de 2002 qui le prévoit pour les personnes ayant rendu des services à la Nation, notamment dans le domaine sportif".
"Cela permettra à Guy Drut de pouvoir continuer à siéger au sein du Comité international olympique, ce qui est tout à fait essentiel pour la France et la défense de ses intérêts dans le domaine sportif", a-ton ajouté de même source.
A la suite de sa condamnation à 15 mois de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende dans l'affaire des marchés publics d'Ile-de-France en octobre 2005, le député UMP et ancien ministre des Sports avait été suspendu provisoirement de tous ses droits, prérogatives et fonctions attachés à sa qualité de membre du CIO le 9 décembre dernier par la commission exécutive de cet organisme.
Cette mesure de suspension, recommandée par la Commission d'éthique du CIO en application de la charte olympique, avait été prise à titre conservatoire pour 6 mois.
La commission d'éthique avait indiqué prolonger son enquête jusqu'au 31 mai 2006, "afin d'avoir connaissance de la suite réservée à la demande d'amnistie" déposée par Guy Drut auprès du président de la République.
A l'époque, l'ex-champion olympique du 110 m haies avait indiqué qu'il ne "doutait pas de l'issue de cette affaire". "Le positif est que dans mon cas il n'y a pas d'affaire de corruption ni de détournement. C'est une affaire purement privée et purement politique car il s'agit de recel d'abus de confiance", avait-il déclaré.
Guy Drut, 54 ans, avait été poursuivi pour un emploi fictif dans l'affaire des marchés publics d'Ile-de-France. Cette affaire, dans laquelle 47 prévenus avaient comparu, était la plus grosse affaire de financement illicite des partis politiques.
Guy Drut avait renoncé à interjeter appel de sa condamnation mais avait formulé une demande d'amnistie auprès du président de la République.