Positions de l'extrême gauche sur les élections

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Barnabé » 24 Mars 2004, 22:27

Bon, j'ouvre un fil pour regrouper des commentaires et réactions des différentes tendances trotskystes suites aux régionales:
Pour l'instant tout ce que j'ai trouvé c'est un texte de la Gauche Révolutionnaire (CIO):
a écrit :
France
Elections régionales et locales
Leïla Messaoudi, au nom de la Gauche révolutionnaire, a recueilli 184 voix soit 4,1% sur le canton de Rouen 5.

Gauche Révolutionnaire, Rouen, 23 mars 2004.
Ce score va même de 5,1 à 10,2 % sur les bureaux de vote des Hauts de Rouen (Les Sapins, Châtelet-Lombardie), les quartiers les plus populaires du canton. C’était notre première candidature sur ce quartier, c’est pour nous un encouragement, et la confirmation que de plus en plus de travailleurs, de jeunes, de chômeurs, de retraités… en ont assez de ces politiques faites au seul bénéfice des riches et des patrons.

Nous avons fait une campagne dynamique, avec plusieurs réunions publiques sur le quartier, du porte à porte… Dans la campagne, nous avons discuté avec de nombreuses personnes, travailleurs, précaires, chômeurs etc. qui avaient en commun cette colère contre ce gouvernement et les politiciens au service du capitalisme. Beaucoup étaient en accord avec notre revendication d’un nouveau parti des travailleurs qui permette d’organiser les luttes et la résistance contre les politiques de Raffarin.

Dans le quartier, les logements sont laissé à l’abandon, les classes sont fermées,… Au cœur du quartier, nous faisons sur trois bureaux de vote 7%, 7,4% et 10,2% alors que la liste LCR/LO (à laquelle nous participions également) recueille 4,1%, 3,2% et 9,7%. En fait, c’est dans les quartiers les plus aisés que nous faisons moins que la liste LCR/LO. Sur le bureau où nous faisons 10,2%, nous sommes en 3ème position, derrière le candidat de l’UMP qui ne fait que 15 %, mais devant le Front National, les Verts etc. Sur l’ensemble du canton, le PCF ne fait plus que 2,8% alors qu’il faisait 8,14% en 1998.

Cela confirme pour nous que les axes développés dans notre campagne, et le type de campagne que nous avons mené correspond bien à ce qu’attendent de nombreuses personnes issues des couches populaires. La liste LCR/LO aurait du mener le même type de campagne, partant des besoins et des demandes concrètes des travailleurs et de leurs familles en termes de logement, d’emploi et de services publics au lieu de faire campagne autour de mots d’ordre assez abstraits comme « une loi d’interdiction des licenciements ». Alors, même en faisant le même score, le soutient recueilli dans le vote permettait de poser les bases pour continuer le travail militant. Mais était-ce l’objectif de la LCR et de LO ? En refusant de placer au cœur de leur campagne la nécessité de la construction d’un nouveau parti des travailleurs, la LCR et LO ont tout simplement raté une nouvelle occasion de faire un pas dans la construction d’une alternative au PS et à ses alliés.

Nous n’avions pas prévu de nous présenter sur ce quartier car nous intervenons sur d’autres quartiers populaires de Rouen mais LO s’y présentait déjà. Mais l’encouragement reçu par le score de dimanche dernier a empli d’enthousiasme tous les militants de la Gauche révolutionnaire à Rouen, et nous confirmons notre décision de continuer le travail militant dans ce quartier, pour organiser les luttes pour un vrai emploi, des logements décents et des services publics de qualité pour tous.

Pour le second tour, nous comprenons que la colère que ressentent de nombreuses personnes contre le gouvernement Chirac-Raffarin-Sarkozy et les politiciens qui le représentent localement, va pousser de nombreux électeurs à voter pour les candidats de la Gauche plurielle. Le programme mis en avant par le Parti socialiste ne comporte ni la remise en cause de tout ce que la droite a fait depuis deux ans, ni des mesures et des engagements clairs en faveur des travailleurs, des chômeurs… Le bilan de la présidence PS de la région par Alain Levern, c’est des aides aux patrons et aux entreprises, et aucune mesure réellement en faveur des travailleurs. Ses propositions, notamment les « emplois jeunes régionaux » vont dans le même sens que la politique de précarité et de décentralisation de Raffarin.

