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Message Publié : 17 Mars 2004, 10:05
par greg
Les sept principales têtes de liste hier soir sur la télévision régionale
Débat sur France 3 : écoutez leurs différences


IL existe au moins un point commun entre une élection politique et une émission de télé-réalité : au départ, il y a beaucoup d’appelés...
et à la fin, peu d’élus.

Les sept participants du débat de France 3, hier soir, ont déjà franchi une étape, leur statut de chef de file des principales listes (elles sont onze en tout) en a fait les invités d’une séance de présentation-confrontation qui livrera son verdict dimanche à la sortie des isoloirs.

C’est la loi du genre, dans cette succession de prises de position qui a duré une heure et demie (comme un match de foot), on retient davantage les divergences que les points d’accord. Au fil de ce feuilleton politique et civique, on a eu beaucoup de confirmations... et quelques surprises.

Leurs premières mesures

Premier épisode : quelle serait leur première mesure en cas de victoire ?

Morceaux choisis.

« Arrêter toutes les subventions aux patrons » (Nicole Baudrin, Lutte ouvrière).

« Mettre en place un dispositif fort pour arrêter l’hémorragie d’emplois » (Alain Bocquet, PC).

« Faire de la reconquête par le développement durable » (Jean-François Caron,Verts).

« Augmenter le poids économique de la région en soutenant les secteurs performants et en accompagnant les secteurs en difficulté » (Jean-Paul Delevoye, UMP).

« Remettre de l’ordre dans la gestion, dépenser moins et mieux pour que le conseil régional ne vive pas au-dessus des moyens de ses habitants » (Carl Lang, FN).

« Changer de méthode, arrêter d’opposer droite et gauche, l’économique et le social et rassembler toutes les bonnes volontés » (Valérie Létard, UDF).

« Créer 2 000 à 4 000 emplois-jeunes régionaux avec les associations et lancer le chantier de la ligne rapide SNCF Lille - Aulnoye »
(Daniel Percheron, PS).

Le premier tour de table en forme de tour de chauffe passé, le débat se poursuit à plusieurs étages, le régional, le national et le planétaire.

Dans le registre du vote-sanction, les deux extrêmes (Lutte ouvrière et le Front national) s’emploient inlassablement à renvoyer dos à dos les partis gestionnaires de droite et de gauche classiques.

Sur le thème de la résistance, le PC hausse le ton.
« Le MEDEF dicte sa loi, il faut condamner clairement le gouvernement », tonne Alain Bocquet.

« La Région a besoin d’un Etat fort, attentif et solidaire », insiste Daniel Percheron avant d’épingler « une politique de régression sociale inquiétante ».

Des surprises
Jean-Paul Delevoye n’accepte pas le rôle de punching-ball. Cible privilégiée, le ministre rend les coups et sort ses munitions. Elles s’appellent fermeture de Sangatte, création de l’agence de sécurité ferroviaire européenne, lancement de Seine - Nord, appui au projet d’A24. Autant de mesures qu’il met au crédit du gouvernement.

Mais on retiendra aussi de ce débat quelques surprises.
Rassembleuse comme personne, Valérie Létard se dit prête à confier quelques vice-présidences à l’opposition.
Alain Bocquet, lui, propose une vice-présidence à l’extrême gauche pour surveiller l’utilisation des aides aux entreprises.
Jean-François Caron élargit le débat et parle de la planète autant que du Nord - Pas-de-Calais. Carl Lang, qui n’a pas prononcé les mots « immigrés » et « insécurité »
pendant une heure et demie, assure qu’il n’est pas d’extrême droite.

Daniel Percheron préfère le rail à l’autoroute et est prêt à se coucher devant les bulldozers... si l’on prend l’argent de la Région pour construire l’A24.

