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Message Publié : 17 Mai 2006, 06:57
par interluttant
salut les amis,
Bientôt un an après la "victoire" au référendum sur la constitution européenne, avec ceux que ça interresse de revenir sur le sujet :whistling_notes: , je voudrais revenir sur l'utilité de ce machin.
Pour ma part, je ne suis pas allé voter "non", et un an plus tard, je ne me sent pas mal dutout, et vous ?

Message Publié : 17 Mai 2006, 07:06
par ianovka
Ben, moi je me suis déplacé pour voter "non" et je me sens très bien, je ne regrette pas du tout, d'autant que je n'avais d'illusions ni sur la portée d'une victoire du non, ni sur les collectifs du "non".

Message Publié : 17 Mai 2006, 07:12
par Ottokar
qu'est-ce qu'on réveille comme vieux sujet ? le référendum est passé ou plutôt la constitution n'est pas passée, et le "séisme politique" n'a été qu'un petit cahot bien oublié. A part chez ceux qui font encore semblant de croire à ces comités du Non qui n'existent plus guère (dixit Krivine en meeting à Bordeaux) je ne vois pas trop ce qu'il y a à discuter.

Message Publié : 17 Mai 2006, 07:12
par artza
Plus personne ne s'intéresse à ce machin comme tu dis.

Sauf toi apparement.

Tu n'as pas été voté "Non" ça prouve seulement que l'on peut "vaincre" sans toi.

Au vu de ce qui c'est passé je ne regrette pas du tout mon vote "Non".

J'ai entendu à la télé un mec qui regrettait le "Non" et était content d'avoir voté "Oui".

Bref tout le monde est content de soit.
Espérons qu'il ferra beau à la fête de LO.

J'espère que tu ne souhaites pas la pluie histoire de "tremper" les militants :D

Message Publié : 17 Mai 2006, 07:25
par interluttant
Ottokar et Artza, c'est entre autres à vous que je pensais en écrivant "avec ceux que ça interresse de revenir sur le sujet" :sleep: .
J'aurais peut-être dû ouvrir ce fil dans "histoire et théorie", mais le sujet va fairer parler en France, dans les jours à venir.
Artza, j'aime tes guillemets autour du mot "vaincre". En fait, tout ce machin a été une belle comédie et du coup, comme tu dis, "tout le monde est content" de ce qu'il a fait !
C'est pour cela que pour tenir le coup dans le "séisme" (avec les guillemets d'Ottokar), il vallait mieux ne pas participer au scrutin.
Ianovka a bien parlé. Le problème, c'est qu'il n'y avait pas de place sur son bulletin de vote pour écrire ce qu'il nous dit ici.

Message Publié : 17 Mai 2006, 07:41
par artza
Une toute petite différence.

Des gens qui regrettent d'avoir voté Chirac j'en ai rencontré.
Des gens qui regrettaient leurs illusions sur Mitterrand en 81 aussi.

Des gens qui regrettent d'avoir voté Non je n'en ai pas rencontré, ça n'existe pas, tu le sais d'ailleurs très bien, mais tu t'en moques.

Evidemment, il n'y avait pas de place sur le bulletin pour préciser le choix.

Par contre toi, tu as sans doute passé ce banal dimanche a te balader affublé d'un brassard où il était clairement indiqué ABSENTIONNISTE REVOLUTIONNAIRE ETINCELANT :roll:

Message Publié : 17 Mai 2006, 08:21
par ianovka
(interluttant @ mercredi 17 mai 2006 à 08:25 a écrit :
Ianovka a bien parlé. Le problème, c'est qu'il n'y avait pas de place sur son bulletin de vote pour écrire ce qu'il nous dit ici.

Je ne sais pas si j'ai bien parlé.
Mais que les bulletins ne me permettaient pas de rajouter que c'était sans illusions sur le fait que ça allait changer quoi que ce soit après le référendum, ou que les comités du "non" c'était une impasse, je m'en fous !

