par mael.monnier » 02 Jan 2005, 23:34
<!--QuoteBegin--></div><table border="0" align="center" width="95%" cellpadding="3" cellspacing="1"><tr><td><b>QUOTE</b> </td></tr><tr><td id="QUOTE"><!--QuoteEBegin-->PRISES DE POSITION <br> <br><span style="font-size:13pt;line-height:100%">Un point de vue : "Non à la constitution de l’Europe technocratique"</span> <br><br>Ci-dessous un point de vue sur le projet de Constitution européenne... bientôt un autre point de vue !<br><br>L’union européenne est comme Janus. Elle a deux faces. Il y a l’Europe de la liberté, du mouvement, du marché unique, des échanges commerciaux et culturels... Cette Europe c’est pour l’essentiel celle du traité de Rome. Elle a été et reste extraordinairement bénéfique à tous les citoyens des pays qui en sont membres. C’est avant tout cette Europe économique et culturelle que veulent rejoindre nos frères européens des pays de l’ex-bloc soviétique. Nous les accueillons avec joie et émotion. Nous espérons que les pays de l’Europe d’hier, particulièrement la France, sauront se montrer plus généreux à leur égard que nous l’avons été au cours des derniers mois. C’est notre devoir moral, mais aussi notre intérêt à long terme.<br><br>Mais il y a aussi l’Europe des technocrates, du parlement bavard et paperassier, de la commission toute puissante ; l’Europe de l’uniformisation, des subventions, de la réglementation. Cette Europe a surtout produit des privilèges, de l’opacité, des fraudes, de la bureaucratie et des contraintes stupides comme cette impossibilité ridicule pour la France de baisser sa TVA sur la restauration ou sur les disques.<br><br>Nous ne sommes ni europhobe, ni europhile, nous sommes libéraux. Nous souhaitons une société qui offre plus de responsabilités et de libertés personnelles. Nous n’adhérons pas au modèle socialiste, ni en France, ni en Europe. Nous souhaitons que soient respectées les traditions de chacune des nations qui dessinent l’Union européenne, nous voulons que soit préservée la liberté d’action politique nationale.<br><br>Une constitution non démocratique<br><br>Il est utopique et dangereux de vouloir décréter une union politique en Europe en imposant des institutions illisibles à l’efficacité douteuse et où la démocratie ne saute pas aux yeux. Si sous le prétexte d’une marche en avant continuelle on brusque la volonté des peuples, ils ne suivront pas, bien au contraire, ils rejetteront l’Europe.<br><br>C’est pourquoi nous réfutons aujourd’hui le terme et le concept de Constitution européenne. Pour qu’il y ait Constitution, pour qu’il y ait une démocratie européenne vivante, il faut d’abord qu’il y ait un peuple souverain, or le peuple européen n’existe pas, du moins pas encore. Avant qu’il ne puisse exister réellement, il faudra du temps. Beaucoup de temps. Pour que les peuples européens se sentent davantage européens. C’est cette réalité qui explique que les peuples européens ne s’intéressent pas à la vie politique européenne.<br><br>La priorité : lutter contre les dérives bureaucratiques<br><br>Aujourd’hui, il faut en priorité lutter contre l’invasion réglementaire et bureaucratique opérée par une commission qui ne tire pas sa légitimité du suffrage universel.<br><br>Le gouvernement et sa majorité se donnent assez de mal pour débarrasser la France de ses réflexes et habitudes technocratiques pour ne pas les voir revenir par la fenêtre européenne.<br>Ce n’est pas en facilitant le fonctionnement de l’Europe telle qu’elle est construite actuellement que l’on y arrivera, bien au contraire. En facilitant les prises de décision au conseil, nous allons au contraire renforcer le pouvoir d’initiative de la commission. Celle-ci est une instance dénuée de tout caractère démocratique, c’est une super administration qui alimente la machine bureaucratique hors de tout contrôle des citoyens.<br><br>Pour une Europe pragmatique, respectueuse des libertés<br><br>Le président de la république tchèque, Vaclav Klaus, leader historique de la droite libérale, a récemment mis en garde ses concitoyens « Je crains pour les Tchèques une certaine désillusion, car l’Europe est trop supranationale et trop technocratique. »<br>Soyons lucides et pragmatiques. Ne nous payons pas de mots et de belles idées grisantes mais parfaitement éloignées de la réalité européenne.