Edito d'IO : Et si, le 29 mai...

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Urriko » 20 Mars 2005, 16:55

(Barnabas @ samedi 19 mars 2005 à 19:40 a écrit :Je jure de ne combattre que le patronat Français, rien que le patronat Français, et uniquement lui. Pour ce faire je combattrait le vote NON (c'est réac, pas vrai, puisqu'il "détourne du vrai problème", le patronat Français), en accord avec seillière et chirac!

Je te rappelle pour mémoire, Barnabas, parce que tu me sembles mal informé (mais je pense plutôt que c’est de la mauvaise foi), que LO a décidé lors de son congrès en 2004 d’appeler à voter "Non" au référendum sur la constitution.

Mais, appeler à voter "Non" à un référendum ne doit vouloir dire en aucune façon, pour une organisation révolutionnaire, en faire son axe principal de propagande. Tout simplement parce que comme cela a été dit maintes et maintes fois sur ce forum, c’est uniquement par les luttes que la prise de conscience de l’impératif, pour la classe ouvrière, de se regrouper sur des bases sociales pourra voir le jour : c’est comme cela, et uniquement comme cela, que le rapport de force pourra basculer en faveur des travailleurs.
D’autant plus que faire de la victoire du "Non" une avancée décisive dans cette même lutte de classe, un « [arrêt] net [du] rouleau compresseur de l’Union européenne », c’est à l’inverse admettre qu’une victoire du oui serait synonyme de défaite énorme et cuisante pour la classe ouvrière ce qui se traduirait à coup sûr par un défaitisme et une baisse encore plus importante du moral dans le monde du travail : à ce compte là, autant lui dire d’aller se pendre si le "Oui" l’emporte puisqu'alors le rempart ultime d'un bulletin dans une urne aura échoué...
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Message par Valiere » 20 Mars 2005, 17:06

Je ne demande pas à LO de ne s'occuper que du non au référendum mais de s'en occuper un peu!
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Message par Urriko » 20 Mars 2005, 17:54

(Valiere @ dimanche 20 mars 2005 à 17:06 a écrit :Je ne demande pas à LO de ne s'occuper que du non au référendum mais de s'en occuper un peu!

Oui, mais il y a des choses plus importantes :

(Editorial Lutte Ouvrière n°1911 du 18 mars 2005 a écrit :Après le succès du 10 mars : continuer et amplifier les luttes

Constatant le succès de la journée de manifestations et de grèves du 10 mars, Raffarin propose "l'ouverture de négociations dans la Fonction publique". Quant au secteur privé, il propose "une relance de la participation et de l'intéressement des salariés", "pour répartir les fruits de la croissance", dit-il.

Mais les travailleurs ne se contenteront pas de mots creux car les manifestations du 10 mars ont exprimé un mécontentement réel et fondé. Depuis des années, la "répartition des fruits de la croissance" est tout pour les patrons et pour les actionnaires, et rien pour les travailleurs. Pire: les profits gigantesques, dont les patrons des grandes entreprises se vantent auprès de leurs actionnaires, sont réalisés sur le dos des travailleurs par une exploitation de plus en plus dure. Les travailleurs le sentent dans leurs muscles, dans leurs nerfs, par l'usure de leur santé, par la fatigue de journées trop longues. Ils le voient aussi en regardant leur feuille de paie. Si les profits sont élevés, c'est parce qu'on écrase de plus en plus le monde du travail, parce que les salaires sont trop bas, même quand on a un emploi stable, parce que les horaires ont été rendus flexibles et sont imposés au gré des fluctuations du marché, parce que les emplois stables sont remplacés par des emplois précaires: intérim, CDD, temps partiel non choisi.

Et ce qui est vrai pour le privé l'est aussi, et de plus en plus, dans le secteur public. Car, même dans la Fonction publique, la sécurité de l'emploi est un mensonge brandi pour diviser les travailleurs et pour opposer ceux du public à ceux du privé, tant il y a d'auxiliaires, de vacataires ou d'intérimaires.

Les problèmes fondamentaux des travailleurs de ce pays sont les mêmes pour tous: la menace du chômage et de la précarité et l'insuffisance des salaires. Les objectifs des luttes doivent être, aussi, les mêmes pour tous.

Au soir de la journée du 10 mars, Raffarin a fait dire qu'il était "attentif aux inquiétudes exprimées". Mais ce n'est pas l'inquiétude des travailleurs qui le fera céder, c'est leur colère.

