J’ai provoqué 150 licenciements

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par zejarda » 25 Jan 2006, 22:50

Dans l'humanité : du 20 janvier
a écrit :
Carrefour . Un ancien agent de sécurité raconte les missions d’espionnage que le groupe lui commanditait pour contrôler les salariés. Des agissements commis en toute illégalité.

Plus de 60 milliards d’euros annuels de chiffre d’affaires, 420 000 salariés et quelque 10 000 magasins à travers le monde. Un mastodonte de la grande distribution dont l’obession principale est de sans cesse réduire les coûts pour gagner en rentabilité. Salaires au rabais, temps partiels, turnover n’en sont que les outils légaux. À visage découvert, Régis Serange, trente-six ans, témoigne aujourd’hui de l’autre facette de la course à la rentabilité de Carrefour. De la facette qui outrepasse les lois et le Code du travail, à laquelle Régis a « appartenu » pendant deux ans.

Les débuts

« Je suis arrivé chez Carrefour le 8 septembre 2001 dans l’hypermarché d’Écully, en région lyonnaise, en tant qu’agent de sécurité. Mais mon employeur direct est Prestige sécurité, une société prestataire de services. Officiellement, mon boulot consiste à éviter les fraudes de la clientèle. Mais, très vite, je fais mes preuves et je suis intégré dans l’équipe "prévol" du magasin [surveillance en civil - NDLR]. Je me sais surveillé par le chef de la sécurité mais j’arrive à gagner sa confiance. Dès lors, il me met dans les confidences de certains agissements de "surveillance particulière" du personnel. Le cercle vicieux est lancé, cela va durer jusqu’à janvier 2004. »

La pente s’incline

« Un jour, mon chef me prend à part et me glisse que, si j’accepte de rendre quelques petits services, j’ai de l’avenir chez Carrefour en tant que cadre. J’accepte. En juin 2002, ma première mission est une infiltration dans un hypermarché du groupe à Reims pour détecter un éventuel trafic de détournement de marchandises. Pendant un mois et demi, en "sous-marin", je pose des caméras cachées et des micros un peu partout. J’ai carte blanche. Je joue le copain, les gens parlent assez facilement. Résultat, une vingtaine de mises en examen au sein du personnel et de l’encadrement complice. Du coup, je reçois même une lettre de félicitations du directeur du magasin. La méthode d’investigation était quand même loin d’être la meilleure, je ne suis pas officier de police. Mais mes responsables me rassurent : "T’inquiète, on est chez nous, on fait ce qu’on veut". »

Retour aux sources

« Suite à cela, je rentre à Écully, espérant que ce succès sera couronné par mon embauche officielle. En vain... On me demande de patienter encore un peu. Vu que je commence à sérieusement m’agacer de la situation, on me propose dans la foulée une nouvelle mission sur le magasin de L’Isle-d’Abeau, en Isère, en août 2002. Objectif, remplacer le chef de sécurité parti en vacances qui, apparemment, est un incapable. J’accepte en bon soldat, sans avoir aucune formation. Heureusement qu’il n’y a pas eu d’incident majeur ! En plus des caméras cachées, on me demande de dégager un responsable de la sécurité externe pour "délit de sale gueule". »

Antisyndicalisme

« L’objectif de toutes ces missions, cela a toujours été de réussir à trouver des preuves pour virer des gens. Ceux qui coûtent trop cher, ou encore, ceux trop proches des syndicats. Sur l’hypermarché d’Écully, on m’a demandé de monter une embuscade sur une hôtesse d’accueil à temps partiel. Elle osait prendre le café avec des syndicalistes ! On a glissé un billet de cinquante euros dans un portefeuille, quelqu’un le lui a remis et n’est pas resté avec elle pour vérifier le contenu. Aucun papier d’identité dans le portefeuille, la fille a mis le billet dans sa poche... Sans savoir qu’elle était filmée. Du jour au lendemain, cette fille s’est - retrouvée sans un sou, avec toutes les difficultés que comporte un licenciement pour "faute grave". Elle est tombée en dépression pendant de longs mois. Elle vient à peine de retrouver du boulot. »

