Fabius à la fête de l'Huma

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Message par shadoko » 13 Sep 2005, 05:58

Je suppose qu'il faut aussi changer Thaelmann par Arlette, et allemand par français? Mais il y a un truc que je ne vois vraiment pas, c'est par qui il faut remplacer Hitler.

A moins qu'il ne s'agisse de circonstances qui n'ont pas vraiment de rapport avec la situation présente. :whistling_notes:

Et d'ailleurs, même dans la situation que décrit Trotsky, son slogan était "Marcher séparément, frapper ensemble". Ce qui ne veut pas précisément dire qu'on se doit de faire amis-amis avec les directions des partis sociaux démocrates. C'est même exactement le contraire.

Dis-nous donc un peu où tu as vu Trotsky expliquer qu'il fallait faire semblant d'oublier les crasses d'un Fabius (un Scheidemann, un Noske?). Ou même simplement proposer des alliances électorales?
shadoko
 
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Message par artza » 13 Sep 2005, 06:09

(lol84_Oi! @ mardi 13 septembre 2005 à 04:46 a écrit :
a écrit :La faute de la bureaucratie stalinienne n'est pas d'être " intransigeante " vis-à-vis de la social-démocratie ; elle tient à ce que son intransigeance est politiquement impuissante. Parce que le bolchevisme, sous la direction de Lénine, a vaincu en Russie, la bureaucratie stalinienne en tire " l'obligation " pour le prolétariat allemand de se rassembler autour de Thälmann. Son ultimatum dit en substance : tant que les ouvriers allemands ne reconnaîtront pas la direction communiste, à l'avance, à priori et inconditionnellement, ils n'oseront même pas penser à des combats sérieux. Les staliniens s'expriment autrement. Mais toutes leurs réserves, leurs restrictions, leurs ruses oratoires ne changent rien au caractère fondamental de l'ultimatisme bureaucratique, qui aida la social-démocratie à livrer l'Allemagne à Hitler.


Extrait de "Devant la décision" de L. Trotski, 1933

Je crois que si l'on change les termes "bureaucratie stalinienne" par "direction de LO" on obtient en gros le même texte.

On peut aussi tant qu'on y est remplacer "bureaucratie stalinienne" par direction de la LCR. N'est-ce pas cette direction qui s'échine (par ultimatisme?) à éclater la gauche en deux, ce qui n'aurait pour résultat que de renvoyer aux calendes grecques toutes possibilités de chasser la droite en 2007.

Heureusement Buffet veille au grain et maintien le cap sur un authentique front unique! :sygus:

Comme quoi on peut jouer avec les textes.

Pour revenir au début de cette excellente citation LT précise bien qu'il ne s'agit nullement de reprocher aux dirigeants du PC allemand leur "intransigeance" vis-à-vis de la social-démocratie.
Et bien ça commence mal pour la LCR qui n'a jamais pratiqué cette intransigeance mais au contraire souvent surfé sur les illusions vis-à vis de la gauche quand elle ne les encourageait pas. Exemples nombreux sur demande.
artza
 
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Message par Valiere » 13 Sep 2005, 06:39

c'est curieux que des trotskistes ironisent devant un tel spectacle...Les stals ont toujours voulu être ceux qui distribuent les labels...Autrefois ils matraquaient les militants d'extrême gauche, aujourd'hui Fabius.... Notre mouvement ( j'englobe tous les groupes) s'est toujours prononc" contre ce type d'attitude....
Ce qui importe, ce n'est pas la caractérisation de Fabius où l'on pourrait retrouver des points d'accord.
Un stal reste un stal même déguisé en reconstructeur ou recomposeur
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Message par manu31 » 13 Sep 2005, 10:42

(Valiere @ mardi 13 septembre 2005 à 07:39 a écrit : Les stals ont toujours voulu être ceux qui distribuent les labels...Autrefois ils matraquaient les militants d'extrême gauche, aujourd'hui Fabius....

Je crois qu'il faut comparer ce qui est comparable et qu'être assassiné de plusieurs balles dans le ventre puis jeté dans la Seine par des stals en 44 (comme c'est arrivé à notre camarade Bucholz) est moins enviable que se prendre un oeuf sur la veste à la Courneuve.

:x

Pas plus qu'il n'est comparable de massacrer des militants révolutionnaires et d'empêcher un politicard bourgeois de revernir son image... :altharion:
manu31
 
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Message par pelon » 13 Sep 2005, 11:42

(Valiere @ mardi 13 septembre 2005 à 07:39 a écrit :c'est curieux que des trotskistes ironisent devant un tel spectacle...Les stals ont toujours voulu être ceux qui distribuent les labels...Autrefois ils matraquaient les militants d'extrême gauche, aujourd'hui Fabius.... Notre mouvement ( j'englobe tous les groupes) s'est toujours prononc" contre ce type d'attitude....
Ce qui importe, ce n'est pas la caractérisation de Fabius où l'on pourrait retrouver des points d'accord.
Un stal reste un stal même déguisé en reconstructeur ou recomposeur

