
Deux dépêches chopées sur Yahoo!Actualité, c'est moi qui surligne
samedi 6 mars 2004, 17h23
Manifestations de femmes et de chômeurs à Paris
PARIS (Reuters) - Plusieurs milliers de personnes, militants de la cause féministe et chômeurs, ont manifesté samedi après-midi à Paris.
Les féministes avaient décidé de battre le pavé avec deux jours d'avance, la Journée internationale de la Femme étant célébrée le 8 mars.
Mais les mots d'ordre n'étaient pas les mêmes. Si le collectif national pour les droits des femmes avait décidé de mettre l'accent sur la situation de l'emploi des femmes, l'association "Ni putes ni soumises" avait voulu placer le défilé sous le signe du soutien à la loi sur la laïcité, qui interdit le port des signes religieux ostensibles à l'école.
Un groupe d'une dizaine de femmes voilées, encadrées par un service d'ordre, a pris place au coeur du cortège, qui a quitté la place de la République peu avant 15h00 (14h00 GMT).
"On est là pour participer au combat féministe, au combat de toutes les femmes, pour la liberté d'avoir le droit de pratiquer notre culte, d'accéder au travail, au savoir normalement", a déclaré une des manifestantes sur LCI.
Le collectif pour les droits des femmes a dénoncé de son côté la politique de "régression sociale" du gouvernement. La secrétaire nationale du Parti communiste, Marie-George Buffet, était dans le cortège, aux côtés notamment de l'écologiste Dominique Voynet.
Les associations de chômeurs, qui avaient appelé à un rassemblement en début d'après-midi devant le siège de l'Unedic, pour protester contre la restriction de l'indemnisation des demandeurs d'emploi, devaient rejoindre la manifestation féministe.
"Ni Putes ni Soumises" avait refusé cette politisation du défilé, à deux semaines des élections régionales.
"Nous ne voulons pas polémiquer mais il ne faut pas se tromper. Aujourd'hui, la priorité, c'est de défendre les valeurs de la République laïque, ce n'est pas de se positionner contre le gouvernement", a expliqué sa présidente, Fadela Amara.
Dans la matinée, des membres de l'association et ceux de l'Union des familles laïques avaient dévoilé sur la tombe de Simone de Beauvoir, à Paris, une stèle à la mémoire de Sohane, morte à 17 ans le 4 octobre 2002, brûlée vive par un jeune homme de 19 ans.
samedi 6 mars 2004, 20h12
Journée des femmes: le voile divise la manifestation parisienne
PARIS (AFP) - Plusieurs milliers de personnes - 7.000 selon la police, 10.000 selon les organisateurs - ont manifesté samedi à Paris avant la journée internationale des femmes lundi, sur fond de division sur le voile, qui n'a pas épargné la gauche, très présente à deux semaines des élections.
Une dizaine de jeunes femmes voilées du collectif une "école pour tous et toutes", bien encadrées par un service d'ordre, avaient d'ailleurs pris place au coeur du cortège.
"Voilée, non voilée, solidarité contre le sexisme", "école publique, ne choisis pas ton public", scandaient les jeunes femmes voilées et leurs amies têtes nues, dénonçant "une loi discriminatoire".
"Je trouve cela révoltant. Elles ne défendent pas le droit des femmes. Elles n'ont rien à faire dans la manifestation", estimait Nelly, une manifestante d'une quarantaine d'années.
La présence des femmes voilées était assez marginale par rapport aux deux gros cortèges en présence, le collectif national pour les droits des femmes (CNDF) et le mouvement des "Ni Putes Ni Soumises".
A peu près également représentés, ils ont défilé sur le même parcours entre République et Nation, mais séparés par des revendications différentes.
Derrière des banderoles comme "emploi, sexualité, laïcité, mixité, les droits des femmes sont menacés", le CNDF, soutenu par les partis de gauche et des syndicats, a d'abord voulu dénoncer la politique sociale du gouvernement.
"Nous dénonçons le voile, mais nous disons que les attaques sociales du gouvernement sont toutes aussi graves", selon sa porte-parole, Maya Surduts.
Marie-George Buffet (PCF), Alain Krivine (LCR) et la députée verte de Paris Martine Billard étaient présents avec le CNDF. "Je regrette que Ni Putes Ni Soumises ne remette pas en cause la politique du gouvernement. Le voile n'est pas le symbole unique de l'oppression des femmes. Il y a aussi le chômage, le temps partiel, le problème de la garde des enfants", a estimé Alain Krivine.
