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Message Publié : 02 Juil 2007, 14:57
par jeug
Dans le LDC de décembre–janvier dernier, un passage dans l’article qui analyse « L’économie capitaliste mondiale en 2006 » explique que les délocalisations n’ont pas forcément tant pour intérêt les différences de salaires que de rapprocher géographiquement la production de la consommation. (Le texte prend pour exemple l’implantation d’usine PSA en Slovaquie).
Qu’est-ce qui peut donc donner plus de poids à cette localisation « près du marché » que les économies sur la main d’œuvre (4 à 5 fois moins payées dans l’exemple cité) ? Les aides locales et les économies de transport suffisent-elles à faire le compte ? (sachant que les barrières douanières "formelles" ont disparu avec l'UE)
Que veut dire le « et de ses habitudes » ?
a écrit :Contrairement à des slogans récurrents, il s’agit moins pour PSA de profiter d’une main-d’œuvre bon marché –quoique les salaires en Slovaquie soient effectivement trois à quatre fois moins élevés qu’en Europe occidentale–, que d’avoir accès au marché automobile encore en développement de la partie orientale de l’Europe. 

De manière générale, c’est l’accès aux grands marchés de consommation qui constitue la motivation principale des trusts qui opèrent à l’échelle internationale. A l’époque des barrières douanières élevées, l’implantation sur place était le moyen traditionnel de contourner les barrières protectionnistes. Cette raison ainsi que la proximité d’un marché et de ses habitudes demeurent aujourd’hui encore essentielles, d’autant que les barrières douanières ont été souvent remplacées par des formes plus subtiles de protectionnisme.