Publié : 10 Mars 2004, 12:08Reims LO-LCR : « Le Medef siège à l'Elysée et Matignon »
Sa venue seule lors de la campagne présidentielle en 2002 avait attiré plus de 700 personnes au centre des congrès de Reims. Hier, dans les mêmes lieux, mais accompagnée cette fois de son compère de la Ligue communiste révolutionnaire, Arlette Laguiller a fait moins bien avec environ 300 personnes. Une affluence tout de même plus qu'honorable pour des élections régionales qui semblent intéresser moins d'un Français sur deux.
Pour la leader de Lutte ouvrière et Alain Krivine, qui ont décidé d'unir la destinée de leurs partis pour cette élection, l'objectif en Champagne-Ardenne est le même que sur le reste de la France : essayer de dépasser la barre des 10 % afin d'être présent au second tour et obtenir des élus au conseil régional.
« Le nouveau système inique des 10 % a été mis en place pour nous empêcher de confirmer nos résultats de 98 qui nous avaient permis de rentrer dans de nombreux conseils régionaux, dont celui de cette région avec un élu », explique Arlette Laguiller. « Nous voulons évidemment passer ces 10 % mais nous sommes aussi là pour défendre nos idées et si nous réalisons 8 ou 9 % cela sera un sérieux avertissement à nos adversaires ».
Son discours, comme celui d'Alain Krivine est bien rodé. « Voter pour nos listes, c'est sanctionner la droite et le gouvernement réactionnaire sans donner quitus pour autant à la gauche », lance la responsable de Lutte ouvrière.
« Notre union est un accord de résistance face à l'appel à la guerre du Medef qui nous gouverne », renchérit le patron de la LCR. « C'est le baron Seillère qui siège à l'Elysée et à Matignon et nous sommes la seule liste qui s'oppose à sa politique ».
Le succès éventuel des listes LO-LCR inquiète la gauche traditionnelle qui ne veut pas revivre un 21 avril. Mais, s'ils dénoncent la gauche PS « plombée par son bilan », « qui a capitulé contre les exigences du Medef » et « mis le pays dans un mur », les représentants de la LCR et de LO assurent ne pas se battre contre elle mais contre le « Medef, la droite et Le Pen ».
Le leader du FN, dont l'électorat populaire pourrait être en partie celui de l'extrême gauche, est d'ailleurs une de leur cible privilégiée. « Il ne faut pas voter pour le FN » martèle Arlette Laguiller. « C'est la politique de Chirac et Sarkozy en pire ! »
Grégoire Amir-Tahmasseb
Sa venue seule lors de la campagne présidentielle en 2002 avait attiré plus de 700 personnes au centre des congrès de Reims. Hier, dans les mêmes lieux, mais accompagnée cette fois de son compère de la Ligue communiste révolutionnaire, Arlette Laguiller a fait moins bien avec environ 300 personnes. Une affluence tout de même plus qu'honorable pour des élections régionales qui semblent intéresser moins d'un Français sur deux.
Pour la leader de Lutte ouvrière et Alain Krivine, qui ont décidé d'unir la destinée de leurs partis pour cette élection, l'objectif en Champagne-Ardenne est le même que sur le reste de la France : essayer de dépasser la barre des 10 % afin d'être présent au second tour et obtenir des élus au conseil régional.
« Le nouveau système inique des 10 % a été mis en place pour nous empêcher de confirmer nos résultats de 98 qui nous avaient permis de rentrer dans de nombreux conseils régionaux, dont celui de cette région avec un élu », explique Arlette Laguiller. « Nous voulons évidemment passer ces 10 % mais nous sommes aussi là pour défendre nos idées et si nous réalisons 8 ou 9 % cela sera un sérieux avertissement à nos adversaires ».
Son discours, comme celui d'Alain Krivine est bien rodé. « Voter pour nos listes, c'est sanctionner la droite et le gouvernement réactionnaire sans donner quitus pour autant à la gauche », lance la responsable de Lutte ouvrière.
« Notre union est un accord de résistance face à l'appel à la guerre du Medef qui nous gouverne », renchérit le patron de la LCR. « C'est le baron Seillère qui siège à l'Elysée et à Matignon et nous sommes la seule liste qui s'oppose à sa politique ».
Le succès éventuel des listes LO-LCR inquiète la gauche traditionnelle qui ne veut pas revivre un 21 avril. Mais, s'ils dénoncent la gauche PS « plombée par son bilan », « qui a capitulé contre les exigences du Medef » et « mis le pays dans un mur », les représentants de la LCR et de LO assurent ne pas se battre contre elle mais contre le « Medef, la droite et Le Pen ».
Le leader du FN, dont l'électorat populaire pourrait être en partie celui de l'extrême gauche, est d'ailleurs une de leur cible privilégiée. « Il ne faut pas voter pour le FN » martèle Arlette Laguiller. « C'est la politique de Chirac et Sarkozy en pire ! »
Grégoire Amir-Tahmasseb