a écrit :Déclaration de l'Association des Libres Penseurs de France.
Les adhérents de l’Association des Libres Penseurs de France (A.D.L.P.F.) réunis en congrès national à Orgelet (Jura) du 28 au 30 mai 2004 considèrent que la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat du 09 décembre 1905 reste en France le rempart le plus sûr contre l’intrusion des religions dans la sphère publique, c’est à dire contre le cléricalisme. C’est pourquoi, ils sont déterminés non seulement à commémorer comme il le mérite le centenaire de cette loi, mais aussi à défendre celle-ci contre toute remise en cause. Proposer de l’amender ou de la récrire serait catastrophique pour l’organisation laïque de notre société qui permet le plein exercice de la liberté de conscience.
Pour autant, ils ne considèrent pas que cette loi de compromis qui n’a d’ailleurs jamais été réellement respectée soit d’une qualité telle qu’elle doive nécessairement servir de modèle à l’ensemble des pays de l’Union Européenne.
Ainsi dénaturée et dévoyée, elle ne constitue pas un modèle pour le monde. L’important pour une Europe encore à construire est :
Qu’y soit établie une stricte séparation de la sphère publique et de la sphère privée !
Qu’il y soit partout reconnu, et en premier lieu dans sa Constitution, le droit de chacun de pouvoir exercer pleinement une absolue liberté de conscience.
Il faut poursuivre la laïcisation de la République en abolissant le statut concordataire et d’exception scolaire de l’Alsace Moselle et tous les statuts d’exception.
L’A.D.L.P.F. invite à soutenir toutes les initiatives allant dans ce sens.
L’A.D.L.P.F. réaffirme son opposition au statut d’observateur dont bénéficie le Vatican auprès de l’O.N.U.
L’A.D.L.P.F. demande la suppression de l’alinéa 3 de l’article 51 du projet de la Constitution Européenne. (Alinéa qui prévoit de considérer les représentants des religions comme des interlocuteurs des institutions européennes).
La lutte contre le retour en force des religions et du cléricalisme sera un des enjeux politiques primordiaux du débat sur la ratification de cette Constitution. Nous n’accepterons aucun compromis dans ce domaine.