que faire après le 29 janvier ?

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Message par Ottokar » 04 Fév 2009, 07:51

dépêche AFP
a écrit :Crise: première "réunion de travail" de tous les partis de gauche avec le PS

PARIS (AFP) — Le Parti socialiste devait participer mardi soir avec "toutes les organisations de gauche" à une "réunion de travail" sur les suites à donner à la mobilisation du 29 janvier, au lendemain de la rencontre des syndicats, a indiqué le Parti communiste français, hôte de la rencontre.

C'est la première fois que le PS, mais aussi Lutte ouvrière, répondent à l'invitation de plusieurs partis de gauche (PCF, Nouveau parti anticapitaliste, Parti de Gauche, etc.). Ces derniers s'étaient en effet réunis plusieurs fois depuis novembre pour aboutir fin janvier à un texte commun sur la mobilisation du 29 janvier.

"Il y aura (mardi soir) une délégation du PS et une de Lutte ouvrière", a indiqué un cadre du PCF à l'AFP. Cette réunion devait permettre à "chacun de dire ce qu'il veut faire et où il veut aller" dans la mobilisation, a-t-il poursuivi, précisant qu'il ne devrait pas y avoir d'annonces particulières à l'issue de cette rencontre.

Le 29 janvier, l'ensemble des partis de gauche, PS inclus, se sont retrouvés dans la rue, aux côtés des manifestants. Quelques jours plus tôt, dix organisations de gauche, dont le NPA, le PCF, le PG et les Alternatifs, avaient signé un appel commun pour cette mobilisation, à l'initiative du NPA.

Le PCF "souhaite que cette rencontre permette, dans les jours qui viennent, de nouvelles initiatives communes", indique-t-il dans un communiqué. Selon lui, "plus que jamais, les millions de Français qui se sont mobilisés attendent des forces de gauche qu'elles répondent présentes".


repris dans un article plus long sur le site du nouvel Obs :
a écrit :
Aubry attend de Sarkozy qu'il "change de politique"
NOUVELOBS.COM | 04.02.2009 | 07:17

Et qu'il "prenne le taureau par les cornes avec des moyens massifs", ajoute la chef de file du PS. Partis de gauche et surtout syndicats attendent l'intervention télévisée de jeudi du chef de l'Etat pour décider de la suite du mouvement lancé jeudi dernier.

Martine Aubry, premier secrétaire du Parti socialiste, attend de l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy jeudi sur la crise que le chef de l'Etat "dise enfin 'je change de politique'" et qu'il "prenne le taureau par les cornes avec des moyens massifs".
Interrogée en marge d'une visite au Planning Familial de Paris, Martine Aubry a déclaré attendre "que le président regarde autour de lui ce qui se passe mais regarde aussi les résultats de sa politique aujourd'hui : l'explosion du chômage, la perte de pouvoir d'achat, notre pays qui s'enfonce dans la récession".
Nicolas Sarkozy a, pour sa part, indiqué mardi qu'il entendait répondre aux inquiétudes", jeudi, mais "pas au prix de l'immobilisme", alors que les partis de gauche, mais surtout les syndicats, attendent son intervention sur le pied de guerre, pour décider de la suite du mouvement lancé jeudi dernier. Tous les partis de gauche se réunissent d'ailleurs mardi soir, comme l'ont fait avant eux les syndicats lundi, pour une réunion de travail, ayant également pour objet les suites à donner à la mobilisation du 29 janvier.

"Qu'il dise enfin 'je change de politique"

"Qu'il dise enfin 'je change de politique, je relance réellement la consommation par le pouvoir d'achat, des salaires et des retraites, je relance les investissements du court terme'", a encore déclaré Martine Aubry.
"Il faut prendre le taureau par les cornes avec des moyens massifs", a-t-elle affirmé. "Après, il sera trop tard".
Elle a souligné que le millier de chantiers annoncés par le Premier ministre relevait surtout de projets sur lesquels l'Etat "s'est déjà engagé dans toutes les régions, notamment dans les contrats Etat-région".
Mais, beaucoup ne rentreront en chantier qu'en 2011-2012. "Ce que l'on veut, c'est des mesures immédiates pour que l'on passe cette crise", affirme-t-elle.
Alors que Patrick Devedjian, ministre de la Relance, a critiqué mardi les "incantations" du PS contre le plan de relance et assuré travailler "en concertation" avec les élus socialistes "sur le terrain", Martine Aubry a estimé : "On a signé des contrats avec l'Etat. Bien sûr qu'on souhaite que ces investissements aient lieu, mais ce n'est pas un plan de relance".