Mais puisque l'on t'explique qu'en l'occurence il s'agit plutôt de l'oeuf d'un gauchiste que du coco d'un coco. Les staliniens, eux, feraient plutôt de la lèche à Fabius. Les staliniens aiment l'ordre, la discipline dans le parti et il n'y a qu'à voir comment MGB était secoué par l'événement pour comprendre que cela ne l'arrange pas. Dans sa volonté de reconstruire une alliance avec le PS, Fabius est une carte maitresse (autrement plus importante que Besancenot, ce dernier ne servant que de caution de gauche auprès de la base), le fait qu'il ait appelé au non étant mis à son crédit auprès du milieu PC.
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Message par com_71 » 13 Sep 2005, 18:57

l'éditorial d'Arlette sur la fête de l'Huma
a écrit :ENSEMBLE DANS LA LUTTE, OUI. ENTENTE ELECTORALE DERRIERE LE PS, NON
12/09/2005
La participation massive a montré une fois de plus que la fête de L'Humanité demeure le plus grand rassemblement populaire dans le pays. Et ceux qui s'y sont rendu partageaient, par delà la diversité de leurs opinions, la dénonciation de la politique violemment anti-ouvrière du gouvernement.
Comment ne pas être choqué par le cynisme de la dernière proposition du ministre de l'Economie qui prétend combattre le chômage en "favorisant la mobilité" des chômeurs ? Comme si un crédit d'impôt de 1 500 euros suffisait pour qu'un chômeur à la recherche d'un travail abandonne son logement et déménage au gré des besoins de main-d'oeuvre de l'hôtellerie ou du bâtiment !
Comment ne pas être écoeuré devant la petite comédie jouée entre le ministre de l'Economie et les dirigeants des trusts pétroliers. Ceux-ci ont augmenté dans des proportions extravagantes le prix de l'essence et, pire encore, celui du fioul domestique. Ce faisant, ils encaissent des profits élevés comme jamais. Le ministre de l'Economie a fait mine de faire appel au "comportement citoyen" des trusts pétroliers qui ont concédé une diminution de deux ou trois centimes sur l'essence -un dixième des hausses ! Et tout ce beau monde qui se congratule pendant que les usagers trinquent !
Et il y a les multiples lois et ordonnances sur les retraites, sur la Sécurité sociale, sur le contrat "nouvelle embauche", qui s'attaquent toutes aux travailleurs et visent à laisser les mains libres au grand patronat pour licencier, bloquer les salaires, généraliser la précarité.
Que tout cela soit dénoncé dans un rassemblement populaire, cela fait plaisir.
Mais, au-delà de cette dénonciation, quelle perspective ? Le Parti communiste veut apparaître comme le grand rassembleur de la gauche en vue des élections de 2007. Marie-George Buffet, se flattant "de la grande bataille du référendum qui avait infligé un sérieux revers à la droite et à tous les tenants de l'ordre établi" (ce revers n'a pourtant impressionné ni le gouvernement ni le patronat), propose de "faire la gauche ensemble", afin qu'elle puisse "chasser la droite".
Mais pourquoi donc la droite a-t-elle pu revenir en force, après cinq ans du gouvernement de Jospin ? Comment empêcher que la gauche ne recommence à gérer loyalement les affaires de la bourgeoisie, comme elle l'a toujours fait sous Mitterrand ou Jospin, avec ou sans ministres communistes ?
Si la droite a pu revenir au pouvoir et tenir le haut du pavé, c'est parce que la gauche au gouvernement s'est montrée incapable de défendre les travailleurs en quoi que ce soit face aux licenciements et à l'avidité du patronat. En affichant son impuissance, elle a accrédité l'idée qu'il n'y avait rien à faire.
Mais à qui faire croire qu'avec Fabius, invité de marque à la fête de L'Humanité, ce serait mieux qu'avec Jospin ? Au-delà de Fabius, ce bourgeois qui, en tant que Premier ministre, n'a laissé aux travailleurs que de mauvais souvenirs, qui peut penser qu'un homme providentiel pourrait faire reculer le grand patronat ? L'économie et la société sont dominées par la grande bourgeoisie qui peut faire tomber du jour au lendemain n'importe quel ministère. Même plein de bonnes intentions, un gouvernement ne peut contraindre les puissances d'argent à reculer qu'en s'appuyant sur une mobilisation exceptionnelle du monde du travail. Et qui peut espérer que les "présidentiables" socialistes derrière lesquels le Parti communiste s'apprête à s'aligner soient bien intentionnés envers les travailleurs ?
La seule alternative à la politique d'aujourd'hui est que la classe ouvrière impose par sa mobilisation ses propres exigences. Une telle mobilisation ne viendra pas en un seul jour. Il faut que le monde du travail retrouve confiance en sa force.
La journée du 4 octobre, proposée par les directions syndicales, ne suffira pas pour faire reculer le gouvernement et le patronat, si elle reste sans lendemain. Mais elle peut être, elle doit être une occasion d'affirmer que de plus en plus de travailleurs sont convaincus que seule leur lutte collective représente un avenir.
Arlette Laguiller
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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