La carotte

« J’ai fait le chien dans l’espoir d’avoir une place. En gros, mon salaire net était de 1 000 euros, de 1 500 quand j’acceptais des missions. J’étais employé par une société prestataire de service mais je devais faire le faux membre de Carrefour. À la limite, ma boîte n’était même pas au courant de ce qui se passait. La plupart du temps, les donneurs d’ordre étaient les responsables sécurité sous couvert des directeurs de magasins, voire sous celle du directeur régional. Pour l’affaire de Reims, j’étais carrément sous la responsabilité d’un directeur national. Pendant deux ans, j’ai marché à la carotte. J’ai participé à faire licencier 150 personnes. »

Fausse consécration

« Le 14 août 2002, on me remet la cravate Carrefour, symbole de l’appartenance à une équipe. Me voilà rassuré, mon embauche approche. Le chef de sécurité annonce au personnel d’Écully que je suis devenu cadre Carrefour. J’effectue donc toutes les tâches incombant à ma nouvelle fonction, je me retrouve même sur les plannings Carrefour. Je ne verrai pourtant jamais mon contrat de cadre ni le salaire correspondant. Je continue à être payé par Prestige sécurité. Il me faut patienter encore, ne rien dire à personne de cette situation, surtout pas à mon réel employeur. En décembre, le magasin ouvre le dimanche. Agacé par le comportement de mon chef qui ne fait rien avancer, je refuse de bosser. Il me rétorque qu’avec une telle mentalité je ne suis pas digne d’être cadre et menace de me virer. Sous la pression, je cède encore. Février 2003, nouvelle mission à Douai pour réussir à virer le chef sécu. Retour à Écully, pas de changement, je claque la porte et refuse de revenir travailler. Il m’est proposé une nouvelle mission en avril 2003 à La Ciotat... J’accepte encore une fois. »

Marché aux taupes

« Les caméras cachées, c’est une pratique très courante au niveau national. Une grosse partie du travail des agents de sécurité, c’est la surveillance du personnel, non des clients. Et pour la surveillance, tous les moyens sont bons : il n’y a aucune limite temporelle ou financière. On ne badine pas pour faire installer le dimanche après-midi 200 mètres de câbles pour relier de nouvelles caméras. De chef à chef, ils se refilent les infos pour savoir où acheter le matériel. Que cela soit clair, ces caméras sont uniquement destinées à surveiller le personnel et à faire tomber un maximum de gens. Toutes les semaines, les chefs de sécurité s’envoient leur palmarès. Il y a des documents type à renvoyer au directeur régional tous les lundis matins. Après, un classement est organisé par magasin : cela peut s’accompagner de primes de 10 % par mois. Pour quelqu’un qui est au smic, comme le sont les agents de sécurité, ça arrondit vraiment les fins de mois. »

le parfait traqueur

« Caméras et micros dissimulés jusque dans des portables, des lampes ou même les toilettes... Planques dans des cartons de la réserve... Il y a même des écoutes téléphoniques. À Écully, par exemple, je sais que la CGT est constamment écoutée : il y a une caméra et un micro dans le local syndical. Sur Paris, à l’hypermarché de Belle-Épine, une vingtaine de caméras cachées sont installées en plus de la centaine de caméras autorisées. Mais on ne surveille pas le personnel que dans le magasin. Pour faire tomber un cadre, on rentre dans sa vie personnelle. Qui fait quoi ? Qui couche avec qui ? Qu’est-ce qu’il boit et combien ? On enquête aussi sur les comptes bancaires. En mai 2003, sur Écully, j’ai eu à "m’occuper" du chef du rayon décoration. Il était en arrêt maladie pour dépression. On m’a demandé de le suivre pour connaître ses heures de sortie, s’il avait éventuellement un petit job au noir à côté. Dans quel - établissement il - allait, - combien de verres il buvait. "S’il en boit six, tu en marques huit"... Il avait un ancien contrat, il coûtait trop cher... Il a été - licencié et a tout perdu. Il a fini en - psychiatrie. Je l’ai retrouvé, je lui ai fait une attestation en mea culpa pour qu’il puisse, s’il le souhaite, porter plainte contre moi. J’assume, mais il faut que Carrefour lui paie tout ce qu’ils lui ont fait subir. »

