Syndicat et Syndicalisme

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par ujkfr » 01 Sep 2005, 20:41

Pumz demande surtout quels sont les syndicats les plus à gauche , et les plus proches de LO .

La CFDT s'est 'purgée" des "gauchistes" qui militaient encore chez elle .
FO-CGT , anti-communiste au départ est désormais relativement influencée par le PT .
La CGT est réformiste , les militants du PCF y sont encore assez présents , il est loin le temps des CGT-U et CGT-SR.
Et puis n'oublions pas SUD que je qualifierais d'alter-mondialiste (c'est un gros raccourcis) et la CNT qui est tout de même le seul syndicat se revendiquant de l'anarcho-syndicalisme et du syndicalisme révolutionnaire .


Peut être que la question serait plus claire formulée ainsi : dans quels syndicats militent les gens les plus à gauche en politique ?
et à quel syndicat LO donne-t-elle sa préférence ?
ujkfr
 
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Message par bibby » 01 Sep 2005, 23:36

Une question bête, mais je suis encore étudiant et ceci explique en partie ma question :
Il suffit d'être dans une entreprise pour pouvoir être syndiqué ? Par exemple dans une entreprise de 10 travailleurs comment cela se passe ? On a toujours le choix en matière de syndicat ou parfois seuls les plus gros sont implantés dans l'entreprise ?
bibby
 
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Message par Gaston » 02 Sep 2005, 07:20

a écrit :Enfin pour être élu comme délégué du personnel par tes collègues de boulot, pareil, faut au moins dix ouvriers.


C'est, entre autre, là que la nouvelle loi sur le calcul des effectifs a son intérêt: les moins de 25 ou 26 ans sont exclus. Chez nous, ça vire un tiers des effectifs...

a écrit :Quelque soit la taille d'une entreprise, si tu veux juste adhérer à un syndicat, aucun problème.


Je vois pas trop l'intérêt d'adhérer individuellement au syndicat sans avoir d'activité dans l'entreprise. Quelle est l'utilité? (c'est une question et pas une affirmation...)

Sinon, sur le militantisme dans les TPE, c'est effectivement trés dur. Et pas forcément pour la pression, mais pour convaincre les collègues. Parce que l'aspect humain dans la relation avec le patron est très présent. Difficile pour beaucoup de séparer l'aspect "collègue de boulot avec qui je bois le café" et l'aspect "employeur", qui sont réuni au sein d'une même personne.
Gaston
 
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Message par federica » 02 Sep 2005, 11:15

Tu trouveras une critique du syndicalisme d'un point de vue anarchosyndicaliste (eta ussia vec des textes de communistes de conseils) à la rubrique syndicalisme du site http://cnt-ait.info

http://www.cnt-ait.info/rubrique.php3?id_rubrique=113

(cf notemment l'exscellent texte : le syndicalisme dans s on plus simple appareil, et l'artcile au sud rien de nouveau)

a +

Pierre (CNT AIT)

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VOUS AVEZ DIT SYNDICALISME ?

Syndicalisme, le mot fait fuir à juste raison ! La grogne sociale qui, en ce mois de printemps, pointe son nez au coin des manifs kermesse, aux portes des lycées et collèges, aux pieds des rectorats et des préfectures comme aux marches des palais misitériels, n’est pas le fruit d’une énième manipulation des centrales syndicales. C’est au contraire l’inverse qui se produit. Les syndicats réformistes courent après la fronde populaire pour la remettre dans le " droit " chemin, celui du travail et du chômage silencieux. Relais du pouvoir, flics de la paix sociale, les appareils syndicaux tentent, jusque-là sans succès, d’endiguer la colère. Négociations bidons, accords syndicaux honteux, manifestations sans lendemain, ils usent et re-usent jusqu’à la corde les vieilles ficelles de l’enterrement des luttes. Ce syndicalisme là, géré par des professionnels bien loin de la réalité du travail et de l’exploitation, fait de coups médiatiques, de cortèges multicolores sonorisés, d’élections prud’homales bidons, de déclarations pompeuses et de signatures honteuses, ce syndicalisme là n’est pas de notre camp.

A l’opposé de ces pratiques, l’anarcho-syndicalisme c’est une autre façon de s’organiser pour lutter contre le pouvoir, une autre façon de défendre et d’aider les gens qui se battent. Cela ne passe pas à la télé, cela ne croule pas sous les fanions et drapeaux, cela ne fait pas un spectacle alter-machin, cela n’a pas besoin de petits chefs. L’anarcho-syndicalisme, c’est la lutte au quotidien, organisée et gérée par les gens eux mêmes, sans intermédiaire ni représentant officiel. Cela demande de la détermination, du courage, de la sincérité et de la fraternité.

Dans ce numéro du Combat Syndicaliste, vous découvrirez comment les militants de la CNT-AIT se battent avec les salariés et les exclus contre l’exploitation générale : A Utopia, entreprise juteuse et culturelle dite de gôche, officine d’Attac et salle de spectacle pour syndicats réformistes, qui licencie les salariés sans conscience politique et donne des primes au mérite ; à Envoi, drôle d’association dite d’insertion, sponsorisée par Airbus et la mairie de Toulouse, où les employés sont traités comme des chiens tandis que le patron touche un salaire royal ; au Mirail, où les habitants crient leur ras le bol de la tension policière et des bavures ordinaires. Vous apprendrez également comment des lycéens dénoncent la récupération syndicale et la propagande médiatique. Et vous saurez tout sur la déconfiture et la rouerie syndicale qui a entouré le refus des salariés du Gard face à la journée dite de solidarité, non payée, que les pouvoirs publics ont vainement tenté d’imposer.

Encore un bel exemple du décalage entre les machines syndicales et la volonté populaire. Au moment même où 70% des enseignants du Gard refusaient de travailler un jour pour rien, la CGT nationale sortait une note interne rappelant aux délégués Cégétistes (je cite) " qu’il est illégal d’appeler à une grève la journée du jour de solidarité au seul motif de ne pas vouloir travailler ce jour de solidarité. ". Un syndicat qui décrète la grève illégale, si ça, ce n’est pas de la cogestion, de la collaboration de classe !

Anarcho-syndicalistes, nous ne participons pas à la cogestion du pouvoir, nous sommes de l’autre camp, le camp des exploités, des humiliés, celui de ceux qui ne résignent pas, de ceux qui veulent renverser ce vieux monde et en bâtir un autre, fait de solidarité et de partage, sans classes et sans profit. Nous ne rêvons pas d’un monde de travail et de salaire où le puissant nous servirait un bon repas en échange d’un bon travail. Nous voulons et nous aurons un monde sans puissants, sans profit, un monde fraternel, donc humain, enfin !
federica
 
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Message par Valiere » 02 Sep 2005, 12:22

Pour moi tous les syndicats ouvriers se valent, leur direction étant plus ou moins intégré à l'appareil d'état selon la période...Choisir un syndicat c'est faire une analyse dans sa boîte et son secteur .
Valiere
 
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