Puis-je en tant que syndicaliste révolutionnaire à FO, mettre mon grin de sel par rapport à cette chartes d'Amiens datant... de 1906 ?
1/On considére généralement la date de 1914 pour caractériser la fin du développement "progressiste" du capitalisme. Au début du xx siécle donc, il y avait du grain à moudre pour les théoriciens de la réforme à pas de tortue.
2/Je ne crois pas que la force de cette charte soit autre, que celle d'appeler tous les travailleurs à se regrouper dans une centrale ouvrière unique. Ce faisant, un syndicat n'est ni révolutionnaire, ni réformiste, ni anarcho syndicaliste, il est un cadre démocratique commun où, à partir du moment que les tendances sont reconnues, la classe défend ses intérets derrière une direction qu'elle se choisie elle même, en fonction de son humeur plus ou moins révolutionnaire et de l'époque historique vécue.
3/Aujourd'hui les syndicalistes révolutionnaires (type sorioriste, mais pas seulement) ont beau jeu de rappeller l'existence de cette charte à la bureaucratie contre-révolutionnaire, et pas réformiste pour deux rond ,de la CGT-FO. Elle maintient l'objectif fondamentale de l'émancipation du travailleur dans tout les esprits, c'est là l'essentiel.
4/La charte d'Amiens est la forme du syndicalisme, Le programme de transition est Le programme et le fond de ce syndicalisme des temps nouveau qui ne peut être que révolutionnaire aujourd'hui, puisque toute réforme sociale progressiste est impossible dans le cadre du systéme économique actuel.
5/ Toute les futures tendances dans la CGT-FO vont être révolutionnaire et peu ou prou fidéles aux enseignement du programme de transition. Il n'en restera pas moins que les congrès syndicaux seront animés entres ces tendances pour savoir comment on va au socialisme, à quel rythme le construit-on, quel sera la place et le rôle du syndicalisme dans le cadre de la dictature du prolétariat. Des débats passionnant en perspective.