Épilogue

« À l’été 2003, j’étais vraiment en saturation. J’écris une lettre le 7 juillet, puis une deuxième pour demander le respect des engagements. Mon chef réagit par la menace pure et simple. Un soir, il s’invite à mon domicile en me disant que si je ne tenais pas à la vie de ma femme et de mes enfants, j’allais avoir des problèmes. Pour calmer le jeu, le directeur régional me promet un poste dans les quarante-huit heures. Le 7 octobre 2003, je commence au Carrefour Belle-Épine. Je déménage avec ma famille de Lyon à Paris. On me fait un contrat de stagiaire cadre, avec une période d’essai de trois mois renouvelable. Après m’avoir "offert" la place promise, il s’est révélé que cette fois je ne faisais pas l’affaire... Et à mon tour, on m’a remercié. »

Retour du boomerang

« Ce que je fais aujourd’hui, c’est quelque part une vengeance bien sûr. Je ne m’en cache pas. Mais ça fait surtout du bien à ma conscience. Car je rencontre des gens que j’ai "cartonnés" et qui vont pouvoir demander réparation, preuves à l’appui car j’ai gardé toutes les vidéos et tous les documents écrits. C’est - évident, j’ai beaucoup de - remords.

Aujourd’hui Carrefour m’appelle en me disant : on s’arrange, je vous file 10 000 euros par mois... Je leur dis d’aller se faire voir. Je ne veux plus vivre comme ça. C’est impossible. »

Contactée hier après-midi, la direction du groupe Carrefour n’a pas souhaité réagir.

Propos recueillis par Christelle Chabaud
zejarda
 
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Message par zejarda » 25 Jan 2006, 22:54

la suite le 24
a écrit :
Face au scandale, Carrefour veut fuir ses responsabilités

FLICAGE . Suite aux accusations d’espionnage du personnel, le groupe tente d’esquiver en pointant du doigt les sociétés prestataires de service.

Le scandale de l’espionnage illégal de salariés a réussi à mettre en branle, depuis vendredi, le numéro deux mondial de la distribution. Caméras cachées, micros, filatures sur plusieurs semaines, infiltration dans la vie privée du personnel ou encore mise au point de traquenards afin de licencier des « salariés indésirables »... Tout le week-end, les réunions se sont enchaînées au siège social du groupe, dans le 16e arrondissement parisien, pour savoir comment répondre à ces accusations. Résultat, des fusibles sautent. « Comme souvent dans ces cas-là, ce sont les éléments périphériques qui sont sacrifiés en premier », commente non sans ironie Régis Serange, l’ancien agent de sécurité du Carrefour d’Écully, par qui l’affaire est arrivée.

Selon une source, trois membres de la direction régionale de Rhône-Alpes devraient ainsi être désignés par Carrefour comme les responsables, et sanctionnés en tant que tels. De plus, dans un communiqué daté de samedi, la direction générale des hypermarchés Carrefour France promet « de mener un audit sur les méthodes et procédures de contrôle appliquées dans ses magasins », tout en précisant que cette étude portera également sur ses prestataires de service « afin de vérifier la qualité de leur prestation ». Ainsi, le géant français de la grande distribution botte en touche en s’affirmant victime « de comportements individuels en contradiction avec les procédures internes » et surtout en contradiction avec « les valeurs de l’entreprise ».

Or, dans le témoignage de Régis Serange qui, pendant deux ans, a effectué des missions d’espionnage illégales partout en France, en contrepartie d’une promesse d’embauche comme cadre Carrefour, les donneurs d’ordres de ces actions « sous-marines » ne sont pas les sociétés prestataires de service. « Certes, mon employeur direct était Prestige sécurité, mais dans toutes les missions effectuées, les commanditaires ont toujours été soit les responsables sécurité sous couvert des directeurs de magasin, soit sous celle du directeur régional, voire d’un dirigeant national », précise l’ancien agent de sécurité. « Ma société prestataire n’était pas au courant. La mesure aujourd’hui de Carrefour n’est que de la poudre aux yeux, le système illégal va continuer. »

Déjà, d’autres émissaires de cet espionnage social commencent, eux aussi, à faire part de leur expérience. Ainsi Veysal Demiral, un ancien collègue de Régis Serange, qui évoque « les billets disposés près des caisses et les caméras cachées qui filmaient les réactions des caissières ». Dans tous les cas, le groupe Carrefour va devoir s’expliquer en justice, car nombre des « 150 victimes de Régis Serange » viennent de comprendre les méandres de leurs licenciements et vont porter plainte. « Je me savais déjà la cible du harcèlement de mes supérieurs, mais je ne pouvais pas m’imaginer à quel point », témoigne un ex-responsable du rayon décoration d’un hypermarché. « En leur donnant une attestation et des preuves écrites et vidéo, j’essaie d’aider tous ceux qui ont été brisés, à obtenir au moins une réparation matérielle », explique Régis Serange. De son côté, il va lui aussi attaquer Carrefour pour « travail dissimulé ». Si, à partir d’août 2002, il va concrètement effectuer un travail de cadre Carrefour, il ne signera jamais de contrat avant son éviction début 2004.