Enfin, le score du Front National progresse dans les campagnes et les petites villes. Mais il recule ou progresse très peu dans les grands centres urbains et la plupart des banlieues ouvrières.

Au delà de ce second tour, c’est par une lutte d’ensemble que nous bloquerons réellement les politiques de Raffarin-Sarkozy. C’est celle là que nous voulons préparer et que tous peuvent préparer avec nous. Nous avons fait campagne autour de trois axes : un vrai emploi, des logements et des services publics de qualité pour tous ! Ce ne sont pas des promesses électorales que nous faisions mais des thèmes sur lesquels nous luttons toute l’année. Nous invitons ceux qui ont voté pour nous ou qui ont été tentés de le faire à ne pas hésiter à nous contacter pour mener campagne sur ces axes.

C’est avant tout par des luttes que nous obtiendrons cela. Et pour qu’elles soient victorieuses, il nous faut un parti qui rassemble les jeunes, les travailleurs, les chômeurs, français ou immigrés, hommes ou femmes… un parti qui lutte pour une société débarrassée de la misère, du chômage et de l’exploitation, pour une véritable alternative démocratique au capitalisme : le socialisme. C’est cela qui est au cœur de notre action.

C’est le combat que nous menons et que nous vous invitons à mener avec nous. Le 3 avril, à l’appel des principaux syndicats européens, a lieu une grande journée de mobilisation dans toute l’Europe contre les politiques ultralibérales.

Contre la fermeture des classes, contre les privatisations et les licenciements, contre la casse programmée par Raffarin du système de santé et de la sécurité sociale… il faut faire de cette journée un succès massif, un possible point de départ pour construire le mouvement qui stoppera Chirac-Raffarin-Sarkozy. Préparez cette action avec nous ! rejoignez nous !

Barnabé
 
Message(s) : 0
Inscription : 11 Oct 2002, 20:54

Message par Barnabé » 01 Avr 2004, 22:45

Le point de vue du courant grant-woods (CMI) dans "la riposte":

a écrit :
La déroute électorale plonge le gouvernement dans une crise majeure

La droite a subi une défaite écrasante aux élections régionales et cantonales. Jamais, dans toute l’histoire de la France, la droite n’a été aussi complètement écartée des instances élues à l’issue d’un scrutin local. Il ne reste, sur la carte électorale, qu’un petit coin bleu à l’extrême nord-est d’une France entièrement rose. Plusieurs départements et régions passent à gauche pour la première fois de leur histoire. Tous les ministres-candidats ont été battus. Valéry Giscard d’Estaing, qui régnait en « notable » sur l’Auvergne depuis 18 ans, a été lui aussi emporté par la vague. L’ampleur de la débâcle, qui intervient moins de deux ans après l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement de malfrats, l’a plongé dans une crise d’une gravité telle qu’aucun « remaniement » ne saurait l’en sortir.

Chirac a donc décidé de « reconduire » Raffarin. A première vue, cette décision peut surprendre, mais elle obéit néanmoins à une certaine logique. La politique de régression sociale mise en œuvre par Raffarin ne relève pas d’un « choix », mais d’une nécessité absolument incontournable, du point de vue des intérêts capitalistes que représente la droite. Si Raffarin avait été remplacé, celui ou celle qui aurait eu à poursuivre sa politique aurait été très rapidement « grillé ». Or, Chirac ne peut se permettre de changer trop souvent de Premier Ministre. Raffarin sera certainement sacrifié à une date ultérieure, mais Chirac veut qu’il finisse le « sale boulot » qui lui a été confié, et notamment la « réforme » – en réalité, une démolition – de l’assurance-maladie et du Code du Travail, ou encore la privatisation d’EDF-GDF.

Du point de vue du mouvement syndical, socialiste et communiste, il est clair que le nom du Premier Ministre n’a pas d’importance particulière. La politique du gouvernement ne changera pas, car derrière lui se trouve la classe capitaliste, qui exige de la manière la plus implacable que des attaques soient menées contre toutes les conquêtes sociales majeures du passé. La nomination de Nicolas Sarkozy aux Finances en dit long sur les intentions du gouvernement. Le nouveau gouvernement ne sera en aucun cas moins agressif à l’égard des travailleurs et de leur famille que celui d’avant le remaniement.

