Les syndicats se divisent sur la manière de contrer le gouve

Message par emman » 10 Juin 2005, 15:47

a écrit :Les syndicats se divisent sur la manière de contrer le gouvernement

LE MONDE | 10.06.05 | 12h16  •  Mis à jour le 10.06.05 | 16h21



Unanimes dans la critique, divisés sur la nature de la riposte. Les responsables syndicaux ont tous dénoncé certaines des propositions sur l'emploi formulées, mercredi 8 juin, par le premier ministre dans sa déclaration de politique générale ­ comme le contrat "nouvelle embauche" avec période d'essai de deux ans pour les petites entreprises, ou l'abaissement des seuils du nombre de salariés dans les entreprises. Mais, pour l'heure, ils peinent à s'entendre sur une initiative commune.

Le premier, Bernard Thibault a appelé, dès le lendemain de la déclaration de M. de Villepin, "les salariés, les chômeurs, les retraités et l'ensemble des syndicats à se mobiliser pour porter une nouvelle fois leurs revendications". Le rendez-vous était précisé dans la phrase suivante du secrétaire général de la CGT : "Le 21 juin" , jour de la négociation interprofessionnelle sur la pénibilité au travail.

M. Thibault a eu beau se dire prêt à "reconsidérer sa date de mobilisation" si une proposition unitaire se dessinait, son initiative a heurté les autres organisations. Le soir même, son homologue de la CFDT, François Chérèque, a laissé peu de chance à une telle perspective. "Nous n'allons pas répondre à l'injonction des autres, ce n'est pas à la CGT de décider des formes de notre mobilisation" , a-t-il indiqué (Le Monde du 10 juin 2005).

La brouille entre les deux hommes, née de la gestion du dossier de la réforme des retraites, n'explique pas à elle seule cette réaction. "Je considère que quand on veut réussir une initiative, on en parle avant", a lui aussi indiqué Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO. Alain Olive, secrétaire général de l'UNSA ­ qui devait rencontrer le premier ministre vendredi ­, a également regretté une "décision de la CGT précipitée et un manque de perspectives" . "Le 21, c'est trop tôt, on ne sera pas dedans" , a encore indiqué Jacques Voisin, président de la CFTC, en appelant pourtant à "une riposte forte" .

INITIATIVES "UNITAIRES"

Jeudi à Paris, devant ses militants, mobilisés pour l'emploi industriel, le numéro un de la CGT a précisé qu'il fallait être unitaire, mais que l'absence des autres n'empêcherait pas la CGT de prendre des initiatives. Jean-Christophe Le Duigou, secrétaire confédéral, a rappelé au Monde que "la première manifestation sur les retraites avait eu lieu en juin 2001, avec 5 000 personnes à l'appel de la seule CGT, soit deux ans avant les grandes mobilisations unitaires" .

En fait, certains soupçonnent la CGT de jouer une carte politique et M. Thibault de vouloir redorer son image, celle d'un leader combatif prêt à en découdre avec le gouvernement, alors qu'il est en difficulté dans son organisation.

"La CGT nous propose une manifestation pour l'emploi, les services publics, la protection sociale, cela fait un peu deuxième tour social" , estime ainsi M. Chérèque. "Est-ce pour prolonger le 29 mai, quels sont les axes de la mobilisation ?" , se demande M. Olive. "Bernard Thibault fait une opération de riposte politique plus qu'autre chose" , tranche Jean-Louis Walter. Le secrétaire général de la CFE-CGC préfère une mobilisation "claire" , sur un seul thème qui doit être, selon lui, l'emploi, "et dans les prochaines semaines, parce que s'il n'y a pas d'action avant les vacances, cela sera dur après" . En déplacement à Brest pour son syndicat Solidaires, jeudi, Annick Coupé assure que ses militants sont prêts à "y aller" . Même le 21 juin avec la CGT. "Il faut essayer d'avoir quelque chose avant les vacances, mais il est peu probable que les choses se débloquent au niveau interprofessionnel avant la rentrée" , estime-t-elle.

Pour les autres syndicats, c'est en effet à la rentrée que cela risque de se jouer. D'autant que tous vont être reçus la semaine prochaine par le ministre de l'emploi, Jean-Louis Borloo, et veulent demander des précisions sur les différentes mesures annoncées par M. de Villepin.

Après, en septembre, veulent croire les responsables syndicaux, tout serait possible. M. Mailly a demandé à rencontrer les groupes parlementaires et appelle les salariés à "recevoir" les ministres lors de leurs déplacements. M. Voisin va jusqu'à évoquer des grèves, envisagées par une partie de sa base.

Car, les syndicats jouent gros sur ce dossier. Ils sont déjà quasi inexistants dans les petites entreprises. Or, la modification du calcul des seuils et la précarisation que pourrait entraîner la période de deux ans d'essai ne vont pas faciliter l'adhésion des salariés. "Demain, chez McDo par exemple, on n'aura plus un délégué syndical" , craint M. Mailly. "Les revendications portent sur un secteur où on est très faible, admet M. Chérèque. Raison de plus pour se poser la question de nos capacités de mobilisation et bien cibler nos initiatives."
Rémi Barroux
emman
 
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Message par Crockette » 11 Juin 2005, 15:42

eh oui la triste réalité : cet article démontre encore une fois pourquoi la France a le taux de salariés syndiqués le plus bas d'Europe. Et ce que ne disent pas les syndicats, c'est que ds leur effectifs il y a les retraités.

Le taux serait encore plus faible sur un ratio syndiqués actifs sur population active.


Cela dit la CGT sur ce coup là a bien réagi et c'est encore une fois la CFDT et FO qui jouent les "dames effarouchées" de peur d'être encore les wagons du mouvement.

Mais la CGT et Sud sont bien les seul syndicats de défense des salariés.Les autres ils font du bricolage ni plus ni moins.
Crockette
 


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