Page 1 sur 1

Message Publié : 09 Nov 2011, 23:26
par quijote
D 'après le Monde ils ont échoué car ils ne se sont pas inscrit dans une démarche unitaire à la gauche du PS .. pas assez réformistes à leur goût


""C'est l'histoire d'un parti qui a explosé en vol. Un candidat inconnu du grand public qui ne fait pas l'unanimité au sein du parti, des désaccords stratégiques majeurs, une hémorragie d'adhérents : près de trois ans après sa création, en février 2009, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) n'en finit pas de s'enfoncer dans la crise.
Dernier exemple en date : la création d'un courant, emmené par d'anciens proches d'Olivier Besancenot, sur une ligne opposée à celle de la direction. Quand cette dernière refuse de discuter avec le Front de gauche, la minorité souhaite rencontrer le reste de la gauche radicale.



Le but : "ne pas se contenter de la situation actuelle", souligne Guillaume Floris, un des représentants de ce courant, et préparer l'après-2012 en cas de victoire "d'un gouvernement social-libéral", autrement dit du PS.

"


Isolationniste et sectaire, ce sont les reproches adressés aujourd'hui par les minoritaires à la direction, en partie issue de petits courants révolutionnaires, comme ceux venus de Lutte ouvrière. "Isolés de quoi ? se justifie Alain Krivine, ancien candidat de la LCR à la présidentielle. Nous sommes totalement unitaires dans les luttes. Débattre avec le Front de gauche oui, aller ensemble aux élections non." Lassés d'attendre l'ouverture, les militants ont fini par déserter.

Trois ans après sa création, le NPA a perdu la moitié de ses effectifs. "La LCR était une organisation ouverte qui s'intéressait à tout ce qui se passait à gauche, note Christian Picquet, ancien du NPA passé au Front de gauche. Tout ça a été bradé pour créer une formation hétéroclite dont le seul ciment était la personnalité de Besancenot." La nom de l'ancien candidat à la présidentielle reste profondément attaché à celui du NPA.

"GÂCHIS"

Après le débat fratricide sur la candidature d'une femme voilée aux régionales de 2010, c'est lui qui portera un nouveau coup de massue, en renonçant à se présenter en 2012. Contacté, M. Besancenot n'a pas souhaité s'exprimer sur ce sujet.

"Gâchis", c'est le mot qui revient le plus souvent dans la bouche de ceux qui ont cru au pari du NPA. " Le projet fondateur est toujours valide, se défend Christine Poupin, une des deux porte-parole du parti. Mais la courbe de santé du NPA correspond à celle du mouvement social, avec ses offensives et ses reflux. Pour l'instant, on ne trouve pas les moyens pour que ça s'exprime."

C'est tout le paradoxe : malgré un contexte économique et social qui devrait lui être favorable, le message du NPA reste inaudible. "C'est un échec à l'aune d'une opportunité historique rare", estime Vincent Tiberj, chercheur à Sciences Po. "Le tableau n'est pas fantastique mais n'enterrez pas trop vite le NPA", plaide Alain Krivine.

Si les minoritaires n'ont pas – encore – décidé de quitter le parti, la campagne présidentielle s'annonce particulièrement difficile. Et pourrait bien s'achever plus tôt que prévu : pour l'instant, le NPA reconnaît n'avoir recueilli qu'environ 200 promesses de signatures.

r
Si )



"On n'a pas une chouette gueule, mais on fera mieux demain", reconnaît, philosophe, Philippe Poutou, le candidat du parti, ouvrier métallurgiste de 44 ans et ancien de Lutte ouvrière, qui stagne à 0,5 % des intentions de vote. Loin de l'enthousiasme qui régnait à la création du NPA.

"DE L'OR ENTRE LES MAINS"

Le parti ambitionne alors de tourner la page de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) pour devenir un parti de masse, qui rassemble la gauche anticapitaliste. Et qui surfe sur la popularité de son candidat d'alors, Olivier Besancenot, 4,08 % des voix en 2007. Le jeune facteur est de toutes les mobilisations, sur toutes les télés. Enseignants, associatifs, jeunes salariés, chômeurs viennent grossir les rangs du nouveau parti qui revendiquera jusqu'à 9 000 adhérents.