Scepticisme du patron des députés PS

Si le patron des députés PS Jean-Marc Ayrault est allé dans le même sens que Martine Aubry, mardi, en déclarant que ce qui est attendu lors de l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy, "c'est qu'il y ait un tournant dans la politique du gouvernement", il s'est montré toutefois sceptique. Le Premier ministre François Fillon "a semblé répondre par avance" dans un entretien au Monde : "On continue on ne change rien", a fait remarquer le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, lors de son point de presse hebdomadaire.
"Le président de la République, jeudi prochain, ne peut pas s'en sortir par des pirouettes", a poursuivi Jean-Marc Ayrault.
"Il nous paraît invraisemblable que le président et le gouvernement n'entendent pas cette colère qui monte", a-t-il ajouté, évoquant la manifestation de jeudi dernier.
Jean-Marc Ayrault a également de nouveau critiqué le plan de relance du gouvernement qu'il a jugé "très faible". Selon lui, "un autre s'avère indispensable, le plus vite possible".

Besancenot "pas inquiet"

Très sceptiques à l'égard de l'intervention programmée du chef de l'Etat à la télévision, la LCR et LO ont de leur côté appelé à poursuivre la mobilisation, mardi.
Olivier Besancenot est convaincu que la mobilisation lancée jeudi 29 janvier va se poursuivre : jeudi, lors de son intervention télévisée, "Nicolas Sarkozy peut nous faire beaucoup de pédagogie, il peut même chercher à nous faire apprendre par coeur l'ensemble de ses réformes, on n'en veut pas", a martelé le porte-parole de la LCR et fondateur du NPA sur France 2. Il a affirmé qu'il n'était "pas inquiet" sur la poursuite du mouvement social, n'imaginant "pas une seule seconde qu'il n'y ait pas de suite à la grande mobilisation" du jeudi 29 janvier.
Ce ne sont pas les centrales syndicales qui sont "dans mon collimateur" mais le gouvernement, a souligné le leader de la LCR.
Selon lui, "c'est pas simplement de l'exaspération par rapport à la crise économique qui s'exprime, c'est aussi une révolte face à la façon dont le gouvernement traite la crise économique".
Il n'y a pas de "démoralisation" de la population face à la crise et c'est cela qui "inquiète" le gouvernement, a-t-il estimé.
"Il faudra de toutes façons des suites, de nouvelles journées d'action mais aussi un mouvement d'ensemble", a aussi déclaré Olivier Besancenot, prenant en exemple "ces grands mouvements dans l'histoire" comme Mai 68, la Libération ou le Front populaire en 1936.

Laguiller veut une suite immédiate au 29 janvier

Arlette Laguiller (Lutte ouvrière) a, elle, souhaité mardi une suite "immédiate" à la journée du 29 janvier et a estimé que "conditionner (la mobilisation) à ce que peuvent dire ou promettre Nicolas Sarkozy et ses ministres", "c'est trahir les intérêts des travailleurs".
"Les directions syndicales sont mises devant leurs responsabilités", estime la figure historique de LO, dans un communiqué. "Elles auraient dû annoncer immédiatement une suite, une nouvelle journée de grèves et de manifestations", a-t-elle ajouté. Selon elle, il faut "renforcer la mobilisation" et "donner immédiatement une suite à la journée du 29".
Arlette Laguiller met en garde les organisations syndicales : "Si, obnubilées par les seules négociations, elles ne font pas leur travail, elles ne fixent pas un programme de mobilisation avec des échéances, les luttes éclateront et se généraliseront sans elles, de la base".


Première "réunion de travail" de tous les partis de gauche

Mardi après midi, le Parti communiste français a indiqué que "toutes les organisations de gauche", y compris le PS, allaient se retrouver dans la soirée pour une "réunion de travail" sur les suites à donner à la mobilisation du 29 janvier.
C'est la première fois que le PS, mais aussi Lutte ouvrière, répondent à l'invitation de plusieurs partis de gauche (PCF, Nouveau parti anticapitaliste, Parti de Gauche, etc.). Ces derniers s'étaient en effet réunis plusieurs fois depuis novembre pour aboutir fin janvier à un texte commun sur la mobilisation du 29 janvier.
"Il y aura (mardi soir) une délégation du PS et une de Lutte ouvrière", a indiqué un cadre du PCF à l'AFP. Cette réunion devrait permettre à "chacun de dire ce qu'il veut faire et où il veut aller" dans la mobilisation, a-t-il poursuivi, précisant qu'il ne devrait pas y avoir d'annonces particulières à l'issue de cette rencontre.
Le 29 janvier, l'ensemble des partis de gauche, PS inclus, se sont retrouvés dans la rue, aux côtés des manifestants. Quelques jours plus tôt, dix organisations de gauche, dont le NPA, le PCF, le PG et les Alternatifs, avaient signé un appel commun pour cette mobilisation, à l'initiative du NPA.
Le PCF, hôte de la rencontre, "souhaite que cette rencontre permette, dans les jours qui viennent, de nouvelles initiatives communes", indique-t-il dans un communiqué. Selon lui, "plus que jamais, les millions de Français qui se sont mobilisés attendent des forces de gauche qu'elles répondent présentes".
Ottokar
 