Christelle Chabaud
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Message par bennie » 26 Jan 2006, 10:51

J'ai lu ça, il parait que c'est aussi passé à la TV. C'est intéressant, mais le ton du type me déplait. On a presque envie de le plaindre. Il a faity des saloperiies, mais était obligé, et en plus il n'a même pas été remerié en retour.
J'ai un peu du mal avec ce genre de personnes...
bennie
 
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Message par titi » 26 Jan 2006, 10:59

dans la LO de demain
a écrit :Grandes surfaces : les machinations patronales révélées

Il n'est pas exceptionnel que des patrons, petits, moyens, grands, utilisent des méthodes crapuleuses pour se débarrasser des salariés jugés encombrants. Mais il est beaucoup plus rare que ces pratiques soient portées sur la place publique et dénoncées comme elles le méritent.

C'est ce qui vient de se produire avec le témoignage d'un ancien agent de sécurité du groupe Carrefour qui avait permis 150 licenciements en espionnant et en montant de toutes pièces des provocations contre les travailleurs, avant d'en avoir assez... et d'être licencié à son tour. France 3 a diffusé un reportage édifiant sur ces pratiques.

La mission de cet agent de sécurité, embauché en principe pour empêcher les vols par des clients, consistait surtout à surveiller le personnel. Caméras cachées pour filmer à leur insu les salariés, micros dans des lampes ou aux toilettes, mise sur écoute des militants syndicaux et de leurs locaux... Au besoin, il piégeait même ceux que lui désignaient les directeurs de magasin, comme cette caissière coupable de prendre trop souvent le café avec des syndicalistes, à laquelle il avait fait remettre un billet de 50 euros, pour pouvoir l'accuser ensuite de l'avoir volé.

Les grandes surfaces sont coutumières de ces méthodes de voyous. Caissières licenciées à Auchan Bordeaux et à Leclerc pour l'utilisation de quelques bons d'achat oubliés ou laissés par des clients, employés jetés à la rue au Carrefour de Stains (Seine-Saint-Denis) pour avoir soi-disant dérobé un portable ou mangé trois macarons, suivi par le licenciement d'un autre travailleur qui avait dénoncé à la presse la manière dont le directeur avait affiché leurs portraits dans le magasin avec la mention "vol"... C'est peu dire que les dirigeants de ces grandes surfaces ne répugnent à aucune infamie.

À Marseille, un délégué CGT de Carrefour avait été licencié et condamné à de la prison pour "subornation de témoin", simplement pour avoir demandé à un vigile de dire la vérité sur un vol supposé. Les directeurs piétinent les lois, par exemple celles qui imposent d'informer le personnel des dispositifs de surveillance. C'est d'ailleurs le prolongement de ce qu'ils font en matière d'horaires ou de conditions de travail. Mais ce faisant, ils ne sont que les agents des richissimes familles qui contrôlent ce secteur.

Les supermarchés ne sont pas les seules entreprises où sévissent ces méthodes. Sous une forme ou une autre, elles sont pratiquées quasiment partout. Faux témoignages pour se débarrasser de travailleurs combatifs, accusations de vol montées de toutes pièces ou accusations de prétendues violences contre la hiérarchie sont le lot de nombre de travailleurs, plus particulièrement ceux qui contestent les pleins pouvoirs des patrons dans leur entreprise. Car pour ces gens-là, vouloir simplement se faire respecter, c'est un délit, dont ils se font justice eux-mêmes. Comme à l'époque féodale.

