(site LO municipales a écrit :07/02/2008 - La droite à l'approche des municipales : ça tangue à l'UMP...
Si le spectacle politicien qu’on nous ressert chaque soir sur les télés est lassant; il a au moins quelque chose de réjouissant, c’est de nous montrer la fébrilité qui agite en ce moment les notables de la droite, provoquée sans nul doute par la dégringolade dans les sondages de Sarkozy, à l’approche des élections municipales. Les sondages valent ce qu’ils valent, et bien fol qui s’y fierait. Mais ils ont eu au moins ce mérite d’inquiéter aujourd’hui l’UMP, une inquiétude que renforce de mauvais présages, comme l’échec de son candidat dans l’élection législative partielle à Chartres.
Du coup, certains de ses notables, et non des moindres, tels Juppé à Bordeaux, Perben à Lyon, Gaudin à Marseille, de Panafieu à Paris qui briguent la mairie de ces villes, ont fort prudemment décidé de se passer du sigle UMP sur leur matériel électoral . Cette volonté de se démarquer de Sarkozy est peu élégante de la part de ses proches, qui n'hésitaient pas à lui tresser des louanges il n’y a pas longtemps encore. .
Du coup, les ministres se démènent pour tenter de montrer - tâche ingrate il faut en convenir - qu’il serait moins antisocial qu’il n’y paraît. Xavier Bertrand et François Fillon ont annoncé que le minimum vieillesse serait revalorisé de 25 %, mais en cinq ans, ajoutant dans le même élan que les pensions de reversion seraient elles aussi un peu revalorisée... d’ici 5 ans. Woerth, le ministre du Budget, s’est voulu plus conciliant que d’ordinaire avec les fonctionnaires, leur expliquant qu’ils “n’auront pas à être déçus de la manière dont l’Etat les traitera sur le plan financier en 2008".
Mais ces déclarations enjôleuses, restent dans le flou sur les délais de mise en oeuvre des mesures annoncées, et vagues sur leurs effets pour leurs bénéficiaires. Il en est de même de l’annonce faite par Sarkozy en personne d’accorder aux bénéficiaires du minimum-vieillesse - ils sont un peu plus de 600 000- qu’ils recevraient au lendemain des élections municipales 200 euros comme avance sur les promesses de revolarisation. Si on y regarde de très près, ces mesures restent dans les limites de ce que le gouvernement estime “raisonnable”, façon de dire dérisoire. Ainsi Woerth a tenu à préciser que le geste qu’il se propose de faire sur les points d’indice pour les fonctionnaires “ne rattraperait pas l’inflation” .
Ces annonces pré-électorales risquent d’être oubliées au lendemain des municipales, sous prétexte, nous dira-t-on encore que “les caisses sont vides". A moins que les résultats de ces élections encouragent les classes populaires à exiger, sur un autre terrain que celui des urnes, de vraies revalorisations des retraites, des salaires, des pensions.