Deux nouvelles journées

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Message par Sterd » 21 Oct 2010, 18:29

a écrit :L'intersyndicale appelle à deux nouvelles journées de mobilisation contre la réforme des retraites
Réunie jeudi 21 octobre à Paris, l'intersyndicale a annoncé deux nouvelles journées d'action contre la réforme des retraites. Les salariés sont appelés à la grève jeudi 28 octobre et à la mobilisation samedi 6 novembre. (AFP)
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Message par Sterd » 22 Oct 2010, 06:05

(Nord Eclair a écrit :L'intersyndicale veut élargir la mobilisation

Publié le vendredi 22 octobre 2010 à 06h00

L'intersyndicale CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires et Unsa a décidé hier de poursuivre l'élan des mobilisations massives contre la réforme des retraites, en décidant deux nouvelles journées d'action le jeudi 28 octobre et le samedi 6 novembre, alors que la contestation des salariés et des jeunes s'amplifie.

À quelques jours du vote définitif de la réforme des retraites, l'intersyndicale fait encore le pari de « continuer et d'élargir la mobilisation ». Hier, elle a décidé d'organiser deux nouvelles journées d'action : le jeudi 28 octobre qui correspond au moment de l'adoption définitive du texte par le Parlement et le samedi 6 novembre qui doit permettre la mobilisation de ceux qui ne peuvent pas faire grève en semaine et qui tombera quelques jours avant la promulgation de la loi par Nicolas Sarkozy.
Alors que les dés sont quasiment jetés, les membres de l'intersyndicale ont maintenu leur unité, obtenant même « le retour au bercail » de l'organisation la plus modérée, la CFE-CGC. « L'intersyndicale ne se fissure pas » , a asséné Jean Grosset (Unsa).

Quelques frictions

Certes, il y a eu quelques dissensions. FO n'a pas signé le texte commun, n'ayant pu obtenir que soit décidée une grève interprofessionnelle de 24 heures pour « rassembler les mouvements épars » qui se produisent un peu partout sur le terrain. Solidaires (syndicats SUD et autres) a regretté pour sa part que la date du 28 octobre soit trop éloignée alors qu'« il ne faut pas laisser trop de temps entre les rendez-vous nationaux et les actions sur le terrain ».
Les deux syndicats seront néanmoins présents dans la rue.
Autre sujet de discorde, la stratégie après la promulgation de la loi. Pour Marcel Grignard (CFDT), il ne faut ni « remettre en cause la légitimité du Parlement (ni) aller sur le terrain d'un affrontement avec le pouvoir politique » . Soucieuse de procéder « par étapes », la CGT ne s'est pas prononcée à ce stade tandis que Solidaires prône « un affrontement central » avec le gouvernement. Comme si elles voulaient préparer le terrain à une retraite en bon ordre, les centrales syndicales commencent à mettre en avant d'autres sujets que les retraites : « l'emploi, les salaires, les conditions de travail, l'avenir des jeunes ».w Lire également en pages 4 et 5
Sterd
 
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Message par Valiere » 07 Nov 2010, 18:17

info transmise par Emancipation

Avignon, 6 novembre tout le monde s'attendait à l'enterrement du mouvement
et à la manif la plus planplan de l'année. et bien non, manif sauvage,
confrontation avec des CRS débordés, gazage et tabassage de manifestants
allaient être au programme !

Tout débute à 14 h à la gare à l'appel de l'intersyndical, tout au plus un
millier de personnes sont rassemblés au départ de la manif (les syndicats
avaient annoncé 20 000 manifestants lors de la dernière journée). Puis le
cortège s'ébranle et se met à grossir superbement. Combien de manifestants
à l'arrivée devant le Pont d'Avignon ? Plusieurs milliers mais en tout cas
bien plus que les pronostiqueurs de tout poils ne l'avaient prédit.
Première surprise.

