
Les sept principales têtes de liste hier soir sur la télévision régionale
Débat sur France 3 : écoutez leurs différences
IL existe au moins un point commun entre une élection politique et une émission de télé-réalité : au départ, il y a beaucoup d’appelés...
et à la fin, peu d’élus.
Les sept participants du débat de France 3, hier soir, ont déjà franchi une étape, leur statut de chef de file des principales listes (elles sont onze en tout) en a fait les invités d’une séance de présentation-confrontation qui livrera son verdict dimanche à la sortie des isoloirs.
C’est la loi du genre, dans cette succession de prises de position qui a duré une heure et demie (comme un match de foot), on retient davantage les divergences que les points d’accord. Au fil de ce feuilleton politique et civique, on a eu beaucoup de confirmations... et quelques surprises.
Leurs premières mesures
Premier épisode : quelle serait leur première mesure en cas de victoire ?
Morceaux choisis.
« Arrêter toutes les subventions aux patrons » (Nicole Baudrin, Lutte ouvrière).
« Mettre en place un dispositif fort pour arrêter l’hémorragie d’emplois » (Alain Bocquet, PC).
« Faire de la reconquête par le développement durable » (Jean-François Caron,Verts).
« Augmenter le poids économique de la région en soutenant les secteurs performants et en accompagnant les secteurs en difficulté » (Jean-Paul Delevoye, UMP).
« Remettre de l’ordre dans la gestion, dépenser moins et mieux pour que le conseil régional ne vive pas au-dessus des moyens de ses habitants » (Carl Lang, FN).
« Changer de méthode, arrêter d’opposer droite et gauche, l’économique et le social et rassembler toutes les bonnes volontés » (Valérie Létard, UDF).
« Créer 2 000 à 4 000 emplois-jeunes régionaux avec les associations et lancer le chantier de la ligne rapide SNCF Lille - Aulnoye »
(Daniel Percheron, PS).
Le premier tour de table en forme de tour de chauffe passé, le débat se poursuit à plusieurs étages, le régional, le national et le planétaire.
Dans le registre du vote-sanction, les deux extrêmes (Lutte ouvrière et le Front national) s’emploient inlassablement à renvoyer dos à dos les partis gestionnaires de droite et de gauche classiques.
Sur le thème de la résistance, le PC hausse le ton.
« Le MEDEF dicte sa loi, il faut condamner clairement le gouvernement », tonne Alain Bocquet.
« La Région a besoin d’un Etat fort, attentif et solidaire », insiste Daniel Percheron avant d’épingler « une politique de régression sociale inquiétante ».
Des surprises
Jean-Paul Delevoye n’accepte pas le rôle de punching-ball. Cible privilégiée, le ministre rend les coups et sort ses munitions. Elles s’appellent fermeture de Sangatte, création de l’agence de sécurité ferroviaire européenne, lancement de Seine - Nord, appui au projet d’A24. Autant de mesures qu’il met au crédit du gouvernement.
Mais on retiendra aussi de ce débat quelques surprises.
Rassembleuse comme personne, Valérie Létard se dit prête à confier quelques vice-présidences à l’opposition.
Alain Bocquet, lui, propose une vice-présidence à l’extrême gauche pour surveiller l’utilisation des aides aux entreprises.
Jean-François Caron élargit le débat et parle de la planète autant que du Nord - Pas-de-Calais. Carl Lang, qui n’a pas prononcé les mots « immigrés » et « insécurité »
pendant une heure et demie, assure qu’il n’est pas d’extrême droite.
Daniel Percheron préfère le rail à l’autoroute et est prêt à se coucher devant les bulldozers... si l’on prend l’argent de la Région pour construire l’A24.
On n’en est pas là. Le sujet reviendra en deuxième semaine, jeudi 25, et en prime time pour un nouvel épisode avec les survivants de l’entre-deux tours. Seront-ils trois ou quatre ? Réponse dimanche.
