2 ans après

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par pelon » 20 Mars 2004, 09:20

Même si le score de l'EG est en augmentation sur les dernière régionales (4,3%), avec la nouvelle loi il y a de fortes chances que l'EG n'ait pas d'élus. Je fais le pari qu'il y aura des journaleux pour parler d'échec de l'EG ... même avec un résultat doublé.


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Evénement

Elections
Deux ans après...
Gauche et droite vont évaluer leurs forces en vue de la présidentielle de 2007.

Par POLITIQUE SERVICE
samedi 20 mars 2004



L'heure des comptes. Pour tous les partis et leurs leaders, les régionales ont pris l'allure d'un test national en vue de la seconde moitié du quinquennat de Jacques Chirac et du rendez-vous élyséen de 2007. Tour d'horizon des enjeux.

A gauche, la revanche est espérée

En meeting, les orateurs PS ont lâché des centaines de fois «21 avril» en voulant parler du 21 mars. Un signe qu'à défaut d'en avoir tiré toutes les leçons, Hollande et ses amis espèrent effacer le cauchemar de la défaite de Jospin, le 21 avril 2002. Si la gauche de gouvernement est à nouveau défaite, le PS entrera dans une forte zone de turbulences. Le principal parti d'opposition s'avérerait incapable de se poser en réceptacle des multiples mécontentements catégoriels provoqués par le gouvernement. A l'inverse, un nombre conséquent de régions arrachées à la droite conforterait Hollande, qui ferait de ce succès la première étape de l'alternance. Et les présidentiables Fabius ou Strauss-Kahn prendraient immédiatement la bretelle vers l'autoroute élyséenne 2007.

Pour les alliés du PS, le scrutin est tout aussi déterminant. Parti à la bataille sans le PS dans huit régions, le PCF prend le risque d'y perdre tous ses élus s'il ne dépasse pas les 5 %, notamment en Ile-de-France avec Marie-George Buffet. Si, dans les quatorze autres régions, l'union avec le PS est fructueuse, les amis de Robert Hue, qui la réclamaient, sortiront fortifiés du scrutin. Chez les Verts, la direction mise sur quelques succès parmi les dix listes écologistes autonomes. Si plusieurs d'entre elles sont à moins de 5 %, les partisans de l'union ­ Dominique Voynet en tête ­ contesteront un peu plus le secrétaire national Gilles Lemaire.

A l'extrême gauche, l'heure de la «sanction» tous azimuts

«Sanction» contre le gouvernement, «sanction» contre les partis de gouvernement. C'est ce que vise l'attelage trotskiste LO-LCR. Arlette Laguiller et Olivier Besancenot espèrent faire mieux qu'en 1998 (4,3 % des voix et 23 élus, dont 20 pour LO). Ayant fait campagne quasi exclusivement sur «l'interdiction des licenciements» et la suppression des subventions aux entreprises, l'extrême gauche compte progresser sur les décombres du PCF. Notamment dans le Nord-Pas-de-Calais, où la liste LO-LCR pourrait franchir la barre des 10 % et se maintenir au second tour. Une chose est certaine : dimanche soir, sauf gros risque de victoire FN dans une région, Laguiller et Besancenot ne donneront aucune consigne de vote. Surtout pas en faveur de la gauche de gouvernement.


A l'UMP, l'heure du verdict

Un peu plus d'un an après sa création, l'autoproclamé «grand parti de la droite et du centre» voulu par Chirac se frotte aux urnes dans les pires conditions. Son chef, Juppé, a été condamné à dix ans d'inéligibilité le 30 janvier. Sur fond de rumeurs de ticket Raffarin-Sarkozy, la succession se prépare dans la plus grande opacité. Nombre de candidats ont préféré faire campagne sur leur nom, plutôt que sur l'étiquette UMP. Et la semaine dernière, le modèle revendiqué de l'UMP, le Parti populaire d'Aznar, a essuyé une cuisante défaite. Enfin, l'UDF, traitée par les dirigeants de l'UMP avec le mépris du puissant pour le faible, a imposé ses listes autonomes partout où elle le voulait. Si les chiraquiens Darcos et Copé étaient devancés par les centristes Bayrou et Santini en Aquitaine et en Ile-de-France, le cauchemar serait complet. En cas de revers majeur, plusieurs voix, et non des moindres à droite, prédisent déjà un «éclatement» du parti.

A l'UDF, l'heure de l'échappée belle ?

En décidant de partir en liste autonome contre l'UMP dans seize régions, la petite UDF a pris le risque de se compter. Objectif : dépasser les 6,84 % de Bayrou lors de la dernière présidentielle. Et prouver que [B]l'UMP ne peut pas devenir le parti unique de la droite. Accusé par les chiraquiens d'«incarner physiquement la division et l'échec», Bayrou, qui marche aussi sur les plates-bandes socialistes, espère réaliser des «scores à deux chiffres» en Aquitaine, où il se présente, en Ile-de-France avec Santini, ou encore en région Centre avec la sénatrice Jacqueline Gourault. Un bon résultat national permettrait à l'UDF de revendiquer plus de ministres (elle n'en a qu'un, Robien, aux Transports) et de faire échec à la «bipolarisation» de la vie politique prônée par Juppé. Une stagnation ou un recul mettraient en revanche un coup d'arrêt à cette stratégie séparatiste censée conduire Bayrou jusqu'au rendez-vous présidentiel.



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pelon
 
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