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Message Publié : 01 Août 2007, 13:30
par pelon
(sur rtlinfo.be a écrit :
Interpellation à Lille de 120 sans-papiers
mer 01 août, 11:21

La police a interpellé mercredi environ 120 sans-papiers installés à la Bourse du travail de Lille, dont une soixantaine en grève de la faim pour réclamer une régularisation, au lendemain d'un ultimatum du préfet du Nord les sommant de cesser leur mouvement.

Deux compagnies de CRS, plus une soixantaine d'autres policiers, sont intervenus à 6H00 dans le parc de la Bourse du travail, après avoir interdit les différents accès au bâtiment, une propriété de la mairie utilisée par les syndicats.

Depuis le 25 juillet, environ 120 sans-papiers s'y étaient installés avec des tentes. Une soixantaine affirmaient observer une grève de la faim, pour certains depuis le 15 juin, afin d'obtenir une régularisation. Mardi en fin de journée, le préfet du Nord Daniel Canepa avait lancé un ultimatum aux grévistes en les sommant de cesser dès le soir même leur mouvement qu'il avait qualifié d'"inutile et dangereux".

"L'ultimatum a été rejeté, donc ce (mercredi) matin il y a eu une intervention. L'évacuation était annoncée, indispensable sur le plan sanitaire, de l'hygiène et de la sécurité, et justifiée sur le plan juridique", a déclaré M. Canepa lors d'un point presse après l'évacuation qui s'est terminée à 09H30.

Selon lui, 76 sans-papiers ont été placés en garde à vue pour l'examen de leur situation. En fonction de celle-ci, ils seront éventuellement placés dans différents centres de rétention administrative ou feront l'objet d'une procédure d'éloignement.

Une quarantaine d'autres sans-papiers, "se prétendant en grève de la faim", feront l'objet d'un examen médical "par précaution" et seront ensuite laissés libres, a ajouté le préfet. Cinq d'entre eux "présentant les symptômes d'une grève de la faim" ont été hospitalisés, a-t-il précisé. "Le préfet a mis en oeuvre son ultimatum, pour nous il s'agit d'une rafle, c'est une prise en otage", a déclaré à l'AFP Roland Diagne, le porte-parole du Comité des sans-papiers du Nord (CSP-59), présent sur place. Créé il y a une dizaine d'années, ce comité est très actif à Lille, où il organise chaque mercredi soir une manifestation et est de tous les mouvements sociaux.

Depuis plusieurs semaines, les relations s'étaient tendues avec les autorités nordistes, les sans-papiers multipliant les occupations de sites (mairie, faculté...) pour réclamer la régularisation d'environ 500 personnes en situation irrégulière dans le cadre d'un accord passé en 2004 avec la préfecture après déjà un mouvement de grève de la faim à la Bourse du travail. Récemment des interpellations ont eu lieu à plusieurs reprises.

Nommé il y a un an, l'actuel préfet, qui refuse tout régularisation massive, estime que ces accords n'ont plus lieu d'être puisque selon lui, ils devaient notamment permettre d'éviter les grèves de la faim. "La porte est ouverte" pour le dialogue, a répété M. Canepa mercredi, en rappelant qu'il avait donné rendez-vous le 31 août "à toutes les bonnes volontés" pour "examiner au cas par cas les dossiers qui méritent de l'être".

Il a dénoncé "les listes fantaisistes" fournies par le CSP-59, où parmi les quelque 500 noms de sans-papiers candidats à la régularisation figurent celui "d'un violeur", d'un autre ayant fait "un mariage forcé" et d'autres étant "déjà régularisés".

Message Publié : 09 Août 2007, 17:57
par bennie
oui, je connais un peu le CSp 59, c est dur pour eux. Ils tiennent bon, mais le prefet est un veritable salopard. depuis l election de Sarkozy, ils encaissent les mauvais coups. Le prefet veut aneantir le CSP 59. Il faut qu ils tiennent.

Message Publié : 10 Août 2007, 09:32
par Tom
Voici un communiqué unitaire sur la situation des sans papiers lillois le CSP 59 souhaite que le maximum d'orgas syndicales-associatives-politiques locales et nationales le signe donc n'hésitez pas et faites le tourner dans vos réseaux.

Pour les signatures: joindre Simon 0672664608

a écrit :COMMUNIQUE UNITAIRE

Les Sans Papiers : Boucs émissaires de la politique de destruction sociale du gouvernement

Chaque jour, des hommes des femmes et des enfants quittent leur pays pour fuir la misère et la dictature, souvent au péril de leur vie. Leur seul tort étant de vouloir vivre à toute force et construire un avenir meilleur pour eux et leurs enfants.

