(rojo @ mercredi 2 juin 2004 à 11:50 a écrit : Etrange mélange de radicalité verbale, de réformisme et de nationalisme tout ça.
Faire une pétition pour exiger des représentants de la bourgeoisie défendent l'honneur de la France en empéchant des nazillons de propager leur propagande raciste auprès des déclassés. :altharion:
On est assez loin de l'internationalisme et du communisme révolutionnaire
Et tu proposes quoi Rojo ? Que l'on laisse faire ? D'agir autrement par l'action directe, ce qui serait alors tomber dans l'illégalité d'une certaine manière comme ils sont protégés par la police ? De faire une grève de la faim avec celles et ceux qui sont rejetés par le Bloc Identitaire pour délit de faciès, mais sachant que le Bloc Identitaire est purement bestial et que la grève de la faim contre eux ne servira à rien ? Ou alors quelque chose à laquelle je n'ai pas pensé ? Je suis entièrement prêt à t'écouter et je comprends ton raisonnement (que je pense trop simpliste, mais je peux me tromper).
Moi, je pense qu'il faudrait mettre la bourgeoisie au pied du mur. On n'en a rien à faire que ce soit elle qui prenne des actes contre le Bloc Identitaire, ce qui compte c'est qu'il y ait des actes de pris pour qu'ils ne puissent plus refuser de donner à manger à celles et ceux qui sont de couleur de peau différente. Je pense en outre que si la bourgeoisie le fait, cela nous donnera d'autant plus de force pour la faire reculer et la forcer à prendre des mesures radicales contre le fascisme (contre les actes, car qu'ils s'expriment à la limite c'est leur droit : s'il n'y a personne qui les écoutent, ils arrêteront), contre le racisme et la xénophobie. Je pense aussi qu'il faudrait cesser de dire : ne nous adressons pas à la bourgeoisie sous prétexte qu'il s'agit de la bourgeoisie, et qu'il faudrait mieux analyser les choses pour savoir si on peut tirer quelque chose de la bourgeoisie ou non (si la bourgeoisie proclame la tolérance, le respect, etc. mais ne fait rien, il faudrait la pousser à le faire ; si au contraire elle ne proclame rien de progressiste, il faudrait l'attaquer de front pour la renverser).
C'est ce que je pense moi, après libre à toi de penser qu'il faut mettre toute la bourgeoisie dans le même sac et tout le patriotisme dans le même sac. Tu peux dire si tu veux que le patriotisme c'est la même chose que le nationalisme (sauf qu'après afficher une banderole comme à la fête de LO proclamant : "notre nationalité, c'est d'être des travailleurs" ou quelque chose du genre, c'est légèrement contradictoire). Voilà ce que dit le dictionnaire Hachette sur ces deux mots :
a écrit :
Nationalisme
1. Adhésion marquée à tout ce qui fait les caractéristiques d'une nation.
2. Doctrine politique s'appuyant sur cette adhésion et ayant pour objectif le seul intérêt de la nation du point de vue de la politique tant intérieure qu'extérieure.
3. Doctrine politique d'un peuple sous une domination étrangère, qui tente de s'en libérer et de former une nation souveraine (par ex., les nationalismes européens, au XIXe s., et des pays du tiers-monde, colonies ou anciennes colonies, au XXe s.).
Déjà le mot "nationalisme" a différents sens, le sens 3 et le sens 2 sont ainsi complètement différents.
a écrit :
Patriotisme : Amour de la patrie, dévouement pour la servir, la défendre.
patrie n. fém. (lat. patria « terre des pères »).
1. Pays où on est né, nation à laquelle on appartient. La mère patrie. L'amour de la patrie. Mourir pour sa patrie. Patrie d'adoption, seconde patrie : pays, lieu auquel on est attaché comme à sa propre patrie, où on se sent chez soi.
2. Lieu, région d'où on est originaire. Caprese, patrie de Michel-Ange.
3. Terre d'élection. La Grèce fut longtemps la patrie de la philosophie.
La patrie c'est un peu comme son logement : c'est un lieu auquel on est attaché et que l'on veut défendre contre toute tentative d'oppression. Presles est ainsi pour vous un lieu auquel vous êtes attaché, et je sais qu'il y a de quoi y être attaché, et que vous seriez prêt à défendre, à préserver, si le besoin s'en faisait sentir, à moins que je ne me trompe. Ensuite, il faut voir ce qu'on en fait de son patriotisme : si c'est une volonté de se glorifier aux dépens des autres c'est négatif ; mais si c'est une volonté de se donner en exemple pour les autres, de balayer devant sa porte avant d'aller balayer chez les voisins, une volonté d'aider les autres lorsqu'ils en ont besoin pour ne pas se comporter en salauds, je ne vois pas où est le mal.
Pour conclure, ce qui est contradictoire [vis-à-vis de la réalité et du monde qui nous entoure], c'est de ne pas avoir de contradictions.