
A propos du groupe Emgann, dont on discuté sur le fil "L'extrême gauche partira en ordre dispersé", voici un texte reproduit du site Information Bretagne :
LIen
http://www.communautarisme.net/grib/Emgann...-bombe_a21.html
Sous toutes réserves et à titre d'info, car je ne sais rien de ce site.
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Emgann célèbre un néonazi mort en posant une bombe
1er juillet 2005 Le 11 juin 2005 Emgann-MGI (mouvement de la gauche indépendantiste bretonne) et la CARB (Coordination AntiRépressive de Bretagne) ont rendu hommage à Christian Le Bihan, un terroriste mort dans la nuit du 3 au 4 juin 1985 en posant une bombe devant le Tribunal de Guingamp.
Les responsables d'Emgann ne pouvaient ignorer que Christian Le Bihan avait milité à SAV (Strollad ar Vro), puis au « Devenir Européen », « l'un des plus anciens groupes néonazis sur le territoire français », comme le rappelle Jean-Yves Camus (Les Droites nationales et radicales en France).
En effet, dans son essai, Le Monde comme si , paru en 2002 et qui a largement circulé en Bretagne, Françoise Morvan évoque l'itinéraire de Christian Le Bihan en soulignant le fait que Strollad ar Vro était « un parti fasciste né en 1972 de la fusion des anciens du MOB de Yann Fouéré avec un groupuscule fasciste, « Bretagne action » » (elle rappelle d'ailleurs qu'en 1973, le congrès de SAV se tenait le même jour et au même endroit que celui de la FUEV, à l'origine de la Charte des langues minoritaires). Elle précise que, dès le lendemain de l'attentat, le journal Ouest-France faisait état de l'appartenance de Christian Le Bihan à l'extrême droite, indiquant qu'il venait de « participer en Ardèche à un rassemblement international de militants d'extrême droite ». Emgann ne pouvait donc l'ignorer.
Voici le communiqué publié par Emgann à cette occasion (orthographe respectée) :
« A l'occasion de « Devezh ar Vro » (la fête nationale du peuple Breton) qui coïncide avec la victoire de Nominoe sur les francs en 845 et l'insurrection des bonnets rouges au 17eme siècle, les organisateurs avaient souhaité rappeler leur solidarité avec les Bretons actuellement jugés par une cour d'assises spéciales françaises. Ce fut aussi l'occasion de rendre un hommage à Kristian ar Bihan, jeune militant nationaliste Breton, décédé il y a tout juste vingt ans à l'occasion d'une opération clandestine visant le tribunal français de cette ville.
Klaod an Duigoù (pour la CARB) et Jan Mai Salomon (pour Emgann-MGI) ont évoqué ce jeune militant mort à 28 ans pour que notre pays puisse un jour maîtriser son destin national. Kristian Ar Bihan, comme le rappelait déjà Emgann-MGI en 1985, avait choisit d'agir de façon désintéressée par solidarité avec les ouvriers d'Alcatel-CIT frappés par une dure vague de licenciement à cette période.
De nombreux membres de la presse étaient présents, les forces de police françaises surveillaient de prés ce rassemblement digne et pacifique. Malgré leur présence, les militants ont pu poser une plaque en hommage à Kristian ar Bihan à l'endroit même ou celui ci est décédé. L'acte s'est terminé par le « Kan Bale An ARB », après le dépôt d'une gerbe d'ajoncs dédié à tous les militants décédés tels Yann-Kel Kernaleguen et Jean Groix qui à l'instar de Kristian ar Bihan ont payé de leurs vies leur engagement pour le peuple Breton.
Emgann-MGI, tient à remercier tous ceux et celles qui ont prit part à cet hommage politique, et invite les Bretons à amplifier le mouvement de solidarité avec les militants indépendantistes Bretons actuellement jugés Paris, ce qu'il est possible de faire en participant aux initiatives de la CARB et en faisant parvenir une solidarité financière à Skoazell Vreizh. » (fin du communiqué)
Au cours des divers procès qui ont eu lieu, l'appartenance de nombreux terroristes bretons a Emgann a été mise en lumière (communiqué de l'agence Reuters, 2 mars 2004 :
« L'instruction a mis en évidence les liens entre l'ARB et le mouvement politique indépendantiste Emgann auquel appartiennent ou appartenaient les onze accusés dont le porte-parole de ce parti, Gaël Roblin. Emgann est considéré comme la "vitrine légale" du groupe armé...» Il n'est pas inutile de souligner que ce parti, qui se dit pacifique et distinct de l'ARB (Armée révolutionnaire bretonne) qui a revendiqué la plupart des attentats, loue ici et donne en exemple un « jeune militant mort à 28 ans pour que notre pays puisse un jour maîtriser son destin national. »
En évoquant une énigmatique « opération clandestine visant le tribunal français de cette ville », il se garde bien de rappeler que Le Bihan avait déjà posé deux bombes qui, par miracle, ne tuèrent personne, lorsque, trébuchant contre un trottoir, il se fit sauter devant le Tribunal de Guingamp.
Enfin, ce parti qui se dit d'extrême gauche, visant à faire vibrer la fibre nationaliste des jeunes, fait du néonazi un militant qui a choisi « d'agir de façon désintéressée par solidarité avec les ouvriers d'Alcatel-CIT frappés par une dure vague de licenciement »
Nous avons là, non seulement un exemple clair du confusionnisme pratiqué par le mouvement breton, mais la preuve qu'il s'agit d'une stratégie pratiquée de manière consciente.