La journée du 10 mars doit avoir une suite. Les directions syndicales n'en ont pas encore annoncé une, alors que cela aurait dû être fait avant même que les manifestations du 10 mars aient eu lieu, afin que chaque étape prépare la suivante, que le succès d'une journée encourage les hésitants à se joindre à la suivante. La vague promesse de négociations jetée par Raffarin ne doit pas arrêter la pression des travailleurs, mais, au contraire, la renforcer. C'est là où les grèves, qui ont éclaté dans des entreprises aussi différentes que l'usine de montage Citroën à Aulnay et les magasins Conforama, montrent la voie.

Ce que le patronat et le gouvernement craignent par-dessus tout, c'est un mouvement qui s'étende et qui s'amplifie. C'est aussi la seule façon de montrer aux directions syndicales que les travailleurs n'accepteront pas que leurs revendications vitales soient abandonnées pour le plat de lentilles des négociations.

Pendant et après les manifestations du 10 mars, on a entendu dire qu'il fallait transformer leur succès en un succès du vote "non" au référendum. Tous ceux qui disent cela trahissent les intérêts des travailleurs. Il ne faut pas que le mécontentement qui monte soit détourné vers les urnes. Dans les urnes, la voix des travailleurs est étouffée sous le papier. C'est dans les entreprises, dans la rue, que nous sommes forts. Alors, contrairement à tous ceux qui disent que, pour améliorer le sort des travailleurs, il faut voter "non", nous disons: votons "non" mais, pour stopper les attaques du patronat et du gouvernement, il faut la lutte, les grèves et les manifestations.

Il faut un mouvement ample qui menace d'échapper à toute prévision, il faut que l'ensemble des travailleurs se retrouvent autour de quelques objectifs simples: pas de licenciements collectifs, pas de précarité, un emploi correctement payé pour tous, augmentation générale des salaires!

Arlette LAGUILLER

Éditorial des bulletins d'entreprises du 14 mars
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Message par Barnabas » 20 Mars 2005, 18:54

a écrit :votons "non" mais, pour stopper les attaques du patronat et du gouvernement, il faut la lutte, les grèves et les manifestations.


Mais que faire, d'un point vu politique? Appeller à la grève et manifestation ? Je ne mésestime pas LO au point de croire quelle ne sait pas ce qui relève du syndicat et ce qui relève de l'organisation politique. Préparer les grèves sur les revendication, c'est le rôle du syndicat, relier les revendications particulières au centre névralgique des attaques c'est le rôle de l'organisation politique.

80% des lois sont des transpositions de directives européennes !
Barnabas
 
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Message par logan » 20 Mars 2005, 19:05

:dry:
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Message par Front Unique » 20 Mars 2005, 21:27

Le vollà, ce fameux serment de la place de la République, par lequel nous jurons de mobiliser toutes les forces pour la victoire du vote NON à la constitution européenne.....

Cette initiative nuit-elle au mouvement ouvrier ?....nuit-elle aux travailleurs ?

Si la réponse est non, alors, rejoignez-nous vite avec votre esprit combattif nécessaire aux travailleurs....au lieu de blablater sur les forums....

Si la réponse est oui, alors, allez l'expliquer aux travailleurs.....vous n'êtes responsables que devant eux.....


Comité national pour le NON à la Constitution européenne

Pour tout contact :
• [url=mailto:republique.indivisible@fr.oleane.com]republique.indivisible@fr.oleane.com[/url] (site internet : http://www.republiqueuneetindivisible.com)
• Comité de défense des communes, mairie de Mailhac, 11120 Mailhac
• Jean-Claude Denis, 36, boulevard de Bellechasse, 94100 Saint-Maur-des-Fossés.

Serment de la place de la République
(adopté à Paris, le 22 janvier 2005)


“Pour la République une et indivisible,
pour la démocratie, pour l’égalité des droits,
nous jurons de mobiliser toutes les forces
pour la victoire du vote NON
à la Constitution européenne”


Nous sommes aujourd’hui plus de 10 000 rassemblés
à Paris, mandatés par 40 000 élus, travailleurs des villes et
des campagnes, jeunes, chômeurs, retraités, mères de
famille, militants de toutes tendances du mouvement
ouvrier, démocratique, républicain.

Nous sommes plus de 10 000, mandatés par 40 000,
qui avons répondu à l’appel du Comité national pour la
victoire du vote NON à la Constitution européenne.