Daniel MESCLA
titi
 
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Message par amanda » 27 Jan 2006, 00:05

L'article de LO est trés bien.
C'est fréquent et usuel ce genre de choses dans la grande distribution.
Il y de cela plus de 10 ans je bossais à la boutique photos, montres bijoux fantaisies d'une enseigne bien connue où les patrons sont encore des "vrais patrons" PDG de SARL franchisées donc payant le nom d'un enseigne -et qui se la joue social en plus dans ses pubs- quant est arrivée une "stagiaire" en entreprise dans le cadre de reconversion professionnelle.Il s'est averé que c'était en fait une salariée d'une boite de sécurité spécialisée dans la surveillance des salariés de la distribution (ils sont formés et bien formés dans ce but) elle n'a chopé personne malgré ses tentatives de provocations à la faute, elle surveillait particuliérement les syndicalistes, bien sûr.
On n'a appris, que lorsqu'elle est partie aprés 3 semaines de "stages", qui elle était vraiment.
Le patron l'a plus fait, parce que même si on était un tout petit syndicat le soutien de l'Union locale du coin lui foutait les jetons.
Tout ça pour dire que les agents de surveillance dans ce style pullulent dans ce secteur et que je crois que nombreux sont ceux qui savent pertinament et consciemment ce qu'ils font. et puis si les salaires étaient dignes de ce nom (toujours le smic horaire même avec un peu d'ancienneté), le temps partiel pas imposé, les conditions de travail moins dégeulasses etc.. la tentation de "vol" serait bien moins répandue. Pas évident de voir tous les jours ces monceaux de nourriture, fringues et autre quand de ta paye il ne reste rien le 10 du mois: et que ton patron, se foutant gentiment de toi, à la question "pourquoi j'ai pas été augmentée au 1er juillet puisque le smic augmente ," répond "Mlle regardez bien votre bulletin de salaire vous etes encore payée 5 centimes (de francs) au dessus du smic donc je n'ai pas à augmenter votre salaire" et qu'il arrive deux jours plus tard dans sa BM flambant neuve, qu'il marie sa fille avec tapis de roses et helicoptére dans ce qu'il y a de plus chic dans la région.
Momo de Carrefour le Merlan à Marseille a été foutu en taule via la comparution immédiate parce qu'il a agit totalement à l'inverse de ce que dit le témoin , il a défendu un salarié faussement accusé de vol. La mobilisation aidant, le soutien des employés de Carrefour jusqu'à la grève, de camarades, de la population locale, il a fini par être réintégré dans son poste malgré l'aval du ministére du travail pour son licenciement. Alors le témoin cité plus haut j'espère que maintenant il va militer aux côtés de la classe ouvrière :hinhin:
amanda
 
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Message par Puig Antich » 27 Jan 2006, 00:08

a écrit :et puis si les salaires étaient dignes de ce nom (toujours le smic horaire même avec un peu d'ancienneté), le temps partiel pas imposé, les conditions de travail moins dégeulasses etc.. la tentation de "vol" serait bien moins répandue.


et je rajouterais : mais tout aussi saine et justifiée
Puig Antich
 
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Message par Gaby » 27 Jan 2006, 00:09

(Puig Antich @ vendredi 27 janvier 2006 à 00:08 a écrit :
a écrit :et puis si les salaires étaient dignes de ce nom (toujours le smic horaire même avec un peu d'ancienneté), le temps partiel pas imposé, les conditions de travail moins dégeulasses etc.. la tentation de "vol" serait bien moins répandue.


et je rajouterais : mais tout aussi saine et justifiée
:boulets01:
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Message par Puig Antich » 27 Jan 2006, 00:13

:shooter:
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Message par amanda » 27 Jan 2006, 00:41

(Gaby @ vendredi 27 janvier 2006 à 01:09 a écrit :
(Puig Antich @ vendredi 27 janvier 2006 à 00:08 a écrit :
a écrit :et puis si les salaires étaient dignes de ce nom (toujours le smic horaire même avec un peu d'ancienneté), le temps partiel pas imposé, les conditions de travail moins dégeulasses etc.. la tentation de "vol" serait bien moins répandue.


et je rajouterais : mais tout aussi saine et justifiée

:boulets01:

Je ne comprends pas toujours les smileys. C'est quoi une invasion de boulets ?
amanda
 
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Message par Puig Antich » 27 Jan 2006, 00:49

Gaby voulait me signifier qu'il considére que c'est agir en boulet que d'encourager le vol.

Je lui ai répondu en tirant la langue.

:D
Puig Antich
 
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