Congrès du PCF

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Barikad » 22 Mars 2006, 21:11

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a écrit :Congrès: le PCF renvoie prudemment à l'automne une éventuelle candidature à l'Elysée en 2007

Il est urgent d'attendre: réuni à partir de jeudi au Bourget (Seine-Saint-Denis) pour son 33e congrès, qui doit fixer son orientation et sa direction, le PCF devrait prudemment renvoyer à l'automne la décision de présenter ou non un candidat à l'Elysée en 2007 pour ne pas froisser ses alliés "nonistes" de gauche.

La fronde anti-CPE devrait pimenter ce congrès sans grand enjeu. L'ouverture des travaux au Parc des expositions a été retardée à la fin d'après-midi jeudi pour permettre aux congressistes d'assister à la manifestation lycéenne et étudiante. Le président de l'UNEF Bruno Julliard interviendra devant eux samedi matin. Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault est aussi attendu vendredi après-midi.

Jusqu'à dimanche, les 960 délégués vont plancher sur cinq textes (dits "base commune") soumis par la direction sur des sujets aussi divers que les objectifs du parti communiste français, son programme, sa position sur l'Europe et, surtout, sa stratégie électorale pour 2007. Ces textes ont déjà été largement approuvés par 63,4% des militants lors d'un vote les 3 et 4 février et ne devraient être amendés qu'à la marge.

Or, la stratégie de la direction pour la présidentielle de 2007 fait grincer des dents. Le congrès ne devrait en effet rien décider. D'une prudence de chat, la direction propose de continuer à travailler à une candidature commune avec les tenants du "non" de gauche, afin de poursuivre la dynamique unitaire amorcée avec le référendum européen du 29 mai. Mais elle laisse la porte ouverte à une candidature communiste en suggérant que le parti serait peut-être le mieux placé pour porter cette candidature de rassemblement.

Manière, pour Marie-George Buffet, de se laisser du temps pour rallier les "nonistes" à son panache blanc. C'est "une proposition", explique-t-elle dans "L'Express" à paraître jeudi. "Nous avons démontré nos capacités fédératrices lors de la campagne contre le traité constitutionnel européen", fait-elle valoir. Quant à une candidature commune du porte-parole de la LCR Olivier Besancenot ou de l'altermondialiste José Bové, "l'objectif n'est pas de soutenir une candidature de témoignage", glisse-t-elle.

Ce n'est qu'à l'automne que le PCF devrait décider s'il aligne un candidat pour l'Elysée. "Avec toutes les forces qui le veulent à gauche, je souhaite que nous débouchions sur un programme avant l'été et sur des candidatures, aux législatives et à la présidentielle, à l'automne", propose la patronne du PCF. Trop tard pour ses opposants internes, tels le député du Rhône André Gerin ou le bouillant député de la Somme Maxime Gremetz, qui réclament que le congrès entérine le principe d'une candidature communiste.

Ce faisant, le PCF évite aussi de choisir entre une alliance avec les "nonistes" ou son traditionnel allié socialiste. Le premier secrétaire du PS, François Hollande, qui a repris langue avec le parti communiste au sommet de la gauche du 8 février, est attendu samedi matin au congrès.

Dans un courrier début mars, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) -qui décidera en juin si elle aligne un candidat pour l'Elysée- a intimé au PCF de choisir son camp en rompant avec "le social-libéralisme" incarné selon elle par la direction du PS.

Ce congrès sera aussi l'occasion de renouveler la direction du parti. Marie-George Buffet devrait sans surprise être reconduite au poste de secrétaire nationale. Lors du dernier congrès d'avril 2003, elle avait été désignée par 76,16% des délégués (elle occupait ce poste depuis le 27 octobre 2001, avec Robert Hue comme président). AP
Barikad
 
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Message par Barikad » 22 Mars 2006, 21:35

a écrit :L’Humanité, 21 mars 2006
La LCR s’adresse au PCF

Gauche. Lutte antilibérale, élections de 2007, la Ligue communiste révolutionnaire précise son point de vue.


