Ianovka m'a déjà demandé si j'étais un revenant. Non. Désolé. Il est possible que d'autres socialistes, républicains, anticommunautaristes et intéressés par l'écologie soient passés par ce forum.
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a écrit :Pour finir quelques questions? La révolution russe fut-elle une révolution sociale prolétarienne momentanément victorieuse?
Oui momentanément. Avant que le pouvoir des soviets soit confisqué par le pouvoir du parti, puis de la bureaucratie.
a écrit :Fut-elle le début de la révolution mondiale qui n'aboutit pas grâce entre autre aux socialistes qui se ruèrnt à la défense de "la démocratie".?
Ce ne fut pas le début de la révolution mondiale.
Une partie des critiques, même de kautsky, étaient fondées. Elles rejoignaient d'ailleurs souvent celle de Rosa Luxembourg, notament sur la démocratie.
Lénine et Trotsky ont théorisé et mis en application un système qu'il fût aisé à Staline de retourner CONTRE le prolétariat. A force de considérer toute liberté comme petite-bourgeoise, tout contradicteur comme comtrerévolutionnaire on creuse la tombe de socialisme.
Beaucoup de choses prédites par certains socialistes sincères se sont produites et vous continuez à les considérer seulement comme l'expression de la peur petitebourgeoise face au socialisme.
Les socialistes occidentaux, dans leur immense majorité n'ont pas activement milité contre l'URSS. Ils étaient plutôt dans une démarche attentiste. Expliquer la défaite de la révolution par la trahison SD est faux.
a écrit :Cette révolution expropria-t-elle capitalistes et propriétaires fonciers? Etait-ce un progrès et fallait-il défendre ces expropriations?
Oui elle expropria les capitalistes et les propriétaires fonciers pour remettre toute la propriété dans les mains d'un état, qui lui-même était aux mains d'un seuil parti, lui-même aux mains d'une clique.
Les ouvriers ont changé de propriétaire.
Les communes paysannes ukrainienne et autres ont été écrasées par les bolcheviques. Alors que la propriété municipale des terres, par exemple, n'était pas une si mauvaise chose, d'autant qu'elle entrait en résonance avec les traditions paysannes russes.
C'est pourquoi à l'étatisation je préfère la multiplicité des formes de propriété sociale, dans un premier temps, qui permettent au prolétariat d'expérimenter la maîtrise démocratique des outils productifs (mutuelles, coopératives, régies municipales, sevices publics d'état...).
Voilà pourquoi le mouvement socialiste a toujours joué un rôle dans ces expériences "d'autogestion".
a écrit :
QUOTE
Victor Serge, Munis, Lefort, Castoriadis, Souvarine et aussi Gide
Ben oui leurs points de vue sont incompatibles... il faut en choisir un.
Je ne fais pas mes courses dans le supermarché idéologique de l'EG pour me trouver une panoplie à ma taille (conseilliste, cliffiste, situ...).
J'essaie de me faire ma propre opinion à partir d'analyses que je n'aurais pas été capable de faire moi-même.
J'ai lu aussi Jaurès, Bakounine, Reclus, et d'autres.
Je ne les cite pas pour étaler je ne sais quelle culture, mais pour répondre à Caupo qui à l'air de prendre ses détracteurs pour des analphabètes.
a écrit :Une première remarque Castoriadis s'est quand même un peu planté avec son histoire de "statocratie" indéboulonable.
Une deuxième Munis n'appréciait pas beaucoup les gens partageant tes opinions.
Quand à Gide ce genre de problèmes ne l'ont intéréssé qu'un bref instant.
Souvarine devint vite un misanthrope réactionnaire.
V. Serge pliat à la fin après avoir beaucoup et courageusement lutté entre autre aux côtés de Trotsky.
Laissons Lefort qui folle jeunesse passé s'activa essentiellement dans "les taxis préssés du Paris by night" quittant un dîner en ville pour un cocktail.
Castoriadis s'est planté sûrement et a été clairvoyant souvent. Il savait en tous cas ce que le socialisme devait aux lumières. Et son but était bien l'émancipation de l'humanité, et non la réalisation d'un plan économique sous les coups de cravache des brutes staliniennes.
Munis n'appéciait pas plus les réformistes que ceux qui défendaient le "camp socialiste".
Mieux vaut un Gide qui butine qu'un Aragon qui s'accroche et défend tous les crimes.
Souvarine a eu peur de ce que ses rêves avaient accouché. Je le comprends.
Victor Serge était capable de dialoguer avec Pivert sans le traiter de petit bourgeois.
Lefort n'est pas le premier ni le dernier à voler de cockatil en coktail tout en papotant de révolution. il y en chez les trotskistes aussi, et certains avec qui vous faites régulièrement alliance.