par Ottokar » 21 Jan 2006, 08:30
Bah, ces questions de nombre, c'est un peu ridicule et ça dépend comment on compte, en adhérents, en proches, en militants (et des militants qui militent avec quelle régularité ? chaque campagne ? chaque mois ? chaque semaine ? chaque jour ou presque ?) Je dirai pour ne fâcher personne que LO, le PT et la LCR doivent avoir une surface proche, en nombre de gens qui s'en réclament (quelques milliers, moins de 10 000). Ils réunissent au maximum un nombre de gens du même ordre (manifs, fêtes, rassemblements, meetings, présentation de candidats locaux aux élections...).
Ces trois organisations ont des habitudes différentes, elles arrivent donc à mettre différemment les gens au travail. De toute façon, il vaut mieux 10 000 personnes qui vous donnent des coups de mains, parlent de vous, se réclament de vous, etc. (ce qu'on appelle des "adhérents") que 1000 qui s'activent et en font comme dix ou 100 qui en font comme des malades !
La discussion est partie du chiffre 130 de CPS... je ne l'ai pas inventé. J'ai été par curiosité sur le site indiqué par Wolf, j'ai cherché ce que disait CPS, son histoire (pour comprendre, je ne connaissais pas CPS avant ce forum !) et en deux ou trois clics, sans chercher beaucoup, je suis tombé sur leur histoire racontée par eux-mêmes. Ils disent qu'ils étaient 130 au moment de la scission Just, puis racontent par le menu leurs engueulades, avec les noms, "Sophie" disant que, la camarade X faisant ceci... bref une vie interne riche et passionnante (!!), qui aboutit à des scissions "historiques" de 10 par ci, 10 par là. Ils sont aujourd'hui deux ou trois dizaines, d'après ce que j'en lis.
Cela, c'est parfaitement ridicule, c'est ce que j'ai dit amicalement à Wolf. Pas d'être petit, ça arrive... C'est ridicule d'employer des grands mots pour des querelles souvent personnelles (à quelques dizaines, elles ont inévitables). Ridicule d'en faire une histoire comme si c'était Trotsky se séparant de Zinoviev ou commentant l'abandon de Rakovski. Je lui dis amicalement qu'il devrait lire ce que raconte notre camarade Robert Barcia. Il s'est retrouvé peu ou prou dans la même situation dans les années 50. Il n'en fait pas un plat, et ne transforme pas les scissions du mouvement trotskyste en séparation historique du même ordre que le Congrès de Tours !
Wolf fera ce qu'il voudra, mais il a été visiblement à mauvaise école auprès du PT, qui se gargarise avec ses chiffres, les gonfle, joue au parti alors qu'il est un petit groupe, comme LO et la LCR. Cela ne convainc que les convaincus, fait prendre le ton de proclamations comme si on s'adressait à des millions de personnes alors que sa voix ou son mégaphone ne va pas plus loin que ses voisins de pallier ou ses collègues de travail (de deux ou trois entreprises, dix peut-être, autant dire rien par rapport aux deux millions d'entreprises et aux 2000 établissements de plus de 1000 salariés). Et cela empêche de progresser.