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Message par nicoestla » 04 Fév 2009, 08:17

Alors l'inter-parti politique a decidé quoi ?
nicoestla
 
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Message par Valiere » 04 Fév 2009, 09:43

Et le POI est-il invité?
Valiere
 
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Message par nicoestla » 05 Fév 2009, 16:52

11 organisations de gauche, parmi lesquelles le PS, ont publié hier soir un texte commun affirmant que la journée de manifestation du 29 janvier «porte clairement la demande d’un changement de cap» auquel Nicolas Sarkozy «ne peut se dérober».

Douze organisations s’étaient réunies mardi au siège du Parti communiste (PS, PCF, PG, MRC, PRG, NPA, Alternatifs, LO, Alternative libertaire, POI, PCOF et Coordination des collectifs antilibéraux), pour mettre au point ce texte avant l’intervention télévisée de Nicolas Sarkozy jeudi soir.

Le POI (Parti ouvrier indépendant) de Gérard Schivardi n’a pas paraphé cette déclaration. Pour les signataires, «contrairement à ce qu’affirme le premier ministre, la journée du 29 janvier porte clairement la demande d’un changement de cap» et «Nicolas Sarkozy et le gouvernement ne peuvent se dérober à ces exigences», affirment-ils.

Ils appellent à «un très grand débat public dans le pays sur les mesures alternatives aux choix politiques actuels» pour «imposer une autre répartition des richesses et un autre type de développement».

Ces partis apportent «leur soutien aux mobilisations» actuelles dans «l’éducation, l’enseignement supérieur et la recherche», «les hôpitaux et la santé», «parce que ces textes représentent des attaques inacceptables contre les services publics».

Ils s’alarment «dans ce contexte des atteintes répétées aux libertés publiques et syndicales» et dénoncent «une inquiétante dérive autoritaire du pouvoir». Les signataires ont convenu «de se revoir après l’intervention télévisée présidentielle du 5 février et la réunion des organisations syndicales prévue le 9 février pour décider de la suite de leur démarche commune en appui du mouvement social», conclut le texte.
nicoestla
 
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Message par yannalan » 05 Fév 2009, 16:55

J'ai du mal à comprendre l'intérêt de ce genre d'appel consensuel. En gros,les syndicats font bien leur boulot, on est pas contre,on propose "un grand débat".
Je suis perplexe...
yannalan
 
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Message par pelon » 05 Fév 2009, 16:56

(yannalan @ jeudi 5 février 2009 à 15:55 a écrit : J'ai du mal à comprendre l'intérêt de ce genre d'appel consensuel. En gros,les syndicats font bien leur boulot, on est pas contre,on propose "un grand débat".
Je suis perplexe...
Bien d'accord que ce n'est pas ce genre d'appel qui change grand chose.
pelon
 
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Message par Matrok » 05 Fév 2009, 22:56

Moi c'est pas trop le ton consensuel qui me gêne. Encore moins le "grand débat", car si un vrai mouvement de masse se faisait jour alors ce "grand débat" serait le bienvenu. C'est plutôt les phrases du genre «Nicolas Sarkozy et le gouvernement ne peuvent se dérober à ces exigences»...

À part ça (je n'en sais rien et c'est peut-être sans rapport), quelqu'un sait pourquoi le POI n'a pas signé ?
Matrok
 
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Message par redsamourai » 05 Fév 2009, 23:02

ouais, moi je me demande bien à quoi ça sert de signer ça... je trouve que c'est un peu du même tonneau que le truc que la ligue a signé 2 jours avant le 29 avec le PdG, le PC, AL etc... non?
redsamourai
 
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Message par com_71 » 05 Fév 2009, 23:15

Naturellement, c'est du même tonneau. Il n'y a pas grand chose à en dire. D'ailleurs pour le 1er texte, LO n'en avait rien dit. Pour le 2ème il pourrait bien en être de même...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Matrok » 05 Fév 2009, 23:19

[quote=" (com_71 @ jeudi 5 février 2009 à 22:15"]
Naturellement, c'est du même tonneau. Il n'y a pas grand chose à en dire. D'ailleurs pour le 1er texte, LO n'en avait rien dit. Pour le 2ème il pourrait bien en être de même...
Heu... le deuxième, elle l'a signé si j'en crois les articles cités plus haut...
Matrok
 
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