Au port du Crouesty à Arzon, lors de l’étape de la caravane de la CGT, venue informer les saisonniers sur leurs droits, des commerçants et leurs salariés ont interpellé les syndicalistes sur les conséquences du blocage de fin mai. La CGT parle d'agression. Les intéressés s'en défendent.
C’est un accueil auquel la CGT ne s’attendait pas. Hier matin, alors que la caravane sociale du syndicat faisait escale au port du Crouesty pour informer les saisonniers sur leurs droits, les syndicalistes ont été pris à partie par une trentaine de commerçants et leurs salariés.
« Il faut savoir qu’à cause de leur blocage de fin mai, nous avons eu 30 % de pertes, explique une restauratrice. Soit un manque à gagner de 15 000 à 30 000 € en fonction de la taille de l’établissement. Nous avons annulé des extras, des salariés se sont retrouvés en congés, on a perdu des denrées. Les gens décommandaient à tout va pour la Fête des mères parce qu’ils préféraient garder leur essence pour travailler »,
Ils ont entrepris de démonter le barnum de la caravane en priant les quatre syndicalistes de partir. La gendarmerie a été appelée. « C’est la première fois que je vois une telle agressivité. Ils ont cassé des tables, notre barnum et nous ont menacés », relate Bruno Bothua, secrétaire général CGT du Mobihan.
Les commerçants se défendent de toute action agressive. La CGT envisage de porter plainte. Les commerçants aussi.
Publié : 24 Juil 2016, 15:46