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Des salariés en grève menacent de verser des produits toxiques dans la Seine
Les salariés de l'entreprise de transports Serta menacent de déverser 8.000 litres de produits toxiques dans un affluent de la Seine, le 20 août 2009 à La Vaupaliere

Une soixantaine de salariés de l'entreprise de transports Serta au bord de la liquidation judiciaire menacent de déverser 8.000 litres de produits toxiques dans un affluent de la Seine près de Rouen pour obtenir une indemnité de départ de 15.000 euros, selon une source syndicale.

"C'est la seule arme dont on dispose, ces 8.000 litres d'additifs de carburants. Il n'y a pas d'ultimatum, et nous n'en sommes pas encore à mettre la menace à exécution mais nous demandons une aide supra-légale de 15.000 euros par salarié", a expliqué Jean-Pierre Villemin, délégué CFDT au dépôt de La Vaupalière près de Rouen, en grève depuis la fin de la semaine dernière.

Les salariés menacent de déverser les produits toxiques dans le Cailly, "petit ruisseau qui passe en bas du dépôt de La Vaupalière et se jette dans la Seine", a expliqué M. Villemin. "Nous formulons cette menace car nous sommes face à des gens sourds et aveugles", a-t-il poursuivi.

L'entreprise emploie 150 salariés dans toute la France, notamment à La Vaupalière et à Cavaillon (Vaucluse). Elle comptait 250 personnes avant un premier plan social en janvier, conséquence de son placement en redressement judiciaire en novembre 2008, a indiqué la CFDT.

Une audience devait se tenir jeudi après-midi au tribunal de commerce d'Evreux pour décider du sort de l'entreprise, entre une liquidation ou une reprise. Deux offres ont été déposées, mais "les salariés ne veulent pas des repreneurs", a ajouté M. Villemin.

Interrogée par l'AFP, la préfecture de Seine-Maritime a indiqué jeudi matin qu'elle "étudiait le dossier".

Je suis plus que réservé sur un "chantage" de cette nature? Mais ai-je tort?

(Valiere @ vendredi 21 août 2009 à 06:33 a écrit : Je suis plus que réservé sur un "chantage" de cette nature? Mais ai-je tort?

Il n 'empêche ; nous devons être solidaires et pas faire comme les centrales syndicales qui les désavouent publiquement , elles qui ne font rien pour organiser les luttes !

(quijote @ vendredi 21 août 2009 à 14:12 a écrit :

(Valiere @ vendredi 21 août 2009 à 06:33 a écrit : Je suis plus que réservé sur un "chantage" de cette nature? Mais ai-je tort?

Il n 'empêche ; nous devons être solidaires et pas faire comme les centrales syndicales qui les désavouent publiquement , elles qui ne font rien pour organiser les luttes !
Pas de problème sur la solidarité de principe.

Toutefois, le problème, avec ce genre de menace, c'est... qu'il faut être vraiment capable de la tenir, avec toutes les conséquences que ça implique. Les ouvriers qui avaient placé des bonbonnes de gaz et menacé de les faire exploser ont finalement renoncé pour accepter un compromis très inférieur à leurs revendications et le ministre s'est bruyamment réjoui de ce recul, du caractère raisonnable des syndicats, du fait que "la fermeté devant la menace a payé" etc. Bref, ça s'est un peu retourné contre eux.

Comme on ne peut pas souhaiter que la menace soit mise à exécution, non seulement en raison des risques chimiques, mais des poursuites judiciaires qui suivraient, on ne peut donc pas se féliciter ce genre d'attitude. Ce sont des réactions de désespoir et non, hélas, une "radicalisation" de la lutte à encourager.

Mais on ne va pas non plus leur faire la leçon, bien entendu.