(Terouga @ lundi 26 avril 2004 à 18:38 a écrit :Marx a toujours précisé que les prolétaires n'avaient pas de patrie... car ils n'avaient le pouvoir nulle part ! Après la Révolution française l'idée de Nation (avec une majuscule) est une idée de "gauche" qui va terroriser (dans tous les sens du terme) les monarques d'Europe attachés à modèle "allemand" (des régions inégales en droit et devoirs vis-à-vis du Prince).
L'Europe de Maastricth est une sorte de retour à un ensemble vague où aucun peuple ne peut agir RADICALEMENT dans ses intérêts... Le retour des oligarchies ante-démocratiques...
Que le projet national ait été progressiste et même révolutionnaire en 1789, je ne le conteste pas.
Mais aujourd'hui, on est en 2004. Bien des choses se sont passées depuis : liquidation de l'aristocratie en tant que classe dirigeante, hégémonie capitaliste, impérialisme, etc.
Quant au "retour des oligarchies anti-démocratiques", explique quand, au vingtième siècle (à part pendant des crises révolutionnaires), il y aurait eu un cadre institutionnel qui aurait permis aux peuples d'agir radicalement pour leurs intérêts ?
Que ce soit avant ou après Maastricht, la question est celle du rapport de force entre travailleurs et capitalistes. Et je trouve qu'en insistant sur l'idée de "nation", tu ne contribue pas à renforcer la conscience de classe des travailleurs : les bourgeois opposés à Maastricht (comme Calvet, ex-PDG de Peugeot-Citroën) jouent-ils selon toi un rôle "progressiste" face aux bourgeois pro-européen ?