Rédigé par Le GRIB | Permalien
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http://www.communautarisme.net/grib/Emgann...-bombe_a21.html
Sous toutes réserves et à titre d'info, car je ne sais rien de ce site.
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Emgann célèbre un néonazi mort en posant une bombe
1er juillet 2005 Le 11 juin 2005 Emgann-MGI (mouvement de la gauche indépendantiste bretonne) et la CARB (Coordination AntiRépressive de Bretagne) ont rendu hommage à Christian Le Bihan, un terroriste mort dans la nuit du 3 au 4 juin 1985 en posant une bombe devant le Tribunal de Guingamp.
Les responsables d'Emgann ne pouvaient ignorer que Christian Le Bihan avait milité à SAV (Strollad ar Vro), puis au « Devenir Européen », « l'un des plus anciens groupes néonazis sur le territoire français », comme le rappelle Jean-Yves Camus (Les Droites nationales et radicales en France).
En effet, dans son essai, Le Monde comme si , paru en 2002 et qui a largement circulé en Bretagne, Françoise Morvan évoque l'itinéraire de Christian Le Bihan en soulignant le fait que Strollad ar Vro était « un parti fasciste né en 1972 de la fusion des anciens du MOB de Yann Fouéré avec un groupuscule fasciste, « Bretagne action » » (elle rappelle d'ailleurs qu'en 1973, le congrès de SAV se tenait le même jour et au même endroit que celui de la FUEV, à l'origine de la Charte des langues minoritaires). Elle précise que, dès le lendemain de l'attentat, le journal Ouest-France faisait état de l'appartenance de Christian Le Bihan à l'extrême droite, indiquant qu'il venait de « participer en Ardèche à un rassemblement international de militants d'extrême droite ». Emgann ne pouvait donc l'ignorer.
Voici le communiqué publié par Emgann à cette occasion (orthographe respectée) :
« A l'occasion de « Devezh ar Vro » (la fête nationale du peuple Breton) qui coïncide avec la victoire de Nominoe sur les francs en 845 et l'insurrection des bonnets rouges au 17eme siècle, les organisateurs avaient souhaité rappeler leur solidarité avec les Bretons actuellement jugés par une cour d'assises spéciales françaises. Ce fut aussi l'occasion de rendre un hommage à Kristian ar Bihan, jeune militant nationaliste Breton, décédé il y a tout juste vingt ans à l'occasion d'une opération clandestine visant le tribunal français de cette ville.
Klaod an Duigoù (pour la CARB) et Jan Mai Salomon (pour Emgann-MGI) ont évoqué ce jeune militant mort à 28 ans pour que notre pays puisse un jour maîtriser son destin national. Kristian Ar Bihan, comme le rappelait déjà Emgann-MGI en 1985, avait choisit d'agir de façon désintéressée par solidarité avec les ouvriers d'Alcatel-CIT frappés par une dure vague de licenciement à cette période.
De nombreux membres de la presse étaient présents, les forces de police françaises surveillaient de prés ce rassemblement digne et pacifique. Malgré leur présence, les militants ont pu poser une plaque en hommage à Kristian ar Bihan à l'endroit même ou celui ci est décédé. L'acte s'est terminé par le « Kan Bale An ARB », après le dépôt d'une gerbe d'ajoncs dédié à tous les militants décédés tels Yann-Kel Kernaleguen et Jean Groix qui à l'instar de Kristian ar Bihan ont payé de leurs vies leur engagement pour le peuple Breton.
Emgann-MGI, tient à remercier tous ceux et celles qui ont prit part à cet hommage politique, et invite les Bretons à amplifier le mouvement de solidarité avec les militants indépendantistes Bretons actuellement jugés Paris, ce qu'il est possible de faire en participant aux initiatives de la CARB et en faisant parvenir une solidarité financière à Skoazell Vreizh. » (fin du communiqué)
Au cours des divers procès qui ont eu lieu, l'appartenance de nombreux terroristes bretons a Emgann a été mise en lumière (communiqué de l'agence Reuters, 2 mars 2004 :
« L'instruction a mis en évidence les liens entre l'ARB et le mouvement politique indépendantiste Emgann auquel appartiennent ou appartenaient les onze accusés dont le porte-parole de ce parti, Gaël Roblin. Emgann est considéré comme la "vitrine légale" du groupe armé...» Il n'est pas inutile de souligner que ce parti, qui se dit pacifique et distinct de l'ARB (Armée révolutionnaire bretonne) qui a revendiqué la plupart des attentats, loue ici et donne en exemple un « jeune militant mort à 28 ans pour que notre pays puisse un jour maîtriser son destin national. »
En évoquant une énigmatique « opération clandestine visant le tribunal français de cette ville », il se garde bien de rappeler que Le Bihan avait déjà posé deux bombes qui, par miracle, ne tuèrent personne, lorsque, trébuchant contre un trottoir, il se fit sauter devant le Tribunal de Guingamp.
Enfin, ce parti qui se dit d'extrême gauche, visant à faire vibrer la fibre nationaliste des jeunes, fait du néonazi un militant qui a choisi « d'agir de façon désintéressée par solidarité avec les ouvriers d'Alcatel-CIT frappés par une dure vague de licenciement »
Nous avons là, non seulement un exemple clair du confusionnisme pratiqué par le mouvement breton, mais la preuve qu'il s'agit d'une stratégie pratiquée de manière consciente.
Rédigé par Le GRIB | Permalien