(Byrrh @ lundi 8 novembre 2004 à 08:48 a écrit : C'était très bon, même s'il semblerait que Penn, n'ayant pu superviser lui-même le montage, n'était pas satisfait du film. L'histoire me rappelle vaguement un autre film réalisé trente ans auparavant, Fury de Fritz Lang, où il est question du lynchage par une foule bien-pensante d'un innocent incarcéré dans les locaux d'un sheriff. Dans La poursuite impitoyable, le personnage interprété par Robert Redford est certes un petit délinquant, mais il est innocent du meurtre dont on l'accuse, et il apparaît nettement plus humain et fréquentable que la jeunesse dorée – oisive, raciste et incapable d'aimer – de cette ville texane.
Pour en revenir à "Fury", réalisé en 1936... il s'agit du tout premier film américain de Fritz Lang. De nombreux symboles du film font références à la montée de nazisme et le résultat est très subtile sur l'ambivalence du héros interprété par une icone de l'époque : Spencer Tracy.
L'histoire est bien celle Joe Wilson, pompiste anonyme, injustement accusé de l'enlèvement d'une jeune femme. La foule, excitée par plusieurs meneurs, prend d'assaut la prison où il est enfermé - la brûle et laisse la pauvre gars pour mort.
Ca c'est pour la première partie du film mais la seconde est encore plus intéressante. Mais chut, je vous laisse la découvrir...

Pour la petite histoire, Fury a été adapté d'un nouvelle de Norman Krasna intitulée "Mob Rule".
En tout cas, ce film est une oeuvre incontournable à rapprocher dans son discours à double tranchant de "L'invraissemblable vérité" du même Fritz Lang. :w00t: