
a écrit :Clearstream: la question de la démission de Villepin est posée
DOMINIQUE DE VILLEPIN DANS LA TOURMENTE AVEC L'AFFAIRE CLEARSTREAM
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PARIS - La question de la démission de Dominique de Villepin est posée samedi en raison de l'affaire Clearstream, tandis que les proches du Premier ministre mettent en avant une tentative de déstabilisation.
L'audition de Dominique de Villepin par les juges d'instruction chargés du dossier paraît inévitable, écrit samedi Le Monde, en affirmant que "sa défense (...) comporte plusieurs points faibles".
"Compte tenu des nombreuses contradictions apparues entre les affirmations du Premier ministre et la déposition du général Rondot, l'audition de M. de Villepin par les juges (Jean-Marie) d'Huy et (Henri) Pons paraît inéluctable", ajoute le quotidien.
Le Parisien, citant des sources judiciaires, ajoute même que le parquet de Paris a envisagé "la possibilité par les deux magistrats d'une perquisition à Matignon, dans le bureau de Dominique de Villepin".
"Le scénario du départ forcé n'est donc plus du tout exclu par Matignon. Même si M. de Villepin, qui dénonce une manipulation à son encontre, a choisi de n'exclure aucune arme pour sa défense", selon Le Monde.
"Villepin doit se démettre pour éviter à la France le ridicule d'une République bananière", affirme pour sa part Libération.
Dans ce contexte, le député socialiste Henri Emmanuelli en a appelé a Jacques Chirac, lui demandant "d'agir très rapidement".
"Le chef de l'Etat, s'il a d'autres solutions, qu'il les utilise", a déclaré le député des Landes, sur France Info, en faisant allusion au départ de Dominique de Villepin.
"Mais, moi, je crois qu'en tout cas mardi ce sera très difficile" pour le Premier ministre face aux députés lors de la séance des questions d'actualité à l'Assemblée nationale.
Dans une interview au Figaro, le Premier ministre se borne à déclarer qu'il ne voit pas la "nécessité" d'un remaniement gouvernemental, estimant que chercher des "boucs émissaires" n'est pas "une bonne solution".
ENQUTE PARLEMENTAIRE
Proche de Dominique de Villepin, le député UMP Georges Tron, s'est quant à lui efforcé de contre-attaquer en faisant valoir que l'affaire Clearstream n'était pas une affaire d'Etat mais une tentative de déstabilisation du chef du gouvernement.
"On est dans une affaire dont les interlocuteurs sont des gens qui, effectivement, sont en responsabilité de l'Etat. Reste qu'il y a une imbrication évidente entre ce qui relève de la défense des intérêts de l'Etat et ce qui relève de l'exploitation politique, pour ne pas dire politicienne, que certains essayent d'en faire", a affirmé le député de l'Essonne sur France Info.
"Je crois que tous ceux qui, aujourd'hui, cherchent d'une façon ou d'une autre à affaiblir le Premier ministre y ont intérêt", a-t-il ajouté.
"Je le dis sans aucune forme d'ambiguïté, la position de Dominique de Villepin est une position d'autant plus exposée qu'après la crise du CPE certains se disent que c'est peut-être le moment ou jamais de tenter de pousser un avantage", a remarqué Georges Tron.
L'opposition a l'intention, à la reprise des travaux au Palais-Bourbon, mardi, de demander une commission d'enquête parlementaire sur des "dysfonctionnements" de l'Etat et sur l'utilisation des services secrets.
"Il faut faire la lumière parce que ce climat délétère, je ne vois pas comment il pourrait durer jusqu'à l'élection présidentielle", a commenté le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault.
"Si une commission d'enquête parlementaire ne peut être formée sur des faits donnant lieu à une information judiciaire, elle peut être créée sur les dysfonctionnements de ces services et sur leur utilisation, voire leur instrumentalisation, à des fins partisanes", a renchéri le député Roger-Gérard Schwartzenberg, président d'honneur du Parti radical de gauche.
Le Premier ministre, a-t-il ajouté dans un communiqué, "serait bien inspiré" de demander au conseil des ministres, mercredi prochain, de l'autoriser à être entendu par les magistrats qui instruisent l'affaire Clearstream.
"Personne ne comprendrait que le Premier ministre reste inerte alors qu'il est soupçonné - à tort ou à raison - d'avoir utilisé les services de renseignement de l'Etat dans un but personnel lié à la préparation de l'élection présidentielle de 2007", a fait valoir le député du Val-de-Marne.
Contrairement à Emmanuelli qui en appelle à lui, reprenons tous en coeur : Chirac, Villepin, même racaille, une solution, qu'ils s'en aillent ! :hinhin: ... et vive la décadence de l'appareil politique de la bourgeoisie. !