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Message par alex » 27 Jan 2005, 15:33

(mael @ a écrit :Par revenu minimum, j'entendais en fait le revenu minimum que doivent toucher les personnes qui ne peuvent travailler. Je ne vois pas pourquoi on devrait exiger que le revenu minimum soit égal au salaire minimum,


Je ne vois pas pourquoi une personne handicapée, qui ne peut pas travailler, devrait être punie pour cela en touchant moins d'argent pour vivre, ne pas être à l'égal des autres qui travaillent :mellow:
alex
 
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Message par mael.monnier » 27 Jan 2005, 17:43

(françois marcel @ mercredi 26 janvier 2005 à 17:42 a écrit : Je préfèrerais aussi qu'on milite pour trouver du travail pour tous par une insertion spécifique au salaire de base , puisqu'il y en a besoin car on "travaille trop pour gagner moins".
Qu'entends-tu par "insertion spécifique au salaire de base" ?

Sinon pour les transports, oui il faut militer pour la gratuité. Mais de nombreux travailleurs sont obligés de toute façon d'employer leur véhicule personnel pour aller bosser (parce qu'ils travaillent la nuit, parce qu'ils commencent à travailler tôt le matin ou s'arrêtent tard le soir, parce qu'un ramassage collectif n'est pas enviseageable du fait que les horaires sont très différents selon chacun, etc.).


Sinon alex, mon intention n'était nullement que des personnes ne pouvant pas travailler du fait de leur incapacité physique et/ou mentale, soient condamnés à un revenu minimum. Par personne "ne pouvant pas travailler", j'entendais une personne qui a les capacités pour travailler mais qui ne le peut pas parce qu'elle ne trouve pas d'employeur.
mael.monnier
 
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Message par Valiere » 27 Jan 2005, 19:19

Je te suis Mael mais ce revenu minimum doit permettre de vivre par principe d'abord et parce que beaucoup ne trouvent pas de boulot alors qu'ils en cherchent!
Valiere
 
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Message par françois marcel » 28 Jan 2005, 14:52

je veux dire que l'état mettent en place un plan, une insertion des personnes en difficulté (formation, travail allégé, selon la difficulté de la personne), cela demande des moyens mis au service de la formation, et évidemment que les patrons y soient contraints, car sinon ils ne le feront pas. d'autre part, comme dit Valière, le salaire minimum doit déjà permettre de vivre, et évidemment li faut aussi exiger nue augmentation générale des salaires.
françois marcel
 
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Message par mael.monnier » 28 Jan 2005, 15:21

(françois marcel @ vendredi 28 janvier 2005 à 14:52 a écrit : je veux dire que l'état mettent en place un plan, une insertion des personnes en difficulté (formation, travail allégé, selon la difficulté de la personne), cela demande des moyens mis au service de la formation, et évidemment que les patrons y soient contraints, car sinon ils ne le feront pas. d'autre part, comme dit Valière, le salaire minimum doit déjà permettre de vivre, et évidemment li faut aussi exiger nue augmentation générale des salaires.
Oui, je suis d'accord.
mael.monnier
 
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Message par Valiere » 28 Jan 2005, 15:32

Il s'agit là d'une problématique qui ne concerne pas que les organisations caritatives ou de solidarité mais les centrales ouvrières en tant que telles.
Valiere
 
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Message par Léandre » 07 Fév 2005, 14:29

Evidement, il ne faut pas attendre la révolution pour obtenir des avancées, il faut prendre tout ce qu'on peut. Le problème, c'est qu'il n'y a pas grand chose à attendre de Douste Blazy. Son gouvernement attaque de tous les côtés et contribue à accroîttre la pauvreté et l'exploitation.

Ce genre de commission cherche à donner une caution au gouvernement, tout ce qui peut être donné là sera repris ailleurs. C'est pour cela qu'il ne faut pas participer à ce genre de commission. Même un petit pansement ne peut être obtenu que par l'organisation et la lutte des travailleurs (parfois simplement une lutte partielle, pas forcément la révolution). Participer à ces commissions, c'est faire croire qu'il faut en attendre une solution et patienter avant de se mobiliser. La misère infantile ne sera jamais erradiquée par le gouvernement, parce que ce n'est pas son problème, il s'en fout et agit au contraire pour la précarisation générale au profit du patronat.
Actuellement, le rapport de force est en faveur du patronat, et il faut donc encore moins attendre quoi que ce soit du gouvernement.

Valiere, tu as peut-être l'impression d'obtenir quelque chose de concrète, mais globalement, ça ne change rien. Le gouvernement fait ce genre de commission pour mener des gens comme toi en bateau.

Je ne pense pas non plus que le problème soit simplement l'héritage, car l'héritage, on le touche rarement quand on est jeune. Le problème c'est que les enfants dépendent financièrement de leurs parents et donc quand les parents sont pauvres, les enfants sont pauvres et idem avec les riches.
Léandre
 
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Message par Valiere » 07 Fév 2005, 15:46

Je livre cette contribution que j'ai écrite afin de poursuivre le débat
A propos de la commission « famille, vulnérabilité, pauvreté »

L’ERADICATION DE LA PAUVRETE !
PAS DANS VINGT ANS … PAS DANS 10 ANS, IMMEDIATEMENT !