À la veille du congrès du PCF, la direction nationale de la LCR vient de lui adresser une lettre publique. « La question des mobilisations contre le gouvernement et le patronat, ainsi que la question de l’alternative sont au centre de vos préoccupations, que nous partageons », indique d’entrée ce texte, qui souligne que, dans les mobilisations sociales comme dans la campagne contre le traité de constitution européenne, militants et responsables du PCF et de la LCR se sont retrouvés « de plus en plus souvent au coude-à-coude ». « Une nouvelle page s’est ouverte dans les relations entre nos courants politiques », relève cette lettre, qui se donne pour objectif de rechercher « la clarté politique ». La LCR rappelle qu’elle est signataire de la pétition unitaire contre le CPE issue de la rencontre des dix organisations de gauche à la Mutualité, le 8 février dernier, et qu’elle est partie prenante de la structure de liaison qui s’y est mise en place pour organiser la riposte commune à la droite. Mais elle estime que le rassemblement sur « une alternative antilibérale conséquente, donc anticapitaliste, et pas d’une nouvelle alternance sociale-libérale », est incompatible avec le souhait du PCF « de rassembler la gauche du "oui" et celle du "non" sur un programme antilibéral, alors que le PS vient de réaliser sa synthèse sous la houlette d’une direction acquise au social-libéralisme ».

Évoquant l’unité qui s’est construite dans la campagne du référendum, la LCR dit partager l’aspiration de beaucoup à lui donner une suite, « y compris lors des élections à venir », et elle ajoute que ce n’est pas pour elle « une question de personne » mais « une question de contenu ». « Que le PCF pense que la candidature de M.-G. Buffet "soit un atout" est légitime, tout comme la LCR est fondée à penser qu’elle peut avoir aussi une bonne candidature », indique la LCR. Estimant que « personne ne peut se résigner à la situation présente », la LCR se dit prête à oeuvrer à « l’unité des forces antilibérales et anticapitalistes, y compris par des candidatures unitaires en 2007 », à condition que le PCF choisisse « la voie de la rupture avec le social-libéralisme, en particulier celui de la direction du PS ». Quid des militants et des électeurs socialistes qui ont majoritairement voté non le 29 mai ? Quid, au-delà, de l’aspiration au rassemblement de tous ceux qui veulent battre la droite ? La lettre de la LCR n’en dit rien.

J. S.
Barikad
 
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Message par Barikad » 22 Mars 2006, 21:39

La lettre en question:

http://www.lcr-rouge.org/article.php3?id_article=3611
a écrit :ADRESSE DE LA LCR AU PCF
Répondre aux espoirs du 29 mai

À l’occasion du 33e Congrès du Parti communiste, du 23 au 26 mars, la LCR a adressé la lettre suivante aux militants du PCF.


« La vie de votre parti est à la veille d’un moment important, la tenue de votre congrès. La question des mobilisations contre le gouvernement et le patronat, ainsi que la question de l’alternative, sont au centre de vos préoccupations, que nous partageons.

« Il ne se passe pas une semaine sans que le gouvernement ou le patronat n’annonce de nouvelles attaques contre les salariés. Cette politique se traduit par un chômage de nouveau officiellement en hausse, le développement de la précarité et la baisse du coût du travail avec le contrat nouvelles embauches (CNE) et le contrat première embauche (CPE), les attaques contre les chômeurs... En même temps, le gouvernement laisse libre cours aux plans patronaux de licenciements et de fermetures d’entreprises pour accroître les marges capitalistes.

« L’accès à la santé est toujours plus difficile avec la mise en œuvre du plan Douste-Blazy, les privatisations et le démantèlement des services publics se multiplient (EDF, Aéroport de Paris, Banque postale, SNCM, RTM...). La fusion Suez-GDF accélère le rythme des privatisations des services publics, démontrant l’inanité des engagements gouvernementaux. Une nouvelle fois, l’ouverture du capital n’est que le premier pas vers la privatisation globale de l’entreprise. Le droit au logement est bafoué et le pouvoir d’achat de millions de salariés régresse.

« Les révoltes des jeunes des quartiers populaires, en novembre dernier, ont une nouvelle fois mis en lumière les discriminations et la précarité dont est victime cette jeunesse, et particulièrement celle issue de l’immigration. [...] Les grandes manifestations du 10 mars et du 4 octobre 2005, celles du 7 février et du 7 mars 2006, combinées à la victoire du « non » au référendum du 29 mai, indiquent les potentialités nouvelles, attestent d’un renouveau social et politique.

« L’un des éléments marquants de ce renouveau, qui indiscutablement y contribue, renvoie aux relations entre votre parti et le nôtre. Nous nous retrouvons de plus en plus souvent au coude à coude dans les luttes, et la campagne unitaire contre le traité constitutionnel européen a été un moment fort de ce renouveau démocratique. [...] La LCR est ainsi signataire de la pétition unitaire contre le CPE et partie prenante de la « structure de liaison » pour organiser, à gauche, la riposte commune