action directe

[herman]

:vlad Joelle Aubron;NathalieMenigon;Georges Cipriani;Jean Marc Rouillan ;menbres d Action Directe heros combattants de la cause proletarienne ou simplement individualistes utopistes ;votre avis sur le sujet :luxemburg:

[interluttant]

Si ça peut faire partie du même sujet, voici une info que j'ai reçu en mail. Le camarade qui me transmet me demande quoi en penser ...qu'en pensez-vous ?

Paris : la Confédération Nationale du Travail (CNT) attaquée par la police

Paris, 13 février 2005,

Sans aucune raison, lors d'une fête organisée dans les locaux de la Confédération Nationale du Travail, la police a chargé un concert de soutien qui se déroulait dans ces locaux syndicaux. Les forces de l'ordre ont en effet essayé d'y pénétrer avec une extrême violence. Plus de deux cents agents, dont une trentaine en tenue anti-émeute, ont dans ce but matraqué et gazé à grand renfort de bombes lacrymogènes les militants syndicalistes présents, ainsi que les simples spectateurs venus assister à cette soirée musicale.

Plusieurs blessés légers et une interpellation sont à déplorer. Nous sommes, quelque deux heures après la fin des événements, toujours sans nouvelles de la jeune fille interpellée. Nous nous inquiétons pour cette dernière, vu la violence de l'intervention ainsi que des propos particulièrement choquants à caractère raciste, sexiste et homophobe proférés par les forces de l'ordre. En outre, nous tenons à préciser que cette jeune femme est asthmatique et donc particulièrement sensible au effets de ces gaz lacrymogènes. Sa situation nécessite par conséquent des soins médicaux particuliers, leur absence pouvant avoir de graves conséquences sur sa santé.

Nous exigeons des explications de la part des responsables des forces de police pour cette bavure inqualifiable contre notre organisation syndicale, ses militants et ses sympathisants. Nous demandons la libération immédiate de la camarade interpellée, ainsi que l'abandon de toute poursuite judiciaire à son encontre.

Par ailleurs, la CNT constate que le climat délétère et ultrasécuritaire régnant actuellement dans le pays menace aujourd'hui les organisations syndicales jusque dans leurs propres locaux et activités culturelles. Nous condamnons fermement ces dérives qui ne sont pas sans rappeler les pires heures de notre histoire.

Lorsque l'Etat s'attaque aux libertés syndicales, le pire est à craindre. La CNT ne laissera pas s'installer l'impunité et la répression la plus sauvage. Les libertés d'organisation et d'expression ne se négocient pas.

D'ores et déjà, des avocats suivent cette affaire. La CNT fera en sorte que toute la lumière soit faite sur cette bavure.

Pour le Bureau Régional de la CNT Région Parisienne, Le secrétariat régional.

[logan]

Si ça peut faire partie du même sujet, voici une info que j'ai reçu en mail. Le camarade qui me transmet me demande quoi en penser ...qu'en pensez-vous ?

Je ne vois pas le rapport avec action directe... :33:

[manu31]

Si ça peut faire partie du même sujet, voici une info que j'ai reçu en mail. Le camarade qui me transmet me demande quoi en penser ...qu'en pensez-vous ?
Que c'est scandaleux!

[herman]

:lenine: mercilogan ;moi non plus je ne vois pas le rapport au sujet evoque .... comprent pas

[eruditrotsk]

Le groupe d'Action directe est l'un des produits du délitement du mouvement gauchiste auquel on a assisté au fur et à mesure qu'on s'éloignait de mai 68 et des espoirs qui avait pu naître. Lutte Ouvrière était alors sous-titré "pour que Mai 68 féconde et régénère le mouvement ouvrier". Je me souviens aussi d'une affiche (pas de LO, mais peut-être de l'atelier des Beaux-arts) qui disait : "Mai 68, début d'une lutte prolongée". L'idée d'une "lutte prolongée" n'était pas une idée populaire dans les milieux d'extrême gauche qui imaginaient que tout irait très vite et qu'ils seraient tous les plus capables de faire féconder - sans les autres groupes - Mai 68.

Dans une certaine mesure, ceux qui firent Action Directe étaient eux aussi "pressés". Alors comme les moyens de lutte ou de propagande de l'époque semblait ne pas donner de résultats rapides (et même donnaient de moins en moins de résultats au fur et à mesure que le soufflé de 68 retombait), ils ont pensé (avec un capital politique personnel assez faible, puisé dans les lieux communs circulant alors dans les milieux anars ou maos d'alors) qu'ils pouvaient "accélérer" le court des choses par les méthodes terroristes.