Tout comme les événements qui ont secoué l’Espagne au cours ces dernières semaines, les élections régionales témoignent une nouvelle fois de la croissante instabilité sociale et politique qui caractérise notre époque. Dans l’article Leçons d’Espagne, que nous avons publié au lendemain de la victoire électorale du PSOE, en Espagne, nous expliquions que cette instabilité « s’exprime par une énorme volatilité, à tous les niveaux, et peut se manifester par de brusques et violentes modifications de l’état d’esprit aussi bien de la classe dirigeante que des classes exploitées. La déprime alterne avec l’euphorie. De violents mouvements vers la droite sont suivis par des mouvements encore plus violents vers la gauche. » Les élections régionales constituent une éclatante confirmation de cette analyse.

Les causes fondamentales de cette grande instabilité sont expliquées en détail dans notre document : Les prémisses de la prochaine révolution française. En dernière analyse, elle traduit l’incapacité où se trouve désormais le système capitaliste de développer les moyens de production – ou, tout au moins, de le faire autrement qu’au détriment de la masse de la population. Cette année encore, la stagnation de l’économie se traduira par une aggravation du chômage et de la précarité.

La défaite électorale infligée à la droite constitue un transfert, sur le plan politique, des nombreuses luttes qui ont été menées au cours de ces 15 derniers mois, et en particulier des grèves et manifestations massives du printemps dernier. Ce transfert n’a pas profité aux listes LO-LCR. Il s’est porté essentiellement sur les organisations politiques traditionnelles du mouvement ouvrier français, à savoir le PS et le PCF. Ce phénomène a incité François Hollande et Marie-George Buffet à y voir une adhésion à leurs démarches politiques respectives. Il n’en est rien. La politique défendue par la direction du Parti Socialiste est la même que celle qui l’a mené à la défaite en 2002. Quant à la politique actuelle de la direction du PCF, elle est également semblable à celle de la période de sa participation au gouvernement Jospin. Les programmes des deux partis ne sont pas identiques, mais ils se rejoignent sur l’essentiel, à savoir sur l’absence totale de mesures susceptibles de remettre en cause de façon décisive le pouvoir économique des capitalistes, et donc sur une acceptation de fait du système capitaliste. Le problème central du mouvement ouvrier, celui du programme des partis de gauche, reste entier.

La vérité, c’est que cette victoire a eu lieu malgré la politique défendue par les dirigeants du PS et du PCF. Elle s’explique par le fait que lorsque les travailleurs veulent infliger une défaite à leurs adversaires, ils se tournent inévitablement vers leurs organisations politiques traditionnelles, qui sont les seules à pouvoir accomplir cette tâche. La logique de ce processus ne parvient pas à pénétrer le cerveau des dirigeants de LO, de la LCR, et des autres organisations sectaires. Ils se dissocient du PCF, du PS, et cherchent à nuire à ces partis sous prétexte qu’ils sont imparfaits. Pour le deuxième tour, ils n’ont donné aucune consigne, considérant que les listes PS-PCF ne valaient pas mieux que listes de droite. Comme à leur habitude, ils ont mis le PS et le PCF dans le même sac que l’UMP et l’UDF : « tous des partis bourgeois ! » On attend qu’ils nous expliquent, à présent, comment les « partis bourgeois » que sont supposés être le PS et le PCF ont pu remporter une victoire aussi complète sur les partis de Chirac et Bayrou ! Est-ce une vague de droite qui vient de déferler sur la France ?

Il n’est peut-être pas inutile de nous attarder sur cet aspect des résultats des régionales, dont on peut espérer qu’ils contribuerons à mettre en sourdine la cacophonie sectaire annonçant l’enterrement prochain du PCF et du PS au profit de l’extrême gauche. A la veille du premier tour des régionales, Arlette Laguiller a tout bonnement déclaré que le « pire des scénarios » serait celui d’une poussée générale de la gauche qui ne profiterait pas aux listes LO-LCR. Or, c’est exactement ce qui s’est produit.

