a écrit :France: affluence dans les mairies au dernier jour d'inscription sur les listes électorales
Par Tristan MALLE Envoyer par mail Envoyer via Y! Messenger Blog via Yahoo! 360 Imprimer
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PARIS (AFP) - Les Français, qui avaient jusqu'à ce samedi pour s'inscrire sur les listes électorales s'ils veulent participer aux scrutins présidentiels et législatifs de 2007, se sont pressés jusqu'au bout dans les mairies où l'affluence est de mise depuis le début de l'hiver.
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Le 31 décembre tombant cette année un dimanche, c'est avec une journée d'avance que se sont closes les listes électorales.
Afin que les retardataires puissent s'inscrire, le ministère de l'Intérieur avait donné consigne à toutes les mairies du pays d'être ouvertes "au moins samedi matin", voire, pour certaines, l'après-midi.
De leur côté, partis et associations ont maintenu jusqu'aux dernières heures leurs campagnes en faveur de l'inscription. Vendredi encore, le PS exhortait "toutes celles et tous ceux qui n'ont pas encore fait cette démarche à la faire pour pouvoir s'exprimer en 2007".
Auront-ils été entendus? On ne le saura vraiment qu'au début du mois de mars. C'est en effet à cette date que les commissions administratives mises en place dans les communes arrêteront définitivement les listes électorales pour l'élection présidentielle et les législatives.
On pourra mesurer alors si l'affluence constatée dans de nombreuses mairies depuis le début décembre correspond à un mouvement en profondeur, et surtout, si elle permet de faire baisser significativement la proportion de Français qui, jusque là, par négligence, par oubli ou par choix, n'accomplissaient pas cet acte pourtant obligatoire.
Selon les sources, on estime leur nombre entre 2 et 5 millions, pour quelque 42,2 millions qui possèdent une carte d'électeur.
D'ores et déjà, de nombreuses municipalités font état d'une augmentation notable des nouvelles inscriptions.
Si le phénomène est normal toutes les années préélectorales, son ampleur est parfois impressionnante: par rapport à 2005, les nouvelles inscriptions ont été multipliées par 4 à Metz, par 3 à Toulouse, par 2 à Nantes ou Lyon, voire par 10 à Roubaix où, alors que 52 inscriptions avaient été enregistrées en novembre 2005, 577 l'ont été en novembre cette année.
Comparés aux chiffres de décembre 2001, les plus parlants puisque concernant la précédente élection présidentielle en 2002, les résultats de cette année confirment la tendance à la hausse: +12% à Marseille, +60% à Nancy, +76% à Amiens, +90% à Trappes (Yvelines).
A Paris, entre le 22 novembre et le 13 décembre, il y a eu 53.007 inscriptions, contre 35.052 durant la même période en 2001. Compte tenu des radiations intervenues dans le même temps, ce sont 37.683 inscriptions nettes en plus, par rapport à 2001, qui ont été enregistrées dans la capitale jusqu'à la mi-décembre.
Au total, la mairie de Paris pense arriver à plus de 96.300 inscriptions nouvelles, compte tenu des mouvements enregistrés jusqu'à samedi.
Quant à savoir qui sont précisément ces nouveaux électeurs potentiels et surtout quelles sont leurs motivations, il est beaucoup trop tôt pour le dire.
A en croire certains élus et associations, qui ont multiplié les initiatives en faveur de l'inscription des jeunes, on en compterait beaucoup parmi les nouveaux inscrits, notamment dans les cités populaires des banlieues.
Alors que beaucoup se félicitent de ce regain d'inscriptions, le député UMP de Seine-St-Denis Eric Raoult y voit lui une "récupération et une politisation orchestrées par la gauche". Dans une question écrite au ministre de l'Intérieur, il propose que l'inscription devienne "automatique et systématique" pour tous les Français.