<br><br>Les traités européens qui nous sont proposés ne sont pas nécessairement bon en soi. <span style="color:#6633FF">Derrière les envolées lyriques en faveur d’une union politique européenne abstraite et idéalisée, ce que l’on voit surtout avancer depuis quelques années c’est la réglementation, les impôts et la bureaucratie</span>, et sur des bases bien peu démocratiques.<br><br>Et l’on voit aussi des pays qui continuent d’agir de manière unilatérale selon leurs intérêts nationaux, comme dans l’affaire irakienne, qui a montré à quel point il est encore utopique de parler d’Europe politique.<br><br><span style="color:#6633FF">La Grande Bretagne a su rester en dehors des aspects les plus contraignants de la construction européenne et elle s’en porte bien. Elle a une croissance économique plusieurs fois supérieure à la notre et son taux de chômage est au plus bas.<br></span><br>Faire le choix raisonnable de la pause, plutôt que les risques de l’emballement fédéraliste et bureaucratique<br><br>En cette année du soixantième anniversaire de la libération de la France, nous devons reconnaître ce formidable espace de liberté que l’idéal européen a su générer, mais ne sombrons pas dans l’angélisme. Il appartient aux peuples et à eux seuls de décider des orientations de l’Europe. Plusieurs choix sont possibles. Les choix que nous ferons sur la Constitution européenne auront des conséquences lourdes sur notre avenir individuel et collectif.<br><br>Au nom de la préservation des libertés individuelles, au nom de la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes, nous pensons qu’une pause est désormais nécessaire dans la construction européenne. Déjà, plus de 80 % des lois adoptées chaque année par le Parlement français ne sont que la traduction en droit français des directives européennes ! Donnons-nous le temps de digérer l’entrée de 10 nouveaux pays. <span style="color:#6633FF">Peu importe que les institutions européennes soient difficiles à faire fonctionner à 25. Cela aura au moins l’avantage de limiter un peu le flux de nouvelles réglementations absconses que ces institutions nous infligent pour justifier leur propre existence.</span><br><br>Une vraie constitution serait sans doute nécessaire. Le texte qui nous est soumis aujourd’hui n’est qu’un Traité, abusivement nommé « Constitution ».<br><br>La meilleure solution est, à la manière des Anglais, de procéder empiriquement en se contentant d'un niveau minimum d'institutions : dans cette optique, la commission devrait disparaître, les compétences des Parlements (européen et nationaux) et du Conseil soigneusement définies suivant le principe de subsidiarité : le moins à l'Europe, le plus en dessous. C’est le sens des lois de décentralisation que nous venons de voter en France !<br><br>Les choix institutionnels auxquels l'Europe est maintenant confrontée se ramènent à adopter une logique de politisation ou une logique de libéralisation.<br><br>Il faudra choisir entre la vision d'un Michel Barnier qui déclarait en octobre dernier : "On doit quitter une culture de souveraineté pour aller vers une culture d'influence dans cette Europe élargie" et celle de Denis Mac Shane, Ministre britannique des Affaires européennes, qui lui affirme : "Nous voulons que l'Union soit accessible et efficace ; que son point de départ soit la souveraineté des Etats, des Etats qui acceptent de la mettre en commun lorsque l'intérêt général et le bon sens leur dictent de le faire ".<br><!--QuoteEnd--></td></tr></table><div class="postcolor"><!--QuoteEEnd--> (Source : <a href="http://www.ladroitelibre.com/site/site.php?rubr=21&idposition=52" target="_blank">http://www.ladroitelibre.com/site/site.php...1&idposition=52</a>)<br><br>La bourgeoisie ne sentirait donc aucunement gênée par la non adoption de cette Constitution pour mener sa politique, tout ce qui l'intéresse c'est l'Europe monétaire fondée sur le principe d'une concurrence libre et non faussée.