(wolf @ vendredi 7 octobre 2005 à 18:21 a écrit : Et puis Polo, tu ne devrais pas craindre d'expliquer publiquement - ça m'instruira - de qui ce groupe est la "fraction publique" et de quel droit ils sortent leurs textes sous le sigle "CPS", non?
Barrikad et Pelon ont évidemment raison et le plus sage est de s'arrêter. Cela rappelle néanmoins aux camarades qui interviennent ici qu'il faut garder le sens des proportions.
Etre un petit groupe n'est pas infamant, les anciens de LO ont connu cette situation et il y a des pays où de tout petits groupes de camarades travaillent -il faut bien commencer !-, et affrontent parfois les mêmes problèmes, la difficulté à grandir et percer, qui se traduisent parfois par des querelles de personnes, des scissions démoralisantes. C'est inévitable dans de petits mouvements pour lequels il n'y a nulle autorité reconnue, nulle direction (dans le pays ou en dehors) à qui faire suffisamment confiance pour en accepter les arbitrages. Le mouvement communiste l'a connu à ses débuts, mais il y avait le prestige des russes, (utilisé ensuite à mauvais escient, cf les mémoires de Cannon). Le mouvement trotskyste aussi, même du vivant de Trotsky. Disons que c'est humain. Ce qui est plus grave, c'est de ne pas s'en apercevoir, de ne pas le comprendre, car alors, on prend ce qui se passe dans son microcosme (pour CPS, c'est un microscope électronique qu'il faudrait utiliser !) pour la réalité.
C'est une maladie dont le mouvement trotskyste n'est pas guéri. Un camarade par exemple est intervenu sur un autre fil pour reprocher à LO de parier sur l'échec de la LCR (ce qui est faux), alors que si échec il y avait, cela "démoraliserait les ouvriers"... je lui ai fait remarquer que cela n'en démoraliserait pas beaucoup, hélas, et que la remarque était valable pour LO également.
Nous sommes petits. Pas tant que cela, moins que CPS, mais petits quand même. Le savoir permet de ne pas faire n'importe quoi, de ne pas dire n'importe quoi. Et peut-être, avec une politique juste, de grandir.