Nous sommes plus de 10 000 qui avons entendu les
prises de parole de nos amis et camarades venus de
France et de tous les pays d’Europe, qui ont dit avec
nous : non à la Constitution européenne, oui à la souveraineté
des nations libres d’Europe, oui à l’union libre des
nations souveraines d’Europe : Gérard Schivardi, maire
socialiste de Mailhac, conseiller général de Ginestas,
Aude (France) ;Eva Gürster, médecin hospitalier, syndicaliste,
membre du SPD (Allemagne) ; Alain Pecel,
conseiller général PCF de la Loire (France) ; Jean-
Maurice Dehousse, ex-vice-président du groupe socialiste
au Parlement européen (Belgique) ; Yannick
Sybelin, syndicaliste, (France) ; José Manuel Toledo,
conseiller municipal socialiste de Leoia (Espagne) ;
Pierre Compain, “Jeunes pour le NON à la
Constitution européenne”, (France) ; Alexandre Anor,
député du Parti socialiste suisse de Genève (Suisse) ;
Daniel Gluckstein, secrétaire national du Parti des travailleurs
(France).


Nous sommes plus de 10 000 qui avons entendu les
messages envoyés par nos camarades et amis d’Italie, de
Roumanie, de Turquie, d’Ukraine de Grande-
Bretagne, d’Autriche
.

Nous votons NON ! Votez NON !
Ensemble, assurons la victoire du NON


L’heure est grave.
Personne ne peut tergiverser
.

La République est en danger. La République une et
indivisible, celle que nous a léguée la Révolution de 1789,
celle qui a érigé l'égalité des citoyens en principe de gouvernement
où que ses citoyens se trouvent sur le territoire
national, celle qui s’incarne dans l’existence de la
démocratie communale et dans l’existence de syndicats
indépendants et de partis politiques, notre République est
menacée.
• L’unité de la République, la laïcité, c'est-à-dire la
séparation de l’Eglise et de l’Etat, tout cela doit voler en
éclats du fait de la régionalisation démantelant les institutions
de la République et les livrant aux surenchères des
communautarismes.
• L’école publique, La Poste, EDF-GDF, SNCF, tous
les secteurs de la fonction publique d’Etat, mais aussi le
Code du travail, tout ce qui permet de mettre en oeuvre
l'égalité des droits entre citoyens, tout cela est menacé de
disparition par l’Union européenne.
• La Sécurité sociale, les hôpitaux publics, les maternités
sont, par l’application du pacte de stabilité issu du
traité de Maastricht, soumis à une politique de destruction
systématique.
• Menacée également l’existence de diplômes nationaux
garantissant aux jeunes le respect des mêmes droits
sur tout le territoire.
• Quant à l’industrie et à l’agriculture du pays, ne
souffrent-elles pas l’une et l’autre d’un véritable démantèlement,
d’une mise en jachère grandissante, résultat de
la politique de l’Union européenne ?
• Tout cela, qui résulte de près de deux siècles de combat
pour la démocratie et les droits, est menacé de disparaître.
Qui osera dire que toutes ces attaques contre les
travailleurs, la jeunesse, la démocratie ont une autre raison
que la politique dictée à Bruxelles, en application du
traité de Maastricht, ont un autre centre que le projet de
Constitution européenne ?



Votez NON !
Ensemble, assurons la victoire du NON


La République est en danger

 La République une et indivisible, c’est la forme
prise dans notre pays par la démocratie politique.
L’Union européenne et sa “Constitution” veulent aller
jusqu’au bout de la destruction de ces trois piliers fondamentaux
de la démocratie que sont en France :
— les 36 000 communes, expression de la démocratie
communale avec leurs 800 000 élus, qui sont menacées
dans leurs prérogatives et leur existence même, avec les
conséquences dramatiques sur les services publics et la
vie quotidienne des populations ;
— l’existence d’organisations syndicales indépendantes
de l’Etat ;
— les conquêtes consignées dans le Code du travail,
les statuts et les conventions collectives.

 Ce qu’exigent l’Union européenne et sa
“Constitution”, c’est l’intercommunalité forcée et la
régionalisation.

 Ce qu’exigent l’Union européenne et sa
“Constitution”, au mépris de la démocratie, c’est que les
organisations syndicales soient liées au char des directives
destructrices des droits sociaux et démocratiques conquis
dans chaque pays, rôle que revendique ouvertement la
Confédération européenne des syndicats, qui appelle au
vote oui à la “Constitution” et organise pour ce faire une
manifestation à Bruxelles le 19 mars.


