http://www.forumamislo.net

Intéressant sondage en ligne du Parisien sur le sujet.

Il faut dire que la liste s'allonge jour après jour ... Air France, PSA, Areva, Carrefour, SFR.

Cette enquête d'opinion est encore moins rigoureuse que les sondages classiques puisque ne votent que les internautes lecteurs du site, mais je trouve que cela confirme que cette idée se répand de plus en plus dans la population laborieuse.

Et cela permet d'avancer parfois un peu plus loin dans les discussions, qui en sont facilitées pour nous. Et même si on peut avoir l'impression d'être dans une période électoralement peu porteuse, ça montre aussi que les idées qu'on met en avant sont vraiment susceptibles d'être entendues et que ça vaut donc largement le coup de tout faire pour les diffuser.

Moi je n'ose même plus lire les commentaires...

Le problème est que "interdiction des licenciements" ça fait peur car cette mesure est pensée dans le cadre de notre système où ce sont les propriétaires des entreprises qui font la pluie et le beau temps. Les travailleurs qui s'estiment menacés par la crise, à qui on demande ça, sont bien contents au moment où quand ça leur arrive on bloque le patron, mais il est compréhensible qu'ils se posent des questions...

Une loi qui interdirait tous les licenciements nécessiterait d'être accompagné d'autres mesures répressives : contre le recours aux contrats précaires, à la recherche de profits dans la spéculation, etc. Ca ne me semble pas fonctionner dans le système économique actuel.

Je pense qu'une bonne démarche serait d'avancer des revendications vitales -celle-ci me le semble en tant de crise - et de montrer comment cela se heurte au système capitaliste. ce n'est pas que j'ai pu entendre de Philippe Poutou et Nathalie. D'ailleurs ils ont bien du courage de le défendre sur une argumentation plutot keynesienne (prendre sur les profits... ah untel est en déficit ? bah prendre sur les profits passés !), ça me semble bien difficile.

je ne savais pas que Keynes avait défendu l'idée de maintenir les emplois par l'expropriation ("prendre sur les fortunes passées") des grands actionnaires 8)

a écrit :je ne savais pas que Keynes avait défendu l'idée de maintenir les emplois par l'expropriation ("prendre sur les fortunes passées") des grands actionnaires  8)

Déjà j'ai évoque "une argumentation plutot keynesienne" pas spécialement sur l'interdiction des licenciements, mais par exemple sur la relance par la consommation, et plus généralement sur les pistes pour "investir autrement" en "puisant dans les caisses". En cherchant à justifier la crédibilité de mot d'ordre, qu'ils sont finanables, on peut facilement en venir à concéder que ce n'est pas possible et qu'l faut se résigner. Bien sur LO ne le ferait pas car elle défend tout le temps les exploités mais si quelqu'un nous écoute il va se demander : "Et comment on interdit tous les licenciements ? Si l'entreprise est en faillite on ne peut pas, on doit donc laisser faire ?"
J'y préfère donc ma proposition de défendre ces mots d'ordre pour montrer que l'urgence sociale se heurte au système capitaliste surtout en temps de crise

Peut-être que c'est bien ce que fait LO et que je ne comprends pas, dans ce cas je veux bien qu'on m'explique

[quote=" (Oel @ lundi 11 juin 2012 à 18:16"]


Peut-être que c'est bien ce que fait LO et que je ne comprends pas, dans ce cas je veux bien qu'on m'explique
Salut Oel,

Est-ce que tu as lu le programme de transition, de Trotsky ?

C'est peut-être mieux si la discussion sur les "mesures transitoires" part de ... sa source !

Le 12 juin 2012 18:06, Oel a écrit :
Seuls quelques extraits c'est vrai. J'ai remarqué que LO le reprenait beaucoup : levée du secret des affaires, expropriation des banque, echelle mobile etc.
Le bac est dans cinq jours, et vu que ce n'est pas trop long j'essaierai d'en lire une partie avant
J'ai notamment lu : http://www.marxists.org/francais/trotsky/l...rans/tran3.html
Apparemment Trotsky propose des revendications qui ont pour but de mobiliser les masses. Quand je lis : "la IV° Internationale met en avant un système de REVENDICATIONS TRANSITOIRES dont le sens est de se diriger de plus en plus ouvertement et résolument contre les bases mêmes du régime bourgeois." compte tenu de ce que Trotsky écrit avant, ses revendications se heurtent au capitalisme entré en phase décadente qui permet de moins en moins d'avancées sociales.

J'entends dire autour de moi que le programme de l'extreme gauche en general est "irrealiste" et il je trouve dur de le défendre, bien que vital. je regarde donc comment fait Nathalie et je vois des fois des choses différentes :
ex : On voit deux arguments en général à notre encontre

* la concurrence internationale, les délocalisations, les usines qui s'en vont
Nathalie répondait que les délocalisations étaient plutot quelque chose de marginal (enfin ce n'eétait pas le mot employé mais l'idée). A vrai dire je n'ai pas les chiffres donc soit, mais un programme comme le notre (je parle du programme minimum bien sûr, des revendications immédiates) là je suis sur qu'il ferait fuir les patrons, même si l'on ne faisait qu'appliquer une loi interdisant les licenciements (tous, quelque soit la taille de l'entreprise). Ou bien les capitaux se tourneraient vers la spéculation. Enfin encore plus, il me semble que ce phénomène existe déjà non ?

* Les PME n'ont pas du tout les mêmes moyens que les grosses boites. Ce qui est vrai et donc là l'argumentation était carrément une dénonciation du système capitaliste dans lequel les grosses boites écrasent les plus petites... donc l'interdiction des licenciements, la répartition du travail (que je comprends comme un ajustement diminutif du temps de travail pour supprimer le chomage)

alors moi je me demande dans quel cadre ces revendications sont défendues, je suppose que ça recoupe la stratégie de diffusion des idées par Lutte Ouvrière