On n’en est pas là. Le sujet reviendra en deuxième semaine, jeudi 25, et en prime time pour un nouvel épisode avec les survivants de l’entre-deux tours. Seront-ils trois ou quatre ? Réponse dimanche.
Dominique SERRA

Message Publié : 17 Mars 2004, 10:18
par greg
Dans la Voix du Nord d'aujourd'hui il y a aussi cet article sur le débat d'hier et dans vos régions c'était comment?

Temps fort sur France 3 Nord-Pas-de -Calais avant le premier tour des régionales
Sept « têtes de liste » sur un plateau


Pas question de faire coucou à sa grand mère ! La centaine d’invités à la Préfecture de Lille hier en fin d’après midi a rapidement compris que rassembler sept « têtes de listes »sur un plateau pour 1 h 30 de débat télévisé (voir en page région)est un exercice périlleux calé au millimètre près.
D’abord, on ne s’assoit pas n’importe comment. Les « têtes de listes » sont disposés de la même façon qu’à l’Assemblée, des plus à gauche aux plus à droite.
Derrière eux, à proximité, les « soutiens » (chaque intervenant avait droit à dix invités)... du premier au dernier rang selon leurs liens... ou leur ponctualité... le carton stipulant d’être là une heure à l’avance. Face aux candidats, hors champ caméra, des étudiants en sciences politiques ou en communications... les seuls à oser une quelconque fantaisie vestimentaire qui tranche avec les tailleurs stricts et costumes sombres qu’affectionnent majoritairement leurs aînés .
Quinze minutes avant le démarrage, les techniciens ajustent les micros, les maquilleuses matifient un nez, une joue, un crâne. Pas le droit de briller à la télé !
Merci de couper les téléphones portables. Le silence s’installe au fur et à mesure du décompte. Top générique. Les yeux de la salle ne se détacheront plus du plateau.
A partir de maintenant, chacun doit se partager cent cinq minutes pour répondre aux questions de Bernard Rault, commenter les impressions des électeurs recueillies par Martin Igier, rebondir sur les pronostics du politologue Bernard Dolez, sur les reportages de la rédaction... qui parlent d’emploi, de formation, de transports, de logements, de santé... Il faut parler à tour de rôle, ne pas se couper la parole (le télespectateur déteste, c’est bien connu) Et surtout chacun est là pour faire passer son message prioritaire. Etre efficace très vite. Gauche, droite même combat ? Seulement dans la conviction : En deça du petit écran et des images lissantes, les mains s’agitent pour appuyer une parole, des jambes se croisent et se décroisent pour marquer la désapprobation d’une idée qu’on ne partage pas. Gauche, droite même combat ? Seulement dans l’énergie investie : A la fin de l’émission, un « soutien »
glisse à son voisin qu’il a perdu six à sept kilos en quelques semaines et que c’est comme ça à chaque campagne électorale.
Gauche, droite, même combat ? Hier soir, les « têtes de liste » sont tombés d’accord sur un seul point : la nécessité de lutter contre l’abstention.
Chantal DAVID

Les temps forts du débat sont retransmis aujourd’hui sur France3 de 13 h à 13 h 30.

Message Publié : 17 Mars 2004, 10:44
par pelon
Il y au ce débat dans chaque région. Si vous pouviez faire remonter pour votre région quelques infos, si le représentant de LO-LCR participait à la soirée. En IdF, Arlette était présente avec Huchon, Buffet, Coppé, Santini, Le Pen (M.), Huchon. Etaient exclus de la soirée (ou presque puisqu'ils ont eu un petit reportage à la fin) Le MNR et Génération Ecologie.
La soirée était divisée en thèmes : emploi, transports, logements. Arlette est évidemment la seule à avoir défendu l'interdiction des licenciements mais aussi "pas un sou de la région aux entreprises; tout doit aller directement au service public". Le FN essaye de s'en prendre aux "entreprises internationales", d'apparaître radical sur ce terrain tout en préconisant des mesures qui, sur le fond, ne seraient pas contraignantes pour les dites entreprises.
Sur les transports gratuits, tout le monde (sauf Arlette) dit que c'est irréalisable, trop cher. MGB veut augmenter la part patronale dans le prix de la carte orange. Santini reconnait que pour les gens qui habitent loin, il s'agit d'un sur-loyer.
Sur les logements (il y a au moins 300 000 familles mal logées ou pas logées en IdF), discussion inintéressante sur les pouvoirs donnés ou pas à la région pour qu'elle puisse construire plus facilement.
Bref, beaucoup de baratin, ces gens là sont pourtant parfois pour des mesures radicales ... quand il s'agit de sabrer les intérêts des travailleurs et de la population pauvre.

