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Message Publié : 14 Mars 2004, 19:31
par red
Régionales: la gageure du FN Guy Macary en PACA


par Gérard Bon

SIX-FOURS (VAR) (Reuters) - Quasiment inconnu jusqu'à sa désignation par Jean-Marie Le Pen, Guy Macary, chef de file du Front national dans la région PACA, espère démentir les sondages et se faire un nom au soir du 21 mars.



samedi 13 mars 2004 12h40


Cet avocat vauclusien de 74 ans, appelé à remplacer le président du FN au pied levé, s'est lancé en tout cas dans l'aventure des régionales avec gourmandise.

Jean-Marie Le Pen lui-même veut croire qu'après tout, le choix d'un "homme du cru" présente des avantages face au président sortant de la région, le socialiste Michel Vauzelle, et à l'UMP Renaud Muselier.

"Je pense que M. Macary peut faire un résultat meilleur que le mien car il est moins 'diabolisé' que moi. Il y a des gens qui ne m'aiment pas dans cette région", avance-t-il.

Le président du FN, qui n'a pu se présenter en Provence-Alpes-Côte d'Azur faute de domiciliation fiscale, était accusé par ses adversaires d'être un "parachuté" venu de Saint-Cloud, près de Paris.

Toutefois, les enquêtes d'opinion ne sont pas favorables pour le moment à Guy Macary, crédité de 22% par un récent sondage Ipsos face à Renaud Muselier (32%) et Michel Vauzelle (30%). En 1998, le FN avait obtenu 26,5% au premier tour en

PACA.

"Je crois que tout est encore possible", tempère Marie-France Stirbois, autre responsable des listes FN, soulignant que les sondages minimisent systématiquement le vote frontiste.

"Il y a des gens qui hésitent peut-être encore et qui se diront 'pourquoi pas, c'est un monsieur qui pendant 18 ans a fait du bon boulot à la région'. Il a été bâtonnier, agriculteur lorsqu'il est rentré d'Algérie, on dit que la terre ne ment pas", ajoute-t-elle.

Ancien parachutiste, le sémillant Guy Macary est effectivement un homme de terrain et ne rechigne pas à arpenter la région.

Après avoir participé mercredi soir à un meeting à Marignane, où Jean-Marie Le Pen a longuement évoqué les problèmes environnementaux de l'étang de Berre, Guy Macary s'est rendu vendredi sur la côte varoise pour une journée consacrée au tourisme.

"JE SENS LA RAGE"

Une quarantaine de professionnels du secteur l'attendent dans un camping de la forêt de Janas, à Six-Fours, près de la superbe presqu'île de Saint-Mandrier et de la rade de Toulon. En raison de la pluie et du froid inhabituels pour la saison, tous se réchauffent devant un feu de cheminée.

Au lendemain des attentats de Madrid, Guy Macary exprime d'emblée la compassion de son parti envers les victimes et rappelle que le FN est favorable à la peine de mort pour les auteurs de tels actes. "Tout terrorisme est condamnable et punissable de la façon la plus terrible qui soit", dit-il.

L'avocat ouvre ensuite son dossier tourisme, qu'il a manifestement compulsé dans une région - le Var en particulier - où cette activité représente un enjeu majeur.

Il souligne que le Conseil régional a été "incapable de faire face" aux terribles incendies de l'été dernier qui, outre plusieurs morts et des ravages écologiques, ont entraîné une baisse de fréquentation touristique. "Il est nécessaire de réorganiser tout ça sur le plan régional", lance-t-il.

Guy Macary évoque ensuite les problèmes de recrutement des hôteliers et restaurateurs, le manque de formation des personnels - notamment pour les langues étrangères - la nécessité de revitaliser le haut pays et dénonce la "faillite du volet routier".

Dans ses cartons, le candidat FN a des propositions, comme la relance de logements sociaux dans des petites communes et par petites unités pour accueillir les saisonniers.

Au cours du déjeuner avec les professionnels, il rencontre peu de contradictions et se contente d'égratigner ses adversaires.

"Le pays vit de plus en plus mal, il faut changer totalement de politique et aller vers le Front national", lance-t-il néanmoins.

La grande inconnue est de savoir si le FN profitera comme lors de précédents scrutins de l'abstention, qui risque d'être élevée, ou en subira les effets.

Pour sa part, Marie-France Stirbois se refuse à croire à une démobilisation des électeurs du Front national, notamment depuis le retrait de Jean-Marie Le Pen.

"Je sens la rage de l'électorat, la rage qu'on n'écoute jamais, la rage de se paupériser à outrance. Je suis scandalisée de voir des femmes âgées qui vivent avec 300 euros. C'est vrai, au Bangladesh, on vit avec 50 euros, mais ici avec 300 euros on ne vit pas", dit-elle.

Message Publié : 14 Mars 2004, 23:53
par Catharos
Surtout que la veuve stribois elle a pas du vivre souvent avec 300 euros par moi...
Ce Macary ex para, c'est une carricature d'abruti, faut dire qu'il a tout pour lui, il est même pied noir, sur la côte, les nostalgiques de l'Algérie française vont être content, ce que je me dis c'est que cela avec le temps, ils sont moins nombreux, mais bon, il propose rien de bien folichon, si ce n'est la haine et le racisme ordinaire.