Derrière, en effet, les "Ni putes ni soumises", avec SOS-Racisme, manifestaient d'abord pour la "laïcité, l'égalité, la mixité".
Au côté de sa présidente Fadela Amara, la secrétaire d'Etat au programme de la Justice Nicole Guedj et la porte-parole de Lutte ouvrière Arlette Laguillier ont défilé à quelques mètres l'une de l'autre.
Mme Guedj a affirmé vouloir être "du côté des femmes qui veulent se libérer du joug des intégrismes", tandis que Mme Laguillier estimait que "Ni Putes Ni Soumises avaient un langage plus clair sur le voile".
"Je suis très heureuse de voir que des femmes s'engagent quelle que soit leur appartenance politique", a déclaré Fadela Amara, dont le mouvement avait refusé de signer l'appel du CNDF.
Présent avec les autres partis de gauche, le PS soutenait officiellement l'appel du CNDF. Certains de ses membres, comme Julien Dray et Malek Boutih, ont affiché leur proximité avec les "Ni Putes Ni Soumises". En début de manifestation, Jack Lang leur avait aussi exprimé sa sympathie.
Les syndicats et les associations féministes étaient également représentés, comme Antoinette Fouques, fondatrice du Mouvement pour la libération de la femme (MLF), présente en fauteuil roulant.
A mi-parcours, une manifestation contre le chômage et la précarité, à l'appel d'AC! (Agir ensemble contre le chômage) et de la CGT-Chômeurs notamment, a rejoint la manifestation des femmes.
Le CNDF dit avoir "l'espoir" d'organiser un nouveau rassemblement pour la défense des droits des femmes après les régionales.
Fadela Amara explique clairement qu'elle ne combat pas le gouvernement, bien au contraire elle se félicite de la participation de Nicole Guedj, ministre des Prisons.
A soutenir Ni Putes Ni Soumises voilà dans quelle galère se trouve embarquée Arlette Laguiller et Lutte Ouvrière : manifester avec quelqu'un comme Guedj, ministre des prisons, .... Comment combattre le gouvernement quand on défile avec ses membres?
samedi 6 mars 2004, 17h23
Manifestations de femmes et de chômeurs à Paris
PARIS (Reuters) - Plusieurs milliers de personnes, militants de la cause féministe et chômeurs, ont manifesté samedi après-midi à Paris.
Les féministes avaient décidé de battre le pavé avec deux jours d'avance, la Journée internationale de la Femme étant célébrée le 8 mars.
Mais les mots d'ordre n'étaient pas les mêmes. Si le collectif national pour les droits des femmes avait décidé de mettre l'accent sur la situation de l'emploi des femmes, l'association "Ni putes ni soumises" avait voulu placer le défilé sous le signe du soutien à la loi sur la laïcité, qui interdit le port des signes religieux ostensibles à l'école.
Un groupe d'une dizaine de femmes voilées, encadrées par un service d'ordre, a pris place au coeur du cortège, qui a quitté la place de la République peu avant 15h00 (14h00 GMT).
"On est là pour participer au combat féministe, au combat de toutes les femmes, pour la liberté d'avoir le droit de pratiquer notre culte, d'accéder au travail, au savoir normalement", a déclaré une des manifestantes sur LCI.
Le collectif pour les droits des femmes a dénoncé de son côté la politique de "régression sociale" du gouvernement. La secrétaire nationale du Parti communiste, Marie-George Buffet, était dans le cortège, aux côtés notamment de l'écologiste Dominique Voynet.
Les associations de chômeurs, qui avaient appelé à un rassemblement en début d'après-midi devant le siège de l'Unedic, pour protester contre la restriction de l'indemnisation des demandeurs d'emploi, devaient rejoindre la manifestation féministe.
"Ni Putes ni Soumises" avait refusé cette politisation du défilé, à deux semaines des élections régionales.
"Nous ne voulons pas polémiquer mais il ne faut pas se tromper. Aujourd'hui, la priorité, c'est de défendre les valeurs de la République laïque, ce n'est pas de se positionner contre le gouvernement", a expliqué sa présidente, Fadela Amara.