Le Ministre Douste Blazy a mis en place une commission de travail intitulée : «famille, vulnérabilité, pauvreté » animée par Martin Hirsch, président d’Emmaüs France.
Cette commission a pour fonction d’établir un rapport et de formuler des propositions pour préparer la conférence de la famille.
Ce groupe est composé de trente à quarante personnes : des responsables d’ associations familiales, caritatives et de solidarité, des élus et cadres de la Caisse Nationale d’Allocations Familiales, des partenaires sociaux ( confédérations), des institutionnels, des experts et des fonctionnaires ministériels.
Pendant trois mois, il s’agit, à raison d’une séance hebdomadaire et de quelques visites d’établir un diagnostic s’appuyant sur les différences études et de formuler des propositions.
J’y représente l’Union des Familles Laïques avec un double souci : y participer activement avec une présence assidue et y intervenir en faisant prévaloir les intérêts des familles et notamment des enfants.
L’intérêt est de confronter nos points de vue notamment ceux des associations, d’accumuler des informations et de dégager des pistes de transformation sociale.
Je ne me fais aucune illusion dans la volonté gouvernementale d’éradiquer la pauvreté en France, d’ailleurs si plusieurs fois et d’une façon appuyée l’exemple britannique a été mis en valeur, ce n’est ni un hasard, ni une illustration de ce que font d’autres gouvernements.
Se donner 20 ans pour supprimer la pauvreté en Grande Bretagne, ce n’est pas comme le pensent certains se fixer des objectifs réalisables et réalistes, c’est de fait accepter que la pauvreté puisse toucher toute une génération.
Pour l’UFAL, il est possible et surtout nécessaire de prendre des mesures radicales, immédiatement pour que plus une famille, plus une personne ne se trouve sous le seuil de pauvreté.

Est-il tolérable et acceptable, par exemple que le RMI se situe sous le seuil de pauvreté ?

Est-il tolérable et acceptable que les hausses de loyers soient plus élevées que la réévaluation de l’Aide individualisée au logement ?

Peut-on maintenir le désengagement de nombreux CCAS sur les associations caritatives ?

Voici quelques pistes de travail parmi beaucoup d’autres.

Depuis plusieurs années des dizaines et dizaines de propositions émanant de commission d’experts ont été publiées ou laissées dans le fond de tiroirs.

Aujourd’hui il faut résolument lier transparence et volonté politique.

La transparence ?

La pauvreté monétaire est calculée en France sur la base de 50% du niveau de vie médian des familles, ce qui représente plus de 6% des personnes et 8% des enfants, alors que dans nombreux pays européens la base utilisée est de 60%.
Autrement dit, en France, officiellement il y a un million d’enfants pauvres alors qu’ils sont plus de 2 millions dans ce cas

La volonté politique

Le Revenu minimum d’Insertion pour une personne seule s’élève à 425,40 € avant l’abattement du forfait logement alors que le seuil de pauvreté est de 602 €.
Ne faut-il pas, au minima relever le RMI au-dessus de ce seuil !

Et que l’on ne réponde pas que les moyens sont insuffisants : un pays comme la France qui fait partie du groupe du G7 a les capacités financières de mettre fin à cette injustice criante qui plonge des millions de personnes dans la pauvreté.

D’autres mesures doivent pouvoir être mises en places en termes d’emplois offerts et de modes de garde proposées.

Quand dans une ville les écoles maternelles n’accueillent pas les enfants à partir de deux ans et que les crèches sont inexistantes ou en nombre insuffisant, une personne élevant seul son enfant ne peut pas avoir accès à un emploi.

Le débat va se poursuivre dans cette commission mais il ne s’agit pas pour nous de co-gérer avec le ministère
Nous restons indépendants et vigilants.
Nous proposons aux organisations de solidarité, aux confédérations ouvrières de mener une réflexion commune et de mener ensemble le combat social et politique pour l’éradication immédiate de la pauvreté.

Valière
Valiere
 
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Message par Crockette » 07 Fév 2005, 15:52

Tjs sur ce thème, le nombre de sur-endettés a battu un nouveau record pour l'année 2004, avec presque 189 000 dossiers déposés auprès de la commission de sur-endettement.
Crockette
 

Message par Crockette » 07 Fév 2005, 15:56

Pour tous ceux qui vont bénéficier du RMA : il faut savoir que vous n'aurez pas bcp de droit ds l'entreprise qui vous signera le contrat, que vous aurez deux patrons : le Conseil Général et l'entreprise, et que vos heures de travail sous le rma ne compteront pas pour la retraite.

Vous n'aurez pas droit au chèque déjeuner.

Vous n'aurez pas droit au chèque vacances.

Si le patron est sympa, il vous invitera ptêtre au repas du CE, mais après vous avoir demandé de payer le prix du repas.

Lors des élections du CE et des DP, vous n'aurez pas le droit de voter.
Crockette
 

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