Evidemment, à l'époque, les ouvriers de Renault n'ont pas pleuré que leur patron se fasse abattre par des gauchistes. Pour une fois qu'un patron avait une sorte d'accident du travail grave... Mais de là à se lancer dans la révolution comme l'imaginait peut-être dans leur candeur les membres d'AD c'est un pas qu'ils n'ont pas franchi. Alors a commencé pour les membres d'AD une dérive stérile dont ils ont fini par payer le prix fort.

Il n'y a pas d'utopie là-dedans. Il y a surtout, de leur part, au mieux, l'incompréhension que les méthodes du terrorisme sont étrangères au mouvement ouvrier et au marxisme, en ce sens que opter pour la seule constitution d'un appareil militaire c'est déjà faire le choix de se couper de la population et de ne pas se placer sous son contrôle (en passant, ce sont les méthodes qu'utilisent dans les pays sous-développés, les militants nationalistes qui ont pour objectif, si leur lutte aboutit, de construire un appareil d'Etat hors du contrôle de la population, et opposé en cas de besoin à la classe ouvrière). Or marcher dans le sens de l'émancipation du prolétariat, cela veut dire se placer à ses côtés, tenir compte de son niveau de conscience et lui rendre des comptes même quand il n'en demande pas.

Alors, soldats perdus de Mai 68 si on veut. Mais même si on peut soutenir les membres emprisonnés d'AD face à la répression qui les accable toujours, il n'y a pas grand chose à apprendre de leur expérience, si ce n'est y voir un exemple de ce que les militants communistes révolutionnaires ne doivent pas faire s'ils veulent aider le prolétariat à s'émanciper.

[Crockette]

Descendre un pauvre type sans défense dans la rue c'est nul !

Avec tout le fric qu'ils avaient, ils auraient pû sponsorisé des affiches des tracts pour soutenir un combat politique sur le terrain, au côté des ouvriers licenciés comme Besancenot et arlette le font.

Ou alors faire un don en liquide aux partis politiques tels la LCR ou LO.

Descendre un pdg, ca résout en rien la lutte des classes et l'écrasement des salariés précaires par le Medef.

Que c'est facile pour le capitalisme de remplacer les salariés, mais c'est aussi facile pour lui de remplacer un pdg.

Ce qui s'est passé avec la CNT, ca fait une semaine qu'on en parle sur le thème "actualité et presse".
Comparer la réplique des gars de la CNT avec celle d'action directe, non ca le fait pas.C'est comparer une souris avec un éléphant.

Maintenant y a un truc que je comprends pas : pourquoi le préfet collaborateur sous Vichy des nazis et grand exterminateur de juifs par organisaton de transports en commun vers l'Allemagne, est sorti de prison et pas ceux d'action direct notamment celle qui souffre d'une grave maladie ? :rtfm:

[Faber]

Descendre un pauvre type sans défense dans la rue c'est nul !

Pas d'accord avec ca... Besse n'était pas un pauvre type sans défense, aujourd'hui, il ferait partie de ceux qu'on appelle les patrons de combat. Et comme tous les patrons, il avait à sa disposition tout un appareil politique et judiciaire pour le défendre, même à titre posthume, ce qui explique les conditions de détentions proche de la torture des membres d'AD.

Par contre oui, c'est completement nul politiquement c'est sur. Cedi dit, quand je vois le reportage de hondelatte sur france 2 il y a quelque semaine, et quand je vois, encore aujourd'hui, avec quelle mauvaise foi cette affaire est présentée, ca donne furieusement envie de choisir son camp et de soutenir AD.

[Pascal]

Maintenant y a un truc que je comprends pas : pourquoi le préfet collaborateur sous Vichy des nazis et grand exterminateur de juifs par organisaton de transports en commun vers l'Allemagne, est sorti de prison et pas ceux d'action direct notamment celle qui souffre d'une grave maladie ? :rtfm:

Pour t'expliquer simplement :

-- Papon est un bourgeois et un haut fonctionnaire de l'Etat français, exécuteur de toutes les saloperies de cet Etat, la déportation des Juifs de Bordeaux par exemple, puis la répression d'octobre 1961 à Paris contre les manifestants algériens... Ensuite il a été ministre...

-- AD par contre, même si la lutte armée ultra-minoritaire est une impasse complète (je partage les avis exprimés plus haut), sont des militants qui se réclament du communisme. Et Georges Besse était un grand patron...

L'un a donc bénéficié de la clémence de l'Etat, et il va finir sa vie d'une façon beaucoup plus confortable qu'un ouvrier ! Les autres subissent des conditions de détention inhumaines.

Cette "différence de traitement", c'est la justice de classe.