Ce matin, tentative de réquisition de personnel gréviste à Grandpuits.
(lepoint.fr a écrit :PÉNURIE DE CARBURANT - La raffinerie de Grandpuits réquisitionnée par la préfecture
La raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) dont les accès étaient bloqués par les grévistes depuis plusieurs jours, a été réquisitionnée tôt vendredi matin par la préfecture, a-t-on appris auprès de la CGT. Les CRS "sont devant, ils viennent déjà de notifier les réquisitions des salariés par le préfet de
Seine-et-Marne", a indiqué Franck Manchon, délégué syndical CGT précisant qu'"ils sont là depuis 3 h 10". "Quatre fourgons de CRS stationnent à l'une des entrées de la raffinerie","bloquée en partie" par les grévistes, a-t-il ajouté.
Malgré le mouvement autour de la raffinerie, les grévistes ont réitéré leur volonté de poursuivre les blocages. Les grévistes avaient décidé d'alléger le piquet de grève qui comptait vendredi matin "une quinzaine de personnes" avant l'arrivée des réquisitons, a-t-il ajouté. Une heure et demie plus tard, l'effectif se chiffrait à "une cinquantaine de salariés", selon Franck Manchon qui a souligné que d'autres grévistes allaient venir renforcer leur mouvement. Ils envisageaient vendredi matin de "faire opposition de façon juridique" aux réquisitons, mais comptaient "utiliser tous les moyens en (leur) possession pour continuer à faire valoir (leur) droit de grève", a-t-il prévenu.
Le préfet de Seine-et-Marne, Michel Guillot, en compagnie de certains de ses collaborateurs, "est venu lui-même donner les réquisitions au personnel dans le but d'alimenter les stations service et tous les clients de Total, tout ça sous prétexte d'un code Défense", s'est insurgé le responsable syndical. "Nous ne sommes pas en guerre, nous ne sommes pas en état de siège, le code défense ne s'applique pas dans ce cas-là", a-t-il martelé. La préfecture de Seine-et-Marne, jointe par l'AFP, n'a pas fait de commentaire.