Publié : 26 Mai 2004, 14:02POINT DE VUE
LA Citoyenneté contre toute forme de discrimination
A la libération , le Parti Communiste Français parti « hégémonique » qui représentait entre 25 et 30% du corps électoral a crée de nombreuses associations et fédérations intervenant sur le champ sociétal, comme on le dirait maintenant : des paysans aux femmes françaises en passant par le Secours Populaire, la Confédération Nationale du logement, le MRAP et beaucoup d’autres...
Ces associations étaient liées directement au « grand parti de la classe ouvrière » .
De nombreuses municipalités ont été gagnées puis conservées grâce, en partie, à ce travail de proximité, de défense et d’encadrement mené par des militantes et militants dévoués à leur parti mais aussi à leur classe...
Aujourd’hui de nombreuses organisations ont disparu, d’autres ont périclité, certaines poursuivent leur action avec un nombre de militants très restreint...
Une des causes de l’affaiblissement municipal du PCF provient de l’abandon de toute intervention organisée dans la ville et les quartiers et aussi naturellement de la disparition de ces relais avec la population...
Le problème c’est que personne n’a pris le relais, le PS s’est en partie construit dans les années 70 grâce à une implication dans des Maisons des Jeunes et de la Culture ou dans des associations de consommateurs comme « que choisir » mais il s’agissait d’actions individuelles et nombre de militants s’est fait absorber par l’appareil d’état ou municipal...
L’intervention associative n’est plus aujourd’hui, dans les partis de gauche traditionnels que l’exception ou au pire l’opération politique qui consiste à investir quelques cadres pour contrôler la FCPE de tel département...
Je me rappelle de ces réunions du bureau fédéral du PS de Seine et Marne qui ne pouvaient se terminer qu’après avoir trouvé le nom de quelques militants acceptant de s’investir dans le comité départemental...Il s’agit là d’une conception « militante » fort particulière...
La gauche de la gauche comme on l’appelle a compris l’importance de l’implication associative, elle a créé et anime des associations comme Droit au logement ou AC ! contre le chômage... Ces initiatives à saluer restent à la périphérie...Les quartiers dits en difficulté restent souvent en friches sans qu’un investissement militant y soit effectif de la part de militantes et de militants estampillés à gauche...
Combien de Municipalités sont passées à droite alors qu’elles se situaient sociologiquement à gauche ?
Dans les zones déshéritées de ces villes le taux d’abstention atteint un niveau record et le front national y connaît une progression phénoménale....
Aujourd’hui il n’y a pas de journée sans colloque ou sans déclaration en faveur de la discrimination positive permettant une juste représentation des « communautés » notamment de celles issues des différentes immigrations...
Faudrait-il établir comme aux Etats Unis des quotas donc renoncer aux principes républicains qui s’appuient sur la juste reconnaissance de la part des électeurs ?
Comme l’explique très bien Olivier Masclet dans son article intitulé « le rendez vous manqué de la gauche et des cités » paru dans le Monde Diplomatique de janvier 2004, les militants associatifs de toutes origines existent bien, on n’a pas besoin de les créer de toutes pièces...
Mais voilà : « Leur engagement n’ayant jamais vraiment été reconnu, le militantisme à la base qu’ils défendaient et représentaient s’est peu à peu dévalué à leurs propres yeux ».
Dans le cadre de ma fonction passée de délégué départemental des FRANCAS du Val de Marne, j’ai rencontré sur de nombreuses villes des militantes et militants associatifs qui développaient du lien social.
Les villes disposaient là d’un potentiel militant considérable...
Malheureusement, bien souvent ces acteurs locaux se débattaient dans des difficultés presque insurmontables pour trouver des financements et des lieux pour pratiquer leurs activités...
Parfois même ces militantes et militants étaient peu connus ou non reconnus par les élus municipaux alors qu’ils formaient un vivier permettant de renouveler le personnel politique...
Les quelques équipes municipales qui sans démagogie ont compris que la citoyenneté passait par un soutien à la vie associative et par un lien avec les acteurs de proximité n’ont pas eu besoin de chercher longtemps des « beurs » ou des « blacks » représentatifs...
Des expériences fort intéressantes ont été menées sur certaines villes comme Arcueil où la liste de la gauche citoyenne comprend une majorité de cadres associatifs reconnus et actifs...
Aujourd’hui, il faut renouer avec un militantisme de proximité, associatif et surtout ne pas se contenter de participer à sa réunion de section ou de cellule...
L’association est un vecteur social où l’on doit pouvoir agir au quotidien avec la population en y respectant l’indépendance, sans y imposer son rythme...
L’Union des Familles laïques est l’un de ces creusets de la citoyenneté au quotidien où l’on peut construire des solidarités, agir pour la défense des locataires, des consommateurs ou pour accompagner à la scolarité...
Les prochaines élections municipales se préparent dès maintenant en s’appuyant sur deux leviers puissants : la participation des habitants dans le cadre de comités de quartiers disposant d’un champ de responsabilité et le renouvellement des listes en discutant et en agissant avec les acteurs associatifs locaux....
Une telle politique n’est pas seulement un pari sur l’avenir mais la seule voie permettant que la citoyenneté ne soit pas un slogan vide de sens mais une réalité concrète.