La Riposte a appelé à voter pour les listes PCF ou PS-PCF dès le premier tour, et ce malgré notre opposition à la politique défendue par les directions actuelles de ces partis. A l’inverse des « analyses » superficielles de LO et de la LCR, La Riposte s’attendait à ce ralliement aux partis de gauche. Dans notre document Contre le sectarisme, qui date d’octobre 2002, nous écrivions :

« Pour les groupements dits d’ "extrême gauche", comme la LCR et LO, les conclusions qui sont à tirer [de la défaite électorale de 2002] sont les suivantes : le PS et le PCF sont historiquement "finis". La défaite des principaux partis de gauche ouvre un "espace" pour l’émergence d’un mouvement révolutionnaire en dehors de ces partis et en concurrence avec eux. En conséquence, disent-ils, tout ce qui tend à renforcer le PS ou le PCF doit être combattu. Aucun accord électoral avec eux n’est acceptable – quitte à laisser passer la droite. Quant aux militants socialistes ou communistes oppositionnels, ils devraient sans tarder quitter ces partis et participer avec l’extrême gauche à la construction d’une "alternative révolutionnaire".

« Cependant, l’empressement de l’extrême gauche à enterrer le PCF et le PS ne correspond à aucune réalité. Nous avons expliqué ailleurs que les mois et les années à venir verront la maturation d’une confrontation majeure entre les classes. Mais les dirigeants de l’extrême gauche n’ont visiblement pas la moindre idée de la façon dont se passe – non pas dans leur imagination, mais dans les faits matériels et historiquement avérés – une mobilisation de masse. Pratiquement toutes les situations révolutionnaires qui se sont produites depuis un siècle – et elles sont nombreuses – démontrent la chose suivante, qui peut être considérée comme une loi historique : quand la masse de la population entre en action, elle se tourne toujours vers ses grandes organisations politiques et syndicales traditionnelles, c’est-à-dire vers les organisations qui ont émergé historiquement comme l’expression organisée du salariat, et qui, par conséquent, occupent une place prépondérante dans la conscience collective, non pas d’une bande de "révolutionnaires" autoproclamés, mais de la masse de la population.

« Dans toute l’histoire de la lutte des classes, à l’échelle internationale, il n’y a pratiquement aucune exception à cette loi, pourtant totalement ignorée ou passée sous silence par l’extrême gauche. La mobilisation massive qui se produira tôt ou tard passera par-dessus de la tête des formations d’extrême gauche et se tournera vers le PS, le PCF, et les grandes confédérations syndicales. Les jeunes et les travailleurs, une fois massivement entrés en action contre la puissance du patronat et de l’Etat, ne verront pas l’utilité d’une secte ou d’une quelconque organisation marginale, et ce quelle que soit la "pureté" de leurs idées. Et pour cause : de telles organisations n'ont, en effet, aucune utilité dans un pareil contexte. En conséquence, au cours de la maturation de la crise pré-révolutionnaire, il s’avérera que le PS et le PCF disposent de réserves sociales incomparablement plus importantes et puissantes que tous ces groupements prétendument "révolutionnaires" réunis. »

A ce jour, nous ne sommes pas encore dans une situation pré-révolutionnaire. Mais les élections régionales, tout comme les élections législatives de 1997 et les vagues massives d’adhésion qu’ont connu le PS et le PCF au lendemain du 21 avril 2002, confirment la « loi historique » dont il est question ci-dessus. Etant donnée la gravité de la crise du système capitaliste et l’inéluctabilité de grands mouvements sociaux dans les années à venir, ce même processus se développera à une échelle beaucoup plus grande et avec des conséquences beaucoup plus importantes. Ceci jettera les directions réformistes sur la défensive et ouvrira la perspective d’une profonde transformation du PS et du PCF.

En dehors du microcosme des sectaires incurables, les résultats des régionales ne sont nullement « le pire des scénarios ». C’est tout le contraire qui est vrai. Cette défaite met le gouvernement Raffarin dans une position particulièrement délicate, et renforce d’autant ceux qui le combattent. Si le mouvement qui s’est produit sur le plan électoral constitue un prolongement des luttes syndicales de la dernière période, il aura tendance, à son tour, à renforcer le moral et la combativité des travailleurs dans les luttes syndicales à venir.

