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Message Publié : 08 Mars 2004, 11:15
par ianovka
a écrit :Arlette Laguiller dit que « voter Le Pen, c'est voter Raffarin en pire » ...

Je ne vais pas m'étonner qu'elle ne soit pas sur ma ligne ! Mais je remarque que, récemment, son camarade Olivier Besancenot a repris ma proposition d'interdire les licenciements sous peine, pour les entreprises, de devoir rembourser les aides accordées.

Mais cela fait longtemps que LO prône l'interdiction des licenciements...

Je parle d'une interdiction sous peine de remboursement des aides. Jusqu'ici l'extrême gauche, qui s'est toujours opposée à ce que la région aide financièrement les entreprises, voulait interdire les licenciements sous peine de Je te coupe la gorge. Je note aussi que Jean-François Copé a repris sans complexe l'idée d'un référent-sécurité, c'est-à-dire de vigiles rectoraux dans les établissements scolaires, qui se trouvent dans mon programme. Après tout, tant mieux. Cela prouve qu'après avoir posé les bonnes questions, le FN peut apporter de... bonnes réponses.

:x

Message Publié : 08 Mars 2004, 11:25
par Barnabé
Cela dit, c'est vrai que j'ai entendu OB décliner le plan d'urgence sur le thème:
l'interdiction des licenciements: en conditionant les aides publiques au fait que les boites ne licencient pas
Or, il me semble que nous sommes contre toutes les subventions publiques aux boites privées, pour utiliser l'argent publique pour des moyens et des emplois aux services publics utiles à la population. Et que nous sommes pour l'interdiction des licenciements sous peine de réquisition...
Parce que promettre de couper les subventions aux boites qui licencient c'est une promesse que (sans bien sûr compter la tenir) pleins de politiciens peuvent faire...

Message Publié : 08 Mars 2004, 11:53
par Louis
il me semblait que besancenot avait dit au contraire que l'argent devrait revenir a la satisfaction des besoins sociaux et au renforcement des services publics utiles a toute la population Mais j'ai du mal entendre...

Message Publié : 08 Mars 2004, 12:16
par Louis
comme je n'était pas a nancy et que le camarade besancenot improvise, ça va etre difficile, mais quand je l'ai entendu, j'ai cru comprendre qu'il disait que les aides mirifiques DEJA VERSEES aux entreprises, devaient etre reprises pour celles qui licencient !

comme écrit, je n'ai que l'échange entre malvy et besancenot

a écrit :Dans une lettre adressée à Olivier Besancenot, Martin Malvy suggère que sans cette subvention, Eramet se serait installée ailleurs. Un argument tout simplement faux, puisque ledit groupe a choisi une implantation à proximité de Toulouse pour satisfaire les besoins de son principal client, Airbus. Il s'agit donc bien d'un bluff de cette entreprise pour rafler une subvention de plus.
Mais notre désaccord ne s'arrête pas là. Pour les élus de la LCR, le rôle d'une collectivité territoriale en matière économique est avant tout de soutenir les services publics d'un point de vue budgétaire et de défendre les travailleurs d'un point de vue politique. Car chaque euro consacré à l'aide au privé est un euro de moins pour nos services publics. Quant au soutien aux travailleurs, ceux de Fortech attendent toujours le moindre geste du conseil régional en leur faveur. Les élus de la gauche plurielle auraient non seulement pu faire monter la pression et subordonner les aides au maintien de l'emploi, mais ils auraient pu appeler et soutenir la mobilisation des salariés et de la population. Ils n'en ont rien fait.

Message Publié : 08 Mars 2004, 12:24
par Barnabé
Le problème c'est qu'on trouve les deux, à la fois des déclarations de OB sur l'axe "l'argent public pour les services publics utiles" et puis des formules du genre "faire des subventions une arme contre les licenciements", plus ambigue. C'est comme pour le contrôle des comptes ou je me rapelle avoir entendu OB le défendre sur le thème extension du pouvoir des CE...