Dans la matinée, des membres de l'association et ceux de l'Union des familles laïques avaient dévoilé sur la tombe de Simone de Beauvoir, à Paris, une stèle à la mémoire de Sohane, morte à 17 ans le 4 octobre 2002, brûlée vive par un jeune homme de 19 ans.
samedi 6 mars 2004, 20h12
Journée des femmes: le voile divise la manifestation parisienne
PARIS (AFP) - Plusieurs milliers de personnes - 7.000 selon la police, 10.000 selon les organisateurs - ont manifesté samedi à Paris avant la journée internationale des femmes lundi, sur fond de division sur le voile, qui n'a pas épargné la gauche, très présente à deux semaines des élections.
Une dizaine de jeunes femmes voilées du collectif une "école pour tous et toutes", bien encadrées par un service d'ordre, avaient d'ailleurs pris place au coeur du cortège.
"Voilée, non voilée, solidarité contre le sexisme", "école publique, ne choisis pas ton public", scandaient les jeunes femmes voilées et leurs amies têtes nues, dénonçant "une loi discriminatoire".
"Je trouve cela révoltant. Elles ne défendent pas le droit des femmes. Elles n'ont rien à faire dans la manifestation", estimait Nelly, une manifestante d'une quarantaine d'années.
La présence des femmes voilées était assez marginale par rapport aux deux gros cortèges en présence, le collectif national pour les droits des femmes (CNDF) et le mouvement des "Ni Putes Ni Soumises".
A peu près également représentés, ils ont défilé sur le même parcours entre République et Nation, mais séparés par des revendications différentes.
Derrière des banderoles comme "emploi, sexualité, laïcité, mixité, les droits des femmes sont menacés", le CNDF, soutenu par les partis de gauche et des syndicats, a d'abord voulu dénoncer la politique sociale du gouvernement.
"Nous dénonçons le voile, mais nous disons que les attaques sociales du gouvernement sont toutes aussi graves", selon sa porte-parole, Maya Surduts.
Marie-George Buffet (PCF), Alain Krivine (LCR) et la députée verte de Paris Martine Billard étaient présents avec le CNDF. "Je regrette que Ni Putes Ni Soumises ne remette pas en cause la politique du gouvernement. Le voile n'est pas le symbole unique de l'oppression des femmes. Il y a aussi le chômage, le temps partiel, le problème de la garde des enfants", a estimé Alain Krivine.
Derrière, en effet, les "Ni putes ni soumises", avec SOS-Racisme, manifestaient d'abord pour la "laïcité, l'égalité, la mixité".
Au côté de sa présidente Fadela Amara, la secrétaire d'Etat au programme de la Justice Nicole Guedj et la porte-parole de Lutte ouvrière Arlette Laguillier ont défilé à quelques mètres l'une de l'autre.
Mme Guedj a affirmé vouloir être "du côté des femmes qui veulent se libérer du joug des intégrismes", tandis que Mme Laguillier estimait que "Ni Putes Ni Soumises avaient un langage plus clair sur le voile".
"Je suis très heureuse de voir que des femmes s'engagent quelle que soit leur appartenance politique", a déclaré Fadela Amara, dont le mouvement avait refusé de signer l'appel du CNDF.
Présent avec les autres partis de gauche, le PS soutenait officiellement l'appel du CNDF. Certains de ses membres, comme Julien Dray et Malek Boutih, ont affiché leur proximité avec les "Ni Putes Ni Soumises". En début de manifestation, Jack Lang leur avait aussi exprimé sa sympathie.
Les syndicats et les associations féministes étaient également représentés, comme Antoinette Fouques, fondatrice du Mouvement pour la libération de la femme (MLF), présente en fauteuil roulant.
A mi-parcours, une manifestation contre le chômage et la précarité, à l'appel d'AC! (Agir ensemble contre le chômage) et de la CGT-Chômeurs notamment, a rejoint la manifestation des femmes.
Le CNDF dit avoir "l'espoir" d'organiser un nouveau rassemblement pour la défense des droits des femmes après les régionales.
Fadela Amara explique clairement qu'elle ne combat pas le gouvernement, bien au contraire elle se félicite de la participation de Nicole Guedj, ministre des Prisons.
A soutenir Ni Putes Ni Soumises voilà dans quelle galère se trouve embarquée Arlette Laguiller et Lutte Ouvrière : manifester avec quelqu'un comme Guedj, ministre des prisons, .... Comment combattre le gouvernement quand on défile avec ses membres?