Votez NON !
Ensemble, assurons la victoire du NON


Nous en faisons le serment : à dater d’aujourd’hui, et
jusqu’à la date du référendum, chacun d’entre nous, au
sein des organisations auxquelles il appartient, dans son
milieu professionnel, dans sa localité, s’engage à faire
campagne pour la victoire du vote NON.

Ce n’est pas une question de boutique, c’est une question
de vie ou de mort pour la République et la démocratie.

Ce n’est pas une question de boutique. Nul ne saurait
mélanger les partisans du vote oui et les partisans du vote
non.

Aucune référence formelle à une quelconque prétendue
“Europe sociale” ne peut escamoter le fossé qui sépare
la République de l’Europe supranationale. Comme
un fossé sépare le totalitarisme de la démocratie, l’indépendance
des syndicats de leur intégration, l’existence de
la Sécurité sociale de l’assistanat, ou encore comme un
fossé sépare l’instruction publique de l’organisation de
l'inculture et de la déqualification.

C’est une question de vie ou de mort dans chaque
pays d’Europe.

Dans toute l’Europe, les démocrates, les travailleurs,
les jeunes disent comme nous.

Dans chaque pays d’Europe, chaque nation doit se
mobiliser pour défendre son existence menacée. Et c’est
la condition pour faire avancer la cause de l’union libre et
fraternelle des peuples d’Europe.

Pour que les travailleurs, les jeunes, les élus, pour que
la démocratie puisse reprendre ses droits dans notre pays,
il faudra bien, d’une manière ou d’une autre, que soient
reconquis tous les droits, toutes les garanties, toutes les
libertés que l’Union européenne et sa prétendue
Constitution veulent démanteler.

Pour notre part, sans opposer notre point de vue à
d’autres, qui, pour d’autres raisons, se prononcent pour le
NON, nous affirmons ceci : s’il s’agit de reconquérir tous
les droits, toutes les garanties, toutes les libertés que
l’Union européenne et sa prétendue “Constitution” veulent
démanteler, alors, le chemin le plus court, le plus efficace,
pour y parvenir est notre mobilisation et notre
action immédiates pour le vote NON.

Voilà pourquoi nous appelons toutes et tous à s’organiser
avec le Comité national pour la victoire du vote
NON à la Constitution européenne, dans le respect des
engagements de chacun de ses membres.

Pas une ville, pas un village, pas un quartier sans que
se réunissent et s’organisent les partisans de la victoire du
vote NON.

Comme ce fut le cas à chaque moment décisif pour
l’histoire de notre pays, c’est au peuple, “par en bas”, de
prendre son avenir entre ses mains et de reconquérir ainsi
sa souveraineté !

Votez NON, votons NON !
Sauvons la République
et la démocratie !



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Front Unique
 
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Message par Gaby » 20 Mars 2005, 21:38

Ben oui il est super clair cet appel. La défense des conquêtes bourgeoises face à une décadence bureaucratique Bruxelloise. D'ici 5 ans les trotskistes du PT vont théoriser la dégénérescence de l'état bourgeois. J'ai hâte de connaitre l'enchevêtrement théorique qui va en résulter.
En tout cas vu les générations de militants qui se forment en ce moment, ils vont vraiment jouer la surenchère. J'ai peine à croire que la direction lambertiste défende ces conneries autrement qu'en jouant la carte de la drague des républicains, mais pour l'organisation à terme, ca va vraiment devenir indigeste...
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Message par Jacquemart » 20 Mars 2005, 23:02

a écrit :Dans chaque pays d’Europe, chaque nation doit se mobiliser pour défendre son existence menacée.

Une phrase comme celle-là, pour ne relever qu'elle, est à l'exact opposé de l'internationalisme. Un De Villiers ou un Le Pen, hélas, la signeraient des deux mains.
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Message par Front Unique » 20 Mars 2005, 23:29

(Front Unique @ dimanche 20 mars 2005 à 21:27 a écrit :
    Dans chaque pays d’Europe, chaque nation doit se
mobiliser pour défendre son existence menacée. Et c’est
la condition pour faire avancer la cause de l’union libre et
fraternelle des peuples d’Europe.

   

Le paragraphe entier est cité ci-dessus...

L'internationalisme sans nations, cela n'existe pas.......où alors, sur une autre planète.....
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