Message Publié : 08 Mars 2004, 13:08
par Louis
ambigûité qui existe tout autant dans les propos récent de lutte ouvriere ! regardons donc le compte rendu de l'affaire dite "des subventions a "SMT Electronic"

a écrit :Pour ces trois dernières années, STMicrolectronics, une multinationale franco-italienne de 43000 salariés, a réalisé un chiffre d'affaires annuel de 6,8 milliards de dollars en moyenne pour un bénéfice de 730 millions de dollars. Un projet commun à ST, Philips et Motorola à Crolles, en Isère près de Grenoble, s'est vu attribuer en début d'année 453 millions d'euros par l'État, les collectivités locales et la région Rhône-Alpes et fin août, STMicroelectronics annonçait la fermeture pure et simple de son usine de Rennes où travaillent 600 salariés.

Depuis l'annonce, les salariés se sont organisés et ont manifesté à plusieurs reprises le refus de leur licenciement. Le Groupe des élus communistes a proposé, lors du conseil municipal de Grenoble du 22 septembre, un voeu de solidarité avec les salariés de Rennes et a demandé, entre autres, aux organismes publics s'apprêtant à subventionner le projet de Crolles, "de prendre toutes les mesures pour s'opposer à la fermeture de sites et à des licenciements de personnels". Le maire, Destot, député PS, repoussa le vote de ce voeu, ainsi que celui d'un autre groupe sur le même sujet, au prétexte qu'il était tard et qu'il n'y avait pas de voeu commun.

Lors de la session des 23 et 24 octobre, le Groupe communiste de la région Rhône-Alpes, soumettait au vote au conseil régional une question demandant "l'organisation d'une table ronde avec toutes les parties concernées (salariés, directeurs, élus, ministère de l'Industrie)", "l'arrêt de toutes les procédures visant la fermeture du site de Rennes" et que le conseil régional "conditionne son accord pour la signature des conventions bipartites [...] à l'organisation de cette table ronde". Ce voeu fut repoussé lors du vote auquel, tout comme l'UMP, le PS n'a pas participé.

Pour quelle raison le PS n'a-t-il pas voulu voter en faveur de ce texte? Parce qu'il ne conditionnait pas la signature des subventions à l'arrêt des licenciements, mais seulement à l'organisation d'une table ronde en discutant? Eh bien, non! Invités à venir s'expliquer par les syndicalistes, les représentants du PS répondirent clairement qu'ils ne voulaient pas gêner ST dans ses projets en menaçant de retarder la signature de ces subventions...

Les 600 salariés licenciés de Rennes apprécieront!

Message Publié : 08 Mars 2004, 13:10
par Louis
de même si lo défend que :


a écrit :Sous prétexte de lutter contre le chômage, gouvernements de gauche comme de droite ont, depuis des années, pris des mesures qui à chaque fois détériorent les garanties des salariés. Des mesures favorables au patronat, telles les exonérations des charges sociales et les subventions multiples qui se sont accompagnées d'une déréglementation du droit du travail et font progresser la précarité et la flexibilité.

Alors, pour en finir avec l'immense gâchis social et humain que constitue le chômage, le monde du travail doit mettre en avant son propre plan emploi en imposant au patronat et à l'État l'interdiction des licenciements collectifs sous peine de réquisition des entreprises et l'embauche directe et massive dans les services publics


je n'ai jamais entendu au cours de cette campagne la camarade laguiller dire qu'il fallait réquisitionner les entreprises qui licencient !

Message Publié : 08 Mars 2004, 13:29
par ravine chien
a écrit :  Et puis, vos votes s'ajouteront à ceux qui se porteront sur les listes LO-LCR dans les autres régions pour affirmer tous ensemble que, pour mettre fin au drame du chômage et à la régression sociale où conduit la politique menée par tous les gouvernements qui se sont succédé, il faut des mesures d'urgence.
    - il faut garantir l'emploi en interdisant les licenciements collectifs sous peine de réquisition, à commencer par les entreprises qui font du profit ;
    - il faut arrêter les exonérations de cotisations sociales patronales et supprimer les subventions accordées aux entreprises. Il faut qu'avec l'argent ainsi économisé, l'Etat crée les emplois utiles qui manquent dans les hôpitaux, dans les maisons de retraite, à l'Education nationale et dans les transports en commun ;

c'était hier à st denis, le texte intégral ici