a écrit :Quant au refus a priori de tout débat démocratique avec des guillemets ou sans, c'est pas avec des réactions pareilles qu'on sortira un tant soi peu l'extrême gauche française de sa division historique.
Est-ce que cela voudrait dire selon toi qu'un """débat démocratique"""" suffirait à en finir avec la "division historique" de l'extrême-gauche ?
Mais celle-ci -la division-a quand même surtout des bases sociales : ni l'électorat, ni le milieu des différentes organisations ne se recoupent parfaitement. Et ipso facto, des priorités politiques qui ne se recoupent pas plus.
C'est pour ça aussi que selon moi, le "débat démocratique" dans ne tranchera rien, et qu'on peut très légitimement le refuser "a priori" dans la période actuelle... même si la formule est un peu brutale.
C'est seulement l'état des luttes qui dira s'il est nécessaire de mettre fin à cette "division", à condition toutefois qu'il y ait une demande politique réelle, non fantasmée, de la part de dizaines de milliers de travailleurs, qui aille dans ce sens... un peu comme en 68, où LO avait proposé un "débat démocratique" au sein d'un parti (qui n'aurait rien eu à voir avec le PSU), à tous les "gauchistes" comme on disait, et qui l'avaient refusé.
Mais les deux situations sont incomparables ... aujourd'hui, on espère qu'il se produira quelque chose "comme en 68".
D'ailleurs, quand on lit ceci à la fin de l'article :
a écrit :Construire cette unité ne se décrète pas, pas plus que construire l’unité du monde du travail pour ses luttes, l’une et l’autre relèvent du débat démocratique au sein du mouvement révolutionnaire et du mouvement ouvrier.
Yvan Lemaitre
On se dit qu'à part enfoncer une porte ouverte, il manque singulièrement une analyse juste de l'état du mouvement ouvrier aujourd'hui.
Donc je crois que les analyses des camarades de DR sont totalement "hors du temps", et que ce n'est pas une mince erreur... car au final, ils ne font justement pas beaucoup avancer "les choses" (la construction du parti) à défaut de faire avancer le "débat".
Ce n'est pas qu'ils n'aient pas leurs raisons d'écrire comme ils le font, mais ils n'ont pas raison, car ils ne sont pas dans le coup.