par Barikad » 12 Juin 2005, 22:14
Si je suis ton raisonnement, touriste, la faiblesse de la classe ouvriere est dût à la puissance des think-thank liberaux qui obscuriraientt la conscience des travailleurs. Partant de là, tu deduis qu'il faut des "think-thank anti-liberaux" pour mener la bataille ideologique, et dans un second temps, pouvoir passer à l'assaut.
Tu me corrige si j'ai caricaturé ton propos...
C'est un raisonnement, est une methode, qui sont faux.
La faiblesse du monde du travail face aux attaque des classes dominantes, ce n'est pas le resultat de l'offensive ideologique de quelques "clubs" patronaux dans les années soixante dix. Du moins, pas seulement.
Il vaut mieux se poser la question autrement: Pourquoi cette ideologie est apparut à ce moment là, et comment a t elle pu prosperer ?
Et les raisons sont à chercher dans les evolutions du capitalisme lui meme d'une part, qui produit les ideologies necessaires à son deleoppement à un moment donnée, et dans la crise du mouvement ouvrier d'autre part, affecté au premier plan par la crise capitaliste (chomage de masse, précarité,...) et les trahisons des chefs incapables des appareils bureaucratiques (syndicats, partis...)
Tous cela à cree une demoralisation en profondeur de la classe ouvriere, laissant le champ libre à l'offensive patronale, y compris sur le plan ideologique, mais pas uniquement.
Les idées, en dehors de la réalité, ce n'existe pas, et vouloir mener la bataille sur ce terrain là est, au mieux, vain.
C'est dans le mouvement réel de la lutte de classe que le monde du travail pourra se ré-armer politiquement, en apprenant des victoires collectives, comme des defaites, et pas dans des assemblées d'intellectuels et d'universitaires. Bien que ceux ci peuvent avoir un role, et les travaux d'Attac peuvent avoir un interet pour des revolutionnaires, leurs publications sont souvent une mine de chiffres et de données dont on peut se servir... comme tous travaux scientifiques.
Le probleme, c'est quand on veut preter à ce genre d'association des vertus qu'elles n'ont pas.