a écrit :Pour les européennes, les Verts draguent Bové et Hulot
A bientôt 25 ans, le parti écologiste, réuni à Toulouse pour ses journées d'été, cherche des alliés.
MATTHIEU ÉCOIFFIER
jeudi 21 août 2008
Coup de poker chez les Verts.
Alors que leurs journées d’été s’ouvrent ce matin à Toulouse, et que la triple crise énergétique, alimentaire et climatique devrait leur donner du grain à moudre, le parti écologiste joue gros. «C’est notre 25e anniversaire ; peut-être celui de l’âge adulte pour les Verts», espère un dirigeant. Si les écologistes ont invité aujourd’hui François Hollande, le patron du PS, et Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, pour rappeler leur ancrage à gauche, le véritable enjeu de ce raout toulousain, où 1 200 militants sont attendus, se posera samedi.
Radeau.
Faire de l’écologie avec d’autres ? S’embarquer dans l’aventure des européennes de juin 2009 aux côtés de Daniel Cohn-Bendit, José Bové, et Jean-Pierre Besset, le bras droit de Nicolas Hulot (lire ci-contre), tous trois présents lors de la grand-messe de clôture où sera diffusé un message vidéo de Hulot ? Ou rester entre verts sur leur radeau ? «C’est idiot d’avoir peur et de rester recroquevillés», estime François de Rugy, député de Loire-Atlantique. «On a fait 1,5 % à la présidentielle, 3 % aux législatives. Malgré l’éclaircie des municipales, on ne va pas la ramener. Ouvrons grand les portes et les fenêtres. On stagne à 8 000 adhérents quand 700 000 personnes ont signé le Pacte écologique de Hulot.» La plupart des dirigeants verts, dont Cécile Duflot, leur secrétaire nationale, trompettent leur volonté «de faire en sorte que le rassemblement marche». «Pour l’heure, seule Voynet [sénatrice et maire de Montreuil, ndlr] et Billard [députée de Paris] ronchonnent», dit celle qui se voit «en monitrice de la grande colo écolo».
Fin juin, Duflot était là lorsque Daniel Cohn-Bendit et José Bové se sont rencontrés pour la première fois, incognito, dans les jardins du musée Rodin, à Paris. Surprise, le noniste faucheur d’OGM et l’ancien leader de Mai 1968 proeuropéen se sont entendus : «Bové était très décontracté», raconte Cohn-Bendit. «On s’est vite mis d’accord. On est plus dans le débat du traité constitutionnel. Si on veut répondre à l’urgence écologique et solidaire, et dépasser les politiques néolibérales, il faut une grande formation.»
Repos. Le retrait de Hulot de la course aux européennes ne l’a pas découragé, même si faire le lien entre les verts et les associatifs n’est pas de tout repos. «Ça s’annonce pas mal, poursuit Cohn- Bendit, mais je suis prudent. Ceux qui viennent des ONG et se sont dépatouillés avec le Grenelle ont tendance à surestimer leur importance. Je leur dis que je ne serais pas candidat contre les Verts. Et aux Verts que je ne serais pas candidat seulement avec eux.» A Toulouse, ceux qui se disent pour le rassemblement tout en étant contre devront dévoiler leur jeu ou se coucher.
effectivement qui se ressemble s'assemble....et Bové se verrait manifestement élu comme député européen de cette "grande formation" au coté de son ami Cohn-Bendit...