Entreprises riches, entreprises égoïstes

Message par faupatronim » 18 Fév 2005, 14:46

(Libération @ vendredi 18 février 2005 a écrit :Entreprises riches, entreprises égoïstes


Les bénéfices records des grandes compagnies en 2004, souvent dus à des restructurations, bénéficient aux actionnaires au détriment de l'activité.

Par Laurent MAURIAC


festival de profits pour les entreprises cotées au CAC 40. Hier, Total a enfoncé le record de bénéfice annuel pour une société française : 9,6 milliards d'euros. L'Oréal et Arcelor ont également annoncé des résultats spectaculaires (lire ci-dessous). En théorie, ce devrait être une excellente nouvelle pour l'économie française. Les étudiants en sciences économiques n'apprennent-ils pas que «les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain qui créeront les emplois d'après-demain», selon la formule popularisée par l'ancien chancelier allemand Helmut Schmidt ? C'est sans compter la frilosité des grands groupes français. Plutôt que de profiter de leur trésor de guerre pour investir, embaucher ou satisfaire des revendications salariales, ils préfèrent récompenser leurs actionnaires. C'est ainsi que la courbe des dividendes s'envole avec celle des profits : + 15 % pour Total, + 12,3 % pour L'Oréal... Certains, comme Bouygues ou Unibail, en rajoutent en distribuant des «superdividendes». La plupart des grandes entreprises rachètent en outre leurs propres actions, une opération purement financière qui vise à doper le cours de Bourse et à faire plaisir aux actionnaires.

«Frilosité». Satisfaire les marchés financiers au détriment de l'activité, cette attitude finit par rassembler dans la même inquiétude syndicalistes et économistes. Dans une étude de septembre 2004, la société de Bourse Cheuvreux dénonce «l'aversion au risque des entreprises». «La génération de cash-flow excédentaire est à des niveaux record et son utilisation par les entreprises reste frileuse, le retour aux actionnaires et surtout la réduction de la dette prenant le pas sur les investissements tant industriels que financiers», note l'étude, ce qui met en cause «la pérennité de la croissance». L'économiste Patrick Artus (banque Ixis) y voit quant à lui le signe d'un «capitalisme sans projet». Une situation d'autant plus préoccupante que l'ampleur des profits résulte dans une large mesure des restructurations et des suppressions de postes décidées ces dernières années. Jean-Christophe Le Duigou, secrétaire confédéral de la CGT, dénonce les «35 milliards d'euros de dividendes» et «près de 8 milliards» versés «en rachat d'actions» par les entreprises du CAC 40, alors que le pouvoir d'achat des salariés ne décolle pas. Tout en annonçant ses résultats record, Total prévoit toujours de supprimer 548 postes dans son pôle chimie...

Flatterie. Le constat est donc partagé : les grandes entreprises renoncent à prendre des risques sur des projets à long terme et préfèrent flatter leurs actionnaires. Dans d'autres pays, un tel calcul pourrait au moins profiter à la consommation. C'est ainsi qu'aux Etats-Unis, le versement par Microsoft d'un dividende exceptionnel de 32 milliards de dollars a fait bondir les revenus des ménages de 3,7 % en décembre par rapport à novembre. En France, rien de tel. Les investisseurs étrangers détiennent près de la moitié de la Bourse de Paris. Ce sont eux les grands gagnants.
faupatronim
 
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Message par Crockette » 18 Fév 2005, 17:42

Cet article prouve que nous allons tout droit ds le mur avec le capitalisme.

Les boursiers s'enrichissent.

Les actionnaires s'enrichissent.

Les fonds de pension explosent et rachète tout l'immobilier de Paris grâce à leurs dividendes.

Les dindons de la farce ? : les salariés avec la complicité de la CFDT, CFTC, FO et un peu la CGT qui font tout pour faire passer la "pillule".

Ca râle ds la presse, mais dvt les membres du gvt ca carpette, ca cire les pompes.
Crockette
 


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