Ca m'a permis avec LO de faire une campagne ou on a été entendus et ou on a pu un peu dire ce qu'on avait à dire. Voilà, rien de plus, rien de moins.

J'ai entendu un sondage qui dit que 98% de ceux qui ont voté non ne regrettaient pas leur vote.

Je crois qu'on a fait le tour de cette question qui semble te préoccuper.

Message Publié : 17 Mai 2006, 11:50
par Gaby
Hier dans l'émission d'Ockrent centrée autour de Bayrou, Besancenot qui faisait parti des nombreux invités, en a parlé. A la question qui lui demandait s'il pensait que le gouvernement était illégitime, il a répondu que pour lui, ce gouvernement est illégitime depuis le 29 mai. Moi ca m'a choqué pour deux raisons... D'abord, croit-il vraiment que ce serait un "non de gauche" qui l'a emporté ou oublie-t-il involontairement l'électorat nationaliste ? Ensuite, se rend-il compte que quand il a parlé du 29 mai, tout le monde ne comprenait pas immédiatement de quoi il parlait ? A part le milieu politique, qui se souvient de la date exacte ?

J'ai pas bien compris ce qu'il voulait faire. S'adresser aux proches du PC ?

Message Publié : 17 Mai 2006, 12:20
par fourmi_rouge
a écrit :D'abord, croit-il vraiment que ce serait un "non de gauche" qui l'a emporté ou oublie-t-il involontairement l'électorat nationaliste ?

C'est vrai qu'il y probablement a eu un vote "non" raciste, xénophobe, et nationaliste, mais si on ne peux pas compter les "non" de ce type, on peut quand même etre d'avis que ce "non", par les conséquences politiques qu'il a eu, a été une victoire de la gauche "anti-libérale" , allez disons la gauche semi-anti-capitaliste.
Quand le Président d'Attac France dit: «La mobilisation contre le contrat première embauche est liée à la victoire du non. (..) La victoire du non a contribué à la victoire sociale sur le CPE» je suis d'accord avec lui. Et pour donner un exemple concret et personnel. J'ai milité activement avec les collectifs du non de gauche en 2005 (aujourd'hui morts ou en hibernation profonde) et lors du combat contre le CPE, les mêmes étaient là, on se connaissait et cela a aidé pour la mobilisation rapide des étudiants. La lutte pour le non a également marqué une frontière nette qui a également permis aux plus jeunes (dont je fais parti) de se rendre compte concrètement de la politique des syndicats (voir l'UNEF chanter l'Internationale sur la place Bellecour le soir du 29 mai... :roll: si si! )

De plus, Besancenot ne me semble pas à coté de la plaque quand il parle du 29 mai (et je crois que le souvenir de cette date dépasse le simple cercle des militants) et de la mise en cause directe de Chirac dans ce "NON".

Message Publié : 17 Mai 2006, 12:48
par Puig Antich
a écrit :La lutte pour le non a également marqué une frontière nette qui a également permis aux plus jeunes (dont je fais parti) de se rendre compte concrètement de la politique des syndicats (voir l'UNEF chanter l'Internationale sur la place Bellecour le soir du 29 mai...  )


Et aussi "Solidarité" puis La Jeune Garde. Je me rappelle ;)

Ceci dit ça a été essentiellement pour moi une occasion de boire des bières et du champagne gratuitement.


Plus sérieusement, cette campagne a été l'occasion de généraliser des discussions dans la population, qui se sont étendues jusqu'à un questionnement sur le capitalisme, puis d'infliger une défaite à Chirac. Mais elle a également permis aux appareils de se repositionner sur le simple terrain électoral, et d'en faire le seul débouché aux luttes prometteuses d'alors, qu'ils ont trahi ; en premier lieu le mouvement lycéen contre la loi Fillon. Mais la réalité est comme toujours contradictoire...