Aucun remaniement d’un gouvernement de droite ne saurait nous satisfaire. Face à l’ampleur de leur victoire, les partis de gauche doivent désormais revendiquer la convocation immédiate d’élections législatives. Nous devons lutter pour balayer ce gouvernement au plus vite et le remplacer par un gouvernement socialiste-communiste – non pour qu’il privatise et « gère le capitalisme », comme l’a fait le gouvernement Jospin, mais pour qu’il prenne des mesures décisives destinées à briser l’emprise des capitalistes sur tous les secteurs les plus importants de l’économie nationale.

Il faut mener la bataille pour un véritable programme socialiste là où ce problème se pose le plus concrètement, à savoir à l’intérieur des nos grandes organisations syndicales et politiques. Ces dernières ont été construites par notre classe pour résister aux capitalistes et pour en finir avec leur système. Mais nous les avons négligées au point de les laisser passer aux mains d’éléments dont les idées sont très éloignées de nos grandes traditions socialistes et révolutionnaires.

La tâche la plus importante qui incombe à ceux qui veulent sérieusement lutter contre la droite et contre le système qu’elle défend est celle du rétablissement de ces grandes traditions au sein du mouvement ouvrier français. C’est tout à fait possible dès lors qu’un nombre suffisant de syndicalistes, de communistes et de socialistes le veulent vraiment. La Riposte poursuivra son travail dans ce sens. Les divisions et le sectarisme ne font que renforcer nos ennemis et ne mèneront qu’à de nouvelles impasses. L’union fait la force. A nous, désormais, de lier la force de la gauche à un programme socialiste qui lui permettra de réaliser sa mission historique : l’abolition du capitalisme.


La Rédaction, le 31/03/2004
Barnabé
 
Message(s) : 0
Inscription : 11 Oct 2002, 20:54

Message par pelon » 01 Avr 2004, 23:25

Lamentable et en plus ils mentent :
a écrit :
A la veille du premier tour des régionales, Arlette Laguiller a tout bonnement déclaré que le « pire des scénarios » serait celui d’une poussée générale de la gauche qui ne profiterait pas aux listes LO-LCR.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par Nadia » 02 Avr 2004, 10:33

( La Riposte de Barnabé a écrit :La Riposte a appelé à voter pour les listes PCF ou PS-PCF dès le premier tour, et ce malgré notre opposition à la politique défendue par les directions actuelles de ces partis.
[.......]
Etant donnée la gravité de la crise du système capitaliste et l’inéluctabilité de grands mouvements sociaux dans les années à venir, ce même processus se développera à une échelle beaucoup plus grande et avec des conséquences beaucoup plus importantes. Ceci jettera les directions réformistes sur la défensive et ouvrira la perspective d’une profonde transformation du PS et du PCF.

Quelle ambition ! Rien que ça, transformer le PS et le PCF !

En attendant, on vote pour eux, pour les Fabius et les Strauss-Kahn, bien qu'ils n'aient strictement rien à proposer aux travailleurs (ni même Buffet ou Gremetz, qui ne s'engagent sur rien de tangible et réel).
Nadia
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Nov 2003, 17:08

Message par artza » 02 Avr 2004, 11:30

Ils sont au PS? Mais ils appellent à voter pour les listes PC ou PS-PC (sans mentionner les verts!)! Ils ont du avoir un franc succès s'ils ont expliqué ça dans leurs sections PS. De toutes façons ils ne sont pour rien dans les résultats électoraux et n'ont même pas nui aux listes LO-LCR. Ils veulent transformer le PS une gageure mais que font-ils pour ça? Mystère et boule de gomme. Leur "politique" n'est que la continuation d'une politique qui par malheur a sévi plus d'une décennie dans les rangs trotskystes, ne jamais égratigner les appareils et dénoncer tout ceux qui dans le mouvement ouvrier tentaient de mettre en place une politique et une organisation révolutionnaire indépendante. Provocation de diffuser un bulletin d'entreprise, de brandir une pancarte dans un cortège de vouloir tenir une réunion dans une ville ouvrière. Ceux qui l'ont fait on permit au mouvement de se maintenir et de se développer relativement. Les autres pour la plupart quand ils n'avaient pas renoncer les ont petit à petit plus ou moins bien imité et ont profité d'un combat qu'ils n'avaient pas mené et souvent condamné.
artza
 
Message(s) : 2435
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

Suivant

Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : artza, conformistepote et 24 invité(s)