"On se disait qu'on allait changer le monde, qu'on avait de l'or entre les mains, se souvient Leila Chaibi, qui a rejoint le NPA à sa fondation avant de se tourner vers le Parti de gauche. Je n'étais pas venue pour faire des scores de groupuscules mais j'ai vite eu l'impression qu'on nous prenait pour des cons."

Les premières difficultés apparaissent aux élections européennes de juin 2009, sur une question qui restera une ligne de fracture, celle de l'unité avec le reste de la gauche radicale. Les discussions achoppent sur l'indépendance vis-à-vis du PS. Le NPA part seul, récolte 4,9 % des voix et aucun élu. "On a sous-estimé l'aspiration unitaire, souligne un cadre des minoritaires. On a été un peu arrogants en pensant qu'entre nous et le PS, il ne restait plus grand-chose et que ce n'était pas la peine de faire beaucoup d'efforts pour continuer à élargir la structure. Ça a contribué à nous isoler."

Isolationniste et sectaire, ce sont les reproches adressés aujourd'hui par les minoritaires à la direction, en partie issue de petits courants révolutionnaires, comme ceux venus de Lutte ouvrière. "Isolés de quoi ? se justifie Alain Krivine, ancien candidat de la LCR à la présidentielle. Nous sommes totalement unitaires dans les luttes. Débattre avec le Front de gauche oui, aller ensemble aux élections non." Lassés d'attendre l'ouverture, les militants ont fini par déserter.

Trois ans après sa création, le NPA a perdu la moitié de ses effectifs. "La LCR était une organisation ouverte qui s'intéressait à tout ce qui se passait à gauche, note Christian Picquet, ancien du NPA passé au Front de gauche. Tout ça a été bradé pour créer une formation hétéroclite dont le seul ciment était la personnalité de Besancenot." La nom de l'ancien candidat à la présidentielle reste profondément attaché à celui du NPA.""

"

Message Publié : 09 Nov 2011, 23:58
par Sinoue
Ouais bah rien de nouveau sous le soleil, toujours les mêmes articles depuis des mois. Celui-ci n'est pas signé de Sylvia Zappi, mais c'est tout comme. Ils font intervenir des anciens pour les inciter à cracher dans la soupe... On a vraiment l'impression qu'ils regardent ça de loin ces journalistes. Aucune originalité et aucun investissement personnel.

En lisant les commentaires des internautes on assiste au même crachat de bille, c'est tellement plus simple de piétiner un malade agonisant.

Je me demande bien ce que va devenir ce parti, les droitiers ne veulent surtout pas quitter leur parti, et les gauchers semblent vouloir maintenir un cap ultra-gauche qui est la logique d'après leurs essais droitiers. Cependant la gauche du NPA est encore plus divisé que sa totalité, avec tous ces courants de gauchistes venus faire leurs petites courses sous forme d'entrisme. Il est probable que le NPA continue à perdurer au-delà de 2012, car il y a des gens qui croient profondément à l'incohérence de notre système actuel, qui sont révolutionnaires; mais qui ne souhaitent pas prendre en compte la totalité des enseignements de l'histoire du mouvement ouvrier.

Message Publié : 11 Nov 2011, 02:01
par Oel
Le cancer du NPA a été de ne pas faire une organisation centraliste démocratique bien sûr. La LCR abandonnait déjà des fondamentaux d'une orga révolutionnaire de toute manière :(
La classe bourgeoise aime s'infiltrer dans le mouvement ouvrier pour mieux le défigurer,le mettre sacrément mal en point... Alors qu'avant elle "laissait" avec plaisir Staline et ses partisans ke faire, aujourd'hui elle est plus que conciliane avec l'altermondialisme, nouveau cancer du mouvement communiste révolutionnaire. On voit bien que, bien que je n'aime pas le NPA, tout ceux qui en veulent pas se laisser faire sont des "sectaires", des "fermés sur eux-mêmes" avec une "sratégie stérile", car l'avenir est au Front de gauche (!!)... Des révolutionnaires ont voulu tenter l'aventure front de gauche, aujourd'hui on n'entend PLUS DU TOUT leur voix (qui voit "gauche unitaire" s'exprimer ??? moi je ne sais même pas qui en est à la tête actuellement)... super...
Ma mère mélenchonniste me sert la même propagande, j'ai l'habitude...

Quels que soient les fronts dans lesquels on pourrait se retrouver, quand ca peut se justifier, il ne faut jamais oublier que "Les communistes ne s'abaissent pas à dissimuler leurs opinions et leurs projets." (marx)