a écrit :Déclaration de Didier Lombard, conseiller municipal Lutte ouvrière (dans la majorité)
Déclaration effectuée au conseil municipal de Ste Suzanne le 20 avril 2011 à propos du vote sur les taux des impôts directs locaux
On nous demande aujourd’hui de nous prononcer sur une augmentation substantielle des impôts locaux, à savoir, la taxe d’habitation et la taxe foncière afin d’équilibrer le budget de la commune et de dégager les fonds nécessaires à son fonctionnement.
Le problème est que d’année en année la pression fiscale ne cesse d’augmenter sur les travailleurs, les chômeurs et leurs familles. L’augmentation des impôts locaux a ainsi été deux fois supérieure à celle du SMIC sur les dix dernières années.
Or à Sainte Suzanne, 40 % des personnes en âge de travailler sont au chômage. Quant à ceux qui travaillent, ils sont souvent payés à coup de lance pierre, au SMIC ou en dessous, victimes de l’exploitation patronale. On nous présente cela comme une fatalité, on nous dit que c’est à cause de la crise. Mais les travailleurs n’en sont pas responsables. Pourquoi paieraient-ils encore pour les plus riches ?
Tous les prix ne cessent d’augmenter : nourriture, eau, électricité, essence, gaz, les mutuelles et les assurances… et avec eux les profits.
Ce ne pas le cas des salaires, des retraites et des minima sociaux qui parfois diminuent d’une année sur l’autre en chiffres absolus !
Une nouvelle augmentation des impôts sera insupportable aux plus pauvres, qui pour certains ont à peine de quoi manger. C’est pourquoi je refuse de la voter.
Alors on nous dit : « Oui, mais l’équilibre budgétaire de la commune ? » A cela je réponds : Nous, élus de la majorité, avons été élus par les classes populaires de Sainte Suzanne, dont nous-mêmes faisons partie. C’est pourquoi nous avons une responsabilité qui est celle de défendre les intérêts des plus pauvres, des travailleurs.
Alors il y a une autre voie que l’augmentation des impôts locaux, c’est celle de mobiliser les travailleurs, la population de Sainte Suzanne et des autres communes » pour imposer à l’Etat et au grand patronat qu’ils sortent de leurs poches l’argent nécessaire aux dépenses des communes !
L’Etat réduit d’année en année sa dotation aux communes et aux départements, mais il trouve des milliards pour arroser les banques et les capitalistes qui n’en ont pas besoin, ou pour faire la guerre en Afrique pour protéger les dictateurs et les intérêts des capitalistes français ! Qu’il utilise cet argent à renflouer les communes en difficultés !