LA Citoyenneté contre toute forme de discrimination
A la libération , le Parti Communiste Français parti « hégémonique » qui représentait entre 25 et 30% du corps électoral a crée de nombreuses associations et fédérations intervenant sur le champ sociétal, comme on le dirait maintenant : des paysans aux femmes françaises en passant par le Secours Populaire, la Confédération Nationale du logement, le MRAP et beaucoup d’autres...
Ces associations étaient liées directement au « grand parti de la classe ouvrière » .
De nombreuses municipalités ont été gagnées puis conservées grâce, en partie, à ce travail de proximité, de défense et d’encadrement mené par des militantes et militants dévoués à leur parti mais aussi à leur classe...
Aujourd’hui de nombreuses organisations ont disparu, d’autres ont périclité, certaines poursuivent leur action avec un nombre de militants très restreint...
Une des causes de l’affaiblissement municipal du PCF provient de l’abandon de toute intervention organisée dans la ville et les quartiers et aussi naturellement de la disparition de ces relais avec la population...
Le problème c’est que personne n’a pris le relais, le PS s’est en partie construit dans les années 70 grâce à une implication dans des Maisons des Jeunes et de la Culture ou dans des associations de consommateurs comme « que choisir » mais il s’agissait d’actions individuelles et nombre de militants s’est fait absorber par l’appareil d’état ou municipal...
L’intervention associative n’est plus aujourd’hui, dans les partis de gauche traditionnels que l’exception ou au pire l’opération politique qui consiste à investir quelques cadres pour contrôler la FCPE de tel département...
Je me rappelle de ces réunions du bureau fédéral du PS de Seine et Marne qui ne pouvaient se terminer qu’après avoir trouvé le nom de quelques militants acceptant de s’investir dans le comité départemental...Il s’agit là d’une conception « militante » fort particulière...
La gauche de la gauche comme on l’appelle a compris l’importance de l’implication associative, elle a créé et anime des associations comme Droit au logement ou AC ! contre le chômage... Ces initiatives à saluer restent à la périphérie...Les quartiers dits en difficulté restent souvent en friches sans qu’un investissement militant y soit effectif de la part de militantes et de militants estampillés à gauche...
Combien de Municipalités sont passées à droite alors qu’elles se situaient sociologiquement à gauche ?
Dans les zones déshéritées de ces villes le taux d’abstention atteint un niveau record et le front national y connaît une progression phénoménale....
Aujourd’hui il n’y a pas de journée sans colloque ou sans déclaration en faveur de la discrimination positive permettant une juste représentation des « communautés » notamment de celles issues des différentes immigrations...
Faudrait-il établir comme aux Etats Unis des quotas donc renoncer aux principes républicains qui s’appuient sur la juste reconnaissance de la part des électeurs ?
Comme l’explique très bien Olivier Masclet dans son article intitulé « le rendez vous manqué de la gauche et des cités » paru dans le Monde Diplomatique de janvier 2004, les militants associatifs de toutes origines existent bien, on n’a pas besoin de les créer de toutes pièces...
Mais voilà : « Leur engagement n’ayant jamais vraiment été reconnu, le militantisme à la base qu’ils défendaient et représentaient s’est peu à peu dévalué à leurs propres yeux ».
Dans le cadre de ma fonction passée de délégué départemental des FRANCAS du Val de Marne, j’ai rencontré sur de nombreuses villes des militantes et militants associatifs qui développaient du lien social.
Les villes disposaient là d’un potentiel militant considérable...
Malheureusement, bien souvent ces acteurs locaux se débattaient dans des difficultés presque insurmontables pour trouver des financements et des lieux pour pratiquer leurs activités...
Parfois même ces militantes et militants étaient peu connus ou non reconnus par les élus municipaux alors qu’ils formaient un vivier permettant de renouveler le personnel politique...
Les quelques équipes municipales qui sans démagogie ont compris que la citoyenneté passait par un soutien à la vie associative et par un lien avec les acteurs de proximité n’ont pas eu besoin de chercher longtemps des « beurs » ou des « blacks » représentatifs...
Des expériences fort intéressantes ont été menées sur certaines villes comme Arcueil où la liste de la gauche citoyenne comprend une majorité de cadres associatifs reconnus et actifs...
Aujourd’hui, il faut renouer avec un militantisme de proximité, associatif et surtout ne pas se contenter de participer à sa réunion de section ou de cellule...
L’association est un vecteur social où l’on doit pouvoir agir au quotidien avec la population en y respectant l’indépendance, sans y imposer son rythme...
L’Union des Familles laïques est l’un de ces creusets de la citoyenneté au quotidien où l’on peut construire des solidarités, agir pour la défense des locataires, des consommateurs ou pour accompagner à la scolarité...
Les prochaines élections municipales se préparent dès maintenant en s’appuyant sur deux leviers puissants : la participation des habitants dans le cadre de comités de quartiers disposant d’un champ de responsabilité et le renouvellement des listes en discutant et en agissant avec les acteurs associatifs locaux....
Une telle politique n’est pas seulement un pari sur l’avenir mais la seule voie permettant que la citoyenneté ne soit pas un slogan vide de sens mais une réalité concrète.