(pelon @ jeudi 21 octobre 2004 à 07:27 a écrit : Donc je vois maintenant des militants d'EG se réclamer de la République. Je n'ai pas souvenir de cela dans les années 60, 70, 80 mais je peux me tromper. J'aimerais bien retrouver les traces du début de ce phénomène. Je crois me souvenir d'une tendance dans la LCR animée par Morvan qui est passé avec armes (un canif ?) et bagages (?) chez Chevènement avant que l'expérience de ce dernier fasse long feu. Il y a aussi l'évolution du PT de ces dernières années mais je ne sais pas quand cela a commencé. Est-ce postérieur à la candidature Chevènement de 2002 ? Si vous avez des éléments, vous pouvez les donner sur ce fil.
L'actualité m'amène à vouloir intervenir brièvement dans le cadre du sujet que vous avez ouvert.
Le gouvernement envisage une privatisation partielle du groupe nucléaire Areva( LE MONDE | 10.11.04 | 14h06 )
Si les cinq premières républiques ne militent pas précisément en faveur de leurs constitutions respectives, il n'en demeure pas moins vrai que toute structuration de société doit nécessairement répondre à des exigences de République universelle par essence (chose publique, chose universelle).
Nombre de questions de société engagent ou impliquent l'ensemble de la collectivité sur des critères de coexistence ou règles de vie commune fondées sur des principes de liberté, d'égalité réfléchie de droits
et de devoirs... au dessus de tout parti, fût-il idéal, de tout lobby et de toute structure interchangeable.
J'emploie à dessein une terminologie forte ( "doit nécessairement", "exigences" ). En effet, l'abolition de la peine de mort, les assurances (pour réparations) collectives contre les risques non assumables par quelque organisation que ce soit, comme les tremblements de terre, éruptions volcaniques, errements de l'homme (OGM, nucléaire...), etc... sont nécessairement uniquement assumables par la collectivité, le public. Ils sont donc bien du ressort de la République.
Une hiérarchie apparaît, ici, évidente. Les devoirs républicains que les citoyens doivent assumer sont au dessus des partis et des lobbies. Ils devraient répondre aux exigences que la Charte des droits de l'Homme définit de manière intemporelle. La République se situe au dessus des états, idéalement au dessus des nations (dans son acception "universelle"), elle implique la définition de ses devoirs.
Dans le triste exemple que l'actualité nous apporte, Areva ne doit pas être privatisée, les capitaux privés ne permettent pas d'assumer les risques que l'activité comporte.