Décès de Pierre Broué

[pelon]

Il y a le Victor Serge anar de 1910, celui de 1917 qui sait choisir son camp contrairement à d'autres anars, celui de 1933 emprisonné par Staline qui va tenir le coup, celui de 1938, démoralisé.
C'est sûr que Trotsky sera déçu par le Victor Serge de 1936. Alors que les révolutionnaires éprouvés étaient alors si peu nombreux, les trotskystes étant plutôt des jeunes petits bourgeois inexpérimentés, Victor Serge n'aurait pas été de trop pour mener le combat de la IV..

[artza]

Mais qui à part lui-même aurait empêché Victor Serge de mener le combat de la IV. jusqu'au bout?

[pelon]

Mais qui à part lui-même aurait empêché Victor Serge de mener le combat de la IV. jusqu'au bout?
Je ne comprends pas la question.

[artza]

Excuses.
Je me suis sans doute mal exprimé.
Ce n'est pas une vraie question.
Pour moi la réponse est évidente: Personne.

Lors de sa libération des prisons de l'URSS VS fut fraternellement accueilli par le mouvement trotskyste qui le considérait comme l'un des siens.
Il fut même je crois coopté à la direction internationale du mouvement.
Je ne sais pas si il y travailla vraiment.

Bien sur il y eut des divergences, des heurts d'individualités et peut-être de vrais mal-entendus, sans oublier l'action délétère alors ignorée d'un provocateur stalinien Zborowsky démasqué depuis.

Mais là n'est pas l'essentiel.
Victor Serge se mit de côté et n'hésita pas à exprimer par exemple dans ses mémoires son dédain hautain pour la "petite quatrième" et les "limites" de ses militants à commencer par Léon Sedov et exepté Trotsky à qui il reprochait un certain autoritarisme et un certain sectarisme.

Encore une fois celà n'enlève rien à la valeur de l'oeuvre écrite de VS. A ses qualités, à sa sincérité d'écrivain. A sa fidélité envers ses engagements qu'il ne renia jamais. A ses convictions socialistes jusqu'au bout.

[pelon]

Eh oui, ce fut une grande déception pour Trotsky. Ses derniers écrits montrent un Victor Serge assez démoralisé.