Dominique SERRA
Débat sur France 3 : écoutez leurs différences
IL existe au moins un point commun entre une élection politique et une émission de télé-réalité : au départ, il y a beaucoup d’appelés...
et à la fin, peu d’élus.
Les sept participants du débat de France 3, hier soir, ont déjà franchi une étape, leur statut de chef de file des principales listes (elles sont onze en tout) en a fait les invités d’une séance de présentation-confrontation qui livrera son verdict dimanche à la sortie des isoloirs.
C’est la loi du genre, dans cette succession de prises de position qui a duré une heure et demie (comme un match de foot), on retient davantage les divergences que les points d’accord. Au fil de ce feuilleton politique et civique, on a eu beaucoup de confirmations... et quelques surprises.
Leurs premières mesures
Premier épisode : quelle serait leur première mesure en cas de victoire ?
Morceaux choisis.
« Arrêter toutes les subventions aux patrons » (Nicole Baudrin, Lutte ouvrière).
« Mettre en place un dispositif fort pour arrêter l’hémorragie d’emplois » (Alain Bocquet, PC).
« Faire de la reconquête par le développement durable » (Jean-François Caron,Verts).
« Augmenter le poids économique de la région en soutenant les secteurs performants et en accompagnant les secteurs en difficulté » (Jean-Paul Delevoye, UMP).
« Remettre de l’ordre dans la gestion, dépenser moins et mieux pour que le conseil régional ne vive pas au-dessus des moyens de ses habitants » (Carl Lang, FN).
« Changer de méthode, arrêter d’opposer droite et gauche, l’économique et le social et rassembler toutes les bonnes volontés » (Valérie Létard, UDF).
« Créer 2 000 à 4 000 emplois-jeunes régionaux avec les associations et lancer le chantier de la ligne rapide SNCF Lille - Aulnoye »
(Daniel Percheron, PS).
Le premier tour de table en forme de tour de chauffe passé, le débat se poursuit à plusieurs étages, le régional, le national et le planétaire.
Dans le registre du vote-sanction, les deux extrêmes (Lutte ouvrière et le Front national) s’emploient inlassablement à renvoyer dos à dos les partis gestionnaires de droite et de gauche classiques.
Sur le thème de la résistance, le PC hausse le ton.
« Le MEDEF dicte sa loi, il faut condamner clairement le gouvernement », tonne Alain Bocquet.
« La Région a besoin d’un Etat fort, attentif et solidaire », insiste Daniel Percheron avant d’épingler « une politique de régression sociale inquiétante ».
Des surprises
Jean-Paul Delevoye n’accepte pas le rôle de punching-ball. Cible privilégiée, le ministre rend les coups et sort ses munitions. Elles s’appellent fermeture de Sangatte, création de l’agence de sécurité ferroviaire européenne, lancement de Seine - Nord, appui au projet d’A24. Autant de mesures qu’il met au crédit du gouvernement.
Mais on retiendra aussi de ce débat quelques surprises.
Rassembleuse comme personne, Valérie Létard se dit prête à confier quelques vice-présidences à l’opposition.
Alain Bocquet, lui, propose une vice-présidence à l’extrême gauche pour surveiller l’utilisation des aides aux entreprises.
Jean-François Caron élargit le débat et parle de la planète autant que du Nord - Pas-de-Calais. Carl Lang, qui n’a pas prononcé les mots « immigrés » et « insécurité »
pendant une heure et demie, assure qu’il n’est pas d’extrême droite.
Daniel Percheron préfère le rail à l’autoroute et est prêt à se coucher devant les bulldozers... si l’on prend l’argent de la Région pour construire l’A24.
On n’en est pas là. Le sujet reviendra en deuxième semaine, jeudi 25, et en prime time pour un nouvel épisode avec les survivants de l’entre-deux tours. Seront-ils trois ou quatre ? Réponse dimanche.
Dominique SERRA