Daewoo

Message par reval71 » 14 Mars 2003, 11:37

a écrit : Quatre salariés de Daewoo et une responsable CGT en garde à vue
13 mars 17:14:46



Quatre anciens salariés de l'usine Daewoo-Orion de Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle) et la secrétaire générale de l'Union locale CGT, Isabelle Banny, ont été placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'incendie de l'entreprise en janvier . Le sinistre a détruit les 6.000 m2 du magasin et les stocks de produits finis, précipitant la liquidation judiciaire de l'entreprise.
©  REUTERS  

STRASBOURG (Reuters) - La garde à vue de quatre anciens salariés de l'usine Daewoo-Orion de Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle) a été prolongée jeudi au commissariat de Longwy, dans le cadre de l'enquête sur l'incendie de l'entreprise en janvier, a-t-on appris de source syndicale.

La secrétaire générale de l'Union locale CGT, Isabelle Banny, qui avait activement participé à la lutte des 550 salariés de Daewoo-Orion, a été, elle, libérée en milieu de journée après vingt-quatre heures de garde à vue.

"Je suis susceptible d'être reconvoquée et mise en examen pour faux témoignage. On me reproche de ne pas avoir tout dit et de couvrir celui dont ils veulent faire un bouc émissaire", a-t-elle dit par téléphone à Reuters.

Dans un communiqué, Daniel Sanchez, secrétaire général de la fédération des travailleurs de la métallurgie CGT, dénonce une "ignoble injustice".

"Le gouvernement montre ainsi son vrai visage, il choisit l'impunité pour les patrons-voyous et la garde à vue pour les salariés victimes de licenciements", déclare-t-il.

Les quatre salariés interrogés par la police judiciaire de Nancy pourraient être présentés vendredi au juge d'instruction de Briey chargé du dossier de l'incendie de l'usine, a indiqué à Reuters l'un de leurs avocats.

Ils avaient été convoqués mercredi après-midi au commissariat de Longwy en raison de contradictions apparues dans leurs témoignages.

"Ils veulent mettre l'incendie sur le dos d'un copain qui a été en pointe dans la lutte syndicale", a ajouté Isabelle Banny, dénonçant une volonté de "discréditer la lutte des salariés et de criminaliser l'action syndicale".

"J'espère que dans la plainte pour abus de biens sociaux et banqueroute que nous avons déposée contre Daewoo, ils auront le même comportement et la même détermination", a-t-elle poursuivi.

Placée en redressement judiciaire le 9 janvier en raison d'un endettement excessif, l'usine Daewoo-Orion, qui produisait des tubes cathodiques, a été ravagée le 23 janvier par un incendie.

Le sinistre a détruit les 6.000 m² du magasin et les stocks de produits finis, précipitant la liquidation judiciaire de l'entreprise, prononcée le 27 janvier par le tribunal de commerce de Briey et obligeant les pouvoirs publics à se substituer au groupe coréen pour offrir un plan social aux salariés.

Le parquet de Briey a ouvert une information judiciaire pour "destruction volontaire par incendie" et "tentatives de destruction volontaire" en raison de plusieurs départs de feu signalés les jours précédant l'incendie. Plus d'une centaine de salariés ont été interrogés dans le cadre de cette enquête.

Une centaine d'anciens salariés de Daewoo devaient se rassembler jeudi après-midi devant le commissariat.

L'usine Daewoo-Orion avait été occupée, début janvier, par une partie des salariés qui craignaient un arrêt de la production et menaçaient de déverser des produits chimiques dans un cours d'eau s'ils n'obtenaient pas des garanties quant à la mise en place d'un plan social.

reval71
 
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