La France, pays des Droits de l’Homme, leur apparaît alors comme une terre d’accueil et d’espoir. Pourtant la réalité est beaucoup plus dure, car loin de répondre aux attentes sociales, les politiques du gouvernement actuel et de ceux qui l’ont précédé depuis ces vingt dernières années sont entièrement dictées par les dogmes libéraux, clairement au seul service du patronat et des couches les plus riches de la population.

Une situation qui amène les sans papiers souvent salariés à être surexploités, employés illégalement par des patrons sans scrupules pour un salaire de misère en étant chargés des tâches les plus insalubres et les plus dangereuses.

Dans le même temps pour mieux faire oublier les problèmes d’insécurité sociale générée par sa politique et faire oublier sa responsabilité, le gouvernement se sert des sans papiers comme de boucs émissaires à tous les maux de la société. Le gouvernement continue d’intensifier le recours à des pratiques sécuritaires et la mise en place d’appareils répressifs, stigmatisant des populations ciblées déjà largement précarisés en les excluant socialement.

C’est une escalade nauséabonde vers les terres de l’extrême droite où l’immigration est toujours présentée comme un problème, comme une menace et une invasion de plus en plus importante, alors que les chiffres officiels montrent bien que le nombre d’étrangers en France est plus bas qu’il y a 30 ans.

C’est ainsi que des hommes, des femmes et des enfants se retrouvent sans droits, sans protection et vivent dans la peur et la suspicion. Les actes banals de la vie leur sont interdits (chercher un travail officiel, ouvrir un compte en banque, se loger décemment, se promener sans crainte, percevoir les aides sociales, …).

A Lille, ce contexte politique a conduit à intensifier la chasse aux sans papiers. Ces derniers, en grève de la faim, depuis le 15 juin, pour protester contre la dénonciation unilatérale de la préfecture des accords de 2004 se sont vus expulser par la force de la bourse du travail, occupée depuis le 25 juillet.

Depuis l’expulsion de la bourse du travail, le 1er août, les autorités publiques, par le biais du préfet Canepa et des forces de l’ordre, utilisent les méthodes les plus inhumaines pour casser ce mouvement, nous ramenant aux heures les plus sombres de notre histoire.

Les insultes racistes, les tabassages en règle se multiplient. Les sans papiers grévistes sont amenés de force vers Lesquin, Rennes, Toulouse, Bordeaux ou baladés entre hôpitaux et commissariats. Les services de santé et de secours sont utilisés à des fins politiques. Certains grévistes de la faim se sont ainsi vus interdire l’entrée aux centres de soins.

Nous, organisations syndicales, associatives et politiques dénonçons cette situation. Nous exigeons la régularisation sans condition des grévistes de la faim, des sans papiers prévus par l’accord Delarue et plus largement la régularisation massive de tous les sans papiers vivant en France.

Nous appelons tous les habitants de ce pays à ne plus tolérer que ces hommes, ces femmes et ces enfants soient pourchassés. Nous voulons une autre politique et qu’elle fasse l’objet d’un débat large et démocratique. Depuis des années les SANS PAPIERS ont exprimé leur volonté d’être reconnus et de vivre ici. Ils résistent et mènent avec courage et ténacité une bataille dure, éprouvante pour faire reconnaître leur citoyenneté. Les « Sans Papiers » ne mettent en danger, ni la République ni le Droit, ils sont une blessure constante à nos consciences.


MANIFESTATION TOUS LES JOURS
18H PLACE DE LA REPUBLIQUE

signataires : CSP 59, Alternative Libertaire, APU Moulins, CGT Privés d'emplois et précaires de Roubaix, Chiche Nord, Coordination Communiste 59/62, Cercle Communisted'Alsace, Fédération SUD étudiant, Fédération SUD Rail, LDH, MJCF Nord, Ras l'front, Section SUD Santé Sociaux de l'hôpital de Roubaix, Section SUD du Conseil Général du Nord du Syndicat SUD Collectivités territoriales du Nord, SUD Culture Solidaires, SUD éducation 59/62, SUD étudiant-e Lille, SUD Rail Lille, SUD Travail Affaires sociales, SUD VPC, UEC Lille, UL CGT Roubaix, UL CNT Lille et environ, Unef Lille, Union Syndicale Solidaires National, Union Syndicale Solidaires Nord Pas de Calais, ...