Puis, à la fin des traditionnelles prises de paroles, une personne
(peut-être de SUD) appelle les manifestants à se rendre au Palais des
papes (en centre-ville) où s'achève le « Forum d'Avignon » (« rencontres
internationales de la culture, de l'économie et des médias ») en présence
de toutes les crapules cultureuses imaginables et de leur ministre
Frédéric Mitterrand . C'est environ un millier de manifestants qui vers 16
h converge vers le lieu par petits groupes, sans étiquettes ou
syndicalistes (CGT ou SUD).

Le secteur en question est verrouillé par un imposant dispositif de CRS et
gardes mobiles. Un premier petit groupe de manifestants (SUD, CGT ou sans
étiquette) cherche à rejoindre la place du Palais des Papes par une
ruelle/escalier mais se trouve face à un léger barrage de gardes mobiles.
et repousse alors ces derniers pour passer.. Les militaires ripostent par
des tirs de grenades lacrymo et un viril matraquage (qui voit un
manifestant repartir la tête en sang) et reprennent la rue .

D'autres groupes, profitant d'un labyrinthe de ruelles, réussissent à
déjouer le dispositif policier pour accéder à la Place du Palais ; ils
sont bientôt plusieurs centaines à s'y installer. D'autres centaines de
manifestants, dans les deux principales rues d'accès à la place font face
à des cordons de gardes mobiles débordés par la situation. Pendant plus
d'une heure.

Les nombreux participants au Forum de la culture ayant fini leur champagne
et devant prendre un TGV pour retourner sur Paris, des renforts de CRS
sont dépêchés sur la place pour libérer le passage des berlines avec
chauffeur qui attendent. Les manifestants présents sur la place sont
gazés, bousculés et matraqués. Les rumeurs parlent de deux arrestations
(dont un relaché peu après).

Puis vient le tour des participants du forum de seconde zone (sans berline
avec chauffeur) se regroupant dans des cars et minibus sous les sifflets
et huées des manifestants. qui bloquent ensuite le départ des véhicules
vers la gare TGV. Nouvelle intervention des CRS qui repoussent les
trouble-fêtes avec leurs boucliers.

Puis c'est le préfet du Vaucluse, en grand uniforme et escorté de flics de
la DCRI et de la BAC, qui veut se frayer un passage pour rejoindre la
préfecture distante de 300 m. Les manifestants, l'ayant repéré, accourent
et l'insultent. C'est quoi son nom déjà ? « Enculé ! » me répond un
responsable cégétiste (un peu homophobe mais bon.). Les CRS doivent
speeder pour assurer sa protection jusqu'à la préfecture.

A ce moment-là tout devient très confus et en plus il commence à faire
nuit (il est plus de 18 h). Les CRS amorcent un mouvement sur la place de
l'Horloge où sont massés les manifestants et se rassemblent devant des
camions situés sur une rue perpendiculaire (rue Favart). Personne ne
comprend ce qu'ils vont faire, mais environ deux cents manifestants se
rassemblent devant les fourgons ; on trouve beaucoup moins de
syndicalistes badgés, plus de sans étiquettes, mais aussi pas mal de
jeunes lascars qui trainaient sur la rue de la République : tout le monde
gueule « police partout, justice nulle part ! », « Libérez Avignon ! »
mais surtout un vibrant et répétitif « cassez-vous ! ». En fait les CRS
s'étaient rassemblés à cet endroit pour décrocher de la place ; une haie
de bouclier doit se déployer pour faire un passage aux fourgons qui se
replient sous les insultes, huées, sifflets et jets de quelques
projectiles de fortune. Dernier « incident » lorsqu'une manifestante ouvre
la porte du dernier camion (logistique) des flics ; les CRS gazent alors
pour se dégager mais sont talonnés un bon moment par les manifestants
hurlant « cassez-vous ! ». Victoire non militaire mais au moins morale si
ce n'est politique.

Bref, du jamais vu pour une petite ville paisible comme Avignon ! La lutte
continue ! Pas de retraite à l'attaque !
Valiere
 
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