Message Publié : 18 Mars 2004, 02:18
par Pélagiste
Débat sur FR3 Auvergne

7 listes représentées sur 9 : LO, PC, PS, VERT, UMP, FN, et MNR

Les têtes de liste régionales PC, PS et UMP (Giscard) ne s'étaient pas déplacées et avaient envoyés des têtes de section départementale.
Pour le PC, le représentant était Goldberg, l'ex-maire PC de Montluçon.

Le débat n'était pas vraiment passionnant... mais de toute façon, étant donné l'heure de diffusion (22h45 - 00h15) combien de travailleurs ont regardé?

Goldberg a dit à plusieurs reprises "pour amplifier ce qu'a dit ma voisine", " comme l'a dit ma voisine ", ... en parlant de la copine de LO.
A propos de la SAGEM qui a fait en 2001 des bénéfices exceptionnels tout en diminuant ses effectifs et qui a 300 salariés précaires il a proposé de ... "développer la formation, former des jeunes de haut niveau qui puissent créer leur entreprise, développer les PMI-PME, soutenir l'artisanat" ... supers solutions pour s'opposer aux licenciements et à la précarité !
Autre proposition meilleure : "je rejoins de nouveau ma voisine (.../...) le conseil régional peut être à l'origine de nombreuses créations d'emplois publics"


Le représentant de l'UMP (vice président du conseil régional) n'a pas manqué de rappeler que le PS ou le PC n'ont pas critiqué, voir ont voté pour, une bonne partie de la politique de la droite pendant 6 ans.
Sur les "grand équipements" (Vulcania, Zenith), "les communistes nous ont soutenus dans cette affaire et je doit à la vérité de le reconnaitre".
Il s'est même permis de dire à Goldberg au passage d'une discussion sur les transports "Je suis allé à Montluçon, tu m'a très bien reçu"


La copine de LO (Marie Savre) avait été super et percutante dans une interview en directe de 10 mn sur FR3 la semaine dernière =D>
Mais dans ce type de débat c'est plus dure de développer notre programme.
Elle a cependant pu dénoncer clairement les licenciements en citant les acieries Aubert et Duval qui supprimes 700 emploi dont plus de 300 en auvergne alors qu'elles appartiennent au groupe Eramet qui fait des bénéfices.
Elle a aussi bien sur dénoncé entre autre les subventions aux entreprises en expliquant que cet argent devrait être utilisé pour les services publics.

Il y eu un long passage sur la désertification de l'auvergne, sur la difficulté à retenir les jeunes, sur le "vivre en auvergne",sur le développement de l'agriculture... le journaliste disant à la copine, avant de lui passer la parole, "qu'elle avait l'air de s'ennuyer"... il faut dire qu'il y avait de quoi !
La copine a justement fait remarqué qu'avec les licenciements d'une part et l'abandon des services publics dans les campagnes, ce n'était pas surprenant que les jeunes partent ailleurs et se tournent vers les villes.

Quand au FN et au MNR j'en parle pas, sinon que Louis de Condé (FN) a réclamé comme Le Pen à "100 minutes pour convaincre" le retour à la peine de mort à propos des attentats de Madrid et qu'il a dit que les salariés de la SNCF ne travaillent qu e25h par semaine.

Enfin bref, je vais pas vous ennuyer à mon tour. j'arrete là.