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Message Publié : 25 Juil 2007, 15:51
par Billie
LEMONDE.FR avec AFP | 25.07.07 | 12h02  •  Mis à jour le 25.07.07 | 12h41

Le bénéfice net de PSA a bondi de plus de 60 % au premier semestre

"A 492 millions d'euros pour le premier semestre, le bénéfice net du constructeur français PSA a progressé de 60,8 % sur un an, a annoncé le groupe mercredi 25 juillet. Son chiffre d'affaires est lui aussi en hausse, à 30,818 milliards d'euros (+ 5,9 %), sa marge opérationnelle atteignant 2,7 % de ce chiffre d'affaires (contre 2,4 % un an auparavant). PSA a également tenu à souligner les résultats de sa division automobile (+ 5,1 %). En Europe occidentale, le groupe a enregistré 1,274 million de ventes (contre 1,265 au premier semestre 2006), avec une part de marché de 14,2 %. Hors Europe occidentale, les ventes de véhicules ont progressé de 7,2 %.


Le constructeur a mis en relief le renouvellement de ses produits : PSA a élargi les gamme Peugeot 207 et Citroën C4 Picasso. En juillet, il lance ses premiers 4X4 ainsi qu'une version break de la 207. En septembre viendra la sortie de la Peugeot 308. Le groupe souligne que "la forte hausse des prix des matières premières a été compensée par les gains de productivité réalisés sur les achats et sur la performance des usines".

A l'inverse, le résultat a été affecté par une charge nette de 291 millions d'euros au premier semestre, des provisions liées au plan de départs volontaires de quatre mille huit cents personnes annoncé le 26 avril, ainsi que les frais de rationalisation de sa filiale Faurecia.

DES OBJECTIFS MAINTENUS MALGRÉ L'EURO FORT

Pour le second semestre, le groupe table sur un chiffre d'affaires en "légère croissance par rapport au second semestre 2006" et sur une marge opérationnelle "supérieure à 2 % du chiffre d'affaires". Cet objectif devrait être obtenu "grâce au lancement de nouveaux modèles dans les segments les plus contributifs" et "en dépit d'un nouveau renforcement de l'euro et de la poursuite de la hausse des matières premières", estime PSA. En Europe occidentale, le groupe entend "poursuivre l'optimisation de ses prix, de son mix de ventes et de ses volumes", notamment grâce aux lancements en cours ou prévus.

Hors Europe occidentale, PSA "poursuivra une croissance rentable", misant sur un marché qui "devrait rester globalement favorable". PSA considère aussi que le plan "Cap 2010", mis en place au printemps pour améliorer la croissance et la compétitivité, "va poursuivre sa dynamique". Ce plan prévoit notamment le lancement de quarante et un nouveaux modèles d'ici à 2010, ainsi qu'une baisse des coûts de 30 %."


Et dire qu'ils pleurnichaient en février dernier sur la baisse accablante de leurs résultats en 2006
:headonwall: :headonwall:
Il serait grand temps que ce manège s'arrête :marx: :lenine: :trotsky: !!



*Pour rappel, dans la LO du 16 février 2007, on pouvait lire ceci:

Industrie automobile - Les résultats sont en baisse... mais les trusts vont bien!

"PSA et Renault viennent de publier leurs comptes 2006 alors que voilà des mois qu'un véritabl chœur de pleureuses se lamente sur le sort des trusts français de l automobile.

Pour PSA, la baisse des ventes est très minime, de 0,7% sur l'année, tandis que le chiffre d'affaires, lui, augmentait légèrement, de 0,6%. Mais dans les usines, les directions organisent une propagande mensongère à l'aide de réunions et d'affichages de tableaux sur «l'effondrement» du résultat net de 83%.

En fait, PSA a déclaré 176 millions d'euros de bénéfice net en 2006, contre 1,029 milliard en 2005, 1,646 en 2004 et 1,497 en 2003. La baisse du bénéfice s'explique en grande partie par les 429 millions dépensés pour fermer l'usine de Ryton en Angleterre et supprimer des emplois chez Faurecia. Ce n'est pas encore la misère pour PSA: les vaches sont tout juste un peu moins grasses cette année que les années précédentes.

Bien sûr, cette annonce sert au tout nouveau PDG Christian Streiff, l'éphémère patron d'Airbus, de prétexte pour annoncer un plan de réduction des coûts -les coûts en question étant les salaires, pas les dividendes des actionnaires auquel le groupe a généreusement versé l'an dernier 317 millions d'euros, sans parler des 45millions de pourboires donnés aux principaux dirigeants sous forme de stock-options.

Streiff se plaint que les usines du groupe sont prévues pour fabriquer 4millions de véhicules mais n'en produisent que 3,4millions. Streiff voit les usines depuis son bureau feutré de l'avenue de la Grande-Armée, un quartier chic de Paris, pas du côté des chaînes de production où les rythmes de travail sont de plus en plus durs. Mais si le patron de PSA veut des voitures, qu'il augmente les salaires et les effectifs.

Ce n'est pas le chemin qu'a pris le nouveau PDG. Il annonce que les primes d'intéressement et de participation seront presque divisées par deux: diminuer encore la part des travailleurs pour augmenter celle d'actionnaires qui ont accumulé des fortunes, voilà pourquoi la famille Peugeot, principal actionnaire du groupe, paie cher des PDG, qu'ils s'appellent Folz ou Streiff."

Étienne HOURDIN