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Message par com_71 » 06 Mars 2004, 16:12

Régionales: les trotskistes espèrent profiter d'un vote sanction
Par Gérard Bon



PARIS (Reuters) - Fort de son alliance aux régionales, le duo trotskiste LO-LCR espère recueillir le 21 mars les fruits du désenchantement de l'électorat et conquérir un espace politique, quitte à malmener la gauche réformiste.

Les troupes d'Arlette Laguiller et d'Alain Krivine, qui n'avaient obtenu que 23 élus au total en 1998, comptent cette fois faire élire un nombre conséquent d'élus régionaux.

"Le vote d'extrême gauche n'est plus un vote témoignage", martèle Alain Krivine, dirigeant de la LCR.

Pour atteindre leur objectif, les listes d'extrême gauche devraient toutefois franchir la barre des 10% dans plusieurs régions, de façon à se maintenir au second tour et y avoir des élus.

Cette perspective inquiète les candidats PS, Verts et PCF dans les régions où le maintien des trotskistes risque de provoquer des quadrangulaires dangereuses pour la gauche.

Ses détracteurs reprochent en particulier à l'inflexible LO d'avoir poussé la LCR à ne pas choisir entre droite et gauche au second tour, sauf en cas de risque de victoire de l'extrême droite, si la barre des 10% n'est pas franchie.

Dans Libération, Vincent Tiberj, chercheur du Centre d'études de la vie politique française (Cevipof), n'a pas vu récemment se dessiner "une dynamique particulière en faveur de l'extrême gauche".

Mais les intentions de vote d'extrême gauche, parties très bas, commencent à atteindre 6% dans les sondages, soit largement au-dessus des 2,5% recueillis lors des législatives de 2002.

"COMMUNISTES ELUS GRACE AU PS ?"

Accusés de faire le jeu de la droite, les dirigeants de LO et de la LCR rétorquent que le nouveau mode de scrutin "inique" les contraint à se maintenir au second tour pour avoir des élus.

Ils soulignent également l'ampleur du fossé qui s'est creusé entre le "peuple de gauche" et les partis réformistes depuis la présidentielle de 2002, où les deux candidats trotskistes avaient obtenu au total 9,97% des voix.

Avec un malin plaisir, Arlette Laguiller a récemment conseillé au PS de s'engager à défaire les lois antisociales du gouvernement Raffarin s'il voulait retrouver les faveurs de l'électorat, tout en doutant qu'il en ait l'intention.

Une confirmation de la poussée de l'extrême gauche risquerait en tout cas d'être très gênante pour le Parti communiste, qui semble déboussolé depuis son cinglant échec à la présidentielle (3,4%) et va à la bataille régionale en ordre dispersé.

Le parti est en effet divisé entre les partisans d'une union de la gauche dès le premier tour et ceux qui ont constitué des listes indépendantes mais ouvertes au mouvement social.

La secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, qui conduit la liste en Ile-de-France, veut croire à une reconquête de l'électorat communiste et insiste sur le caractère protestataire du vote d'extrême gauche.

Des critiques rejetées par Arlette Laguiller, qui souligne que le PC a "fait le choix dans 14 régions de se présenter avec le PS" et n'a donc pas rompu, selon elle, avec l'esprit de l'ex-gauche plurielle.

"Ce n'est pas le cas en Ile-de-France mais, partout, les communistes ont l'intention de négocier leurs voix et d'avoir des élus grâce au PS", a-t-elle récemment déclaré au Parisien.

"Nous aussi on veut des élus, mais sur notre programme", insiste Arlette Laguiller, dont le parti réclame toujours l'interdiction des licenciements collectifs dans les grandes entreprises qui font des profits et l'arrêt du financement systématique des entreprises par les conseils régionaux, de droite comme de gauche.

"Comment expliquer à des travailleurs dont les camarades viennent d'être licenciés que leur entreprise a reçu, juste avant, des subventions du conseil régional ?", demande-t-elle.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Weltron » 06 Mars 2004, 18:50

a écrit :Les troupes d'Arlette Laguiller et d'Alain Krivine, qui n'avaient obtenu que 23 élus au total en 1998, comptent cette fois faire élire un nombre conséquent d'élus régionaux.


C'est le genre de formulations qui permettra plus tard à de nombreux journalistes d'ironiser sur les "faibles résultats de l'EG" qui perdra vraisemblablement de nombreux élus à cause (entre autres) de la barre des 10% ... On voit qu'ils préparent le terrain !
Weltron
 
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Message par Catharos » 06 Mars 2004, 22:03

Sans doute as tu raison, mais même 6% ce n'est pas une défaite électorale, ça pèse quand on part de peu... De plus les europeenne seront pour nous beaucoup plus accessible et la campagne n'a pas commencé (officiellement)... Pour nous ce sont les jeunes qui voteront qui feront la différence, en tout cas l'alliance electorale demontre que n,otre "sectarisme" a des limites, qui sont des limites de classe... Délimiter notre territoire electoral... Si il y avait une seule quadrangulaire, se serait deja une victoire... Parce que pour la 1ère fois on aurait fait plus de 10 et ça ce n'est pas à sous estimer...Les lournalistes cotemplent ce qu'ils veulent, le sens de l'histoire ne s'arrête pas à 3 semaines, les luttes elles s'inscrivent dans un processus long et complexe et sur l'échiquier nous sommes les seuls à pouvoir cristaliser à gauche la colère et cela dépasse 10% de voix à une élection... Devenir au yeux de tous un vrai alternative, voila notre ambition première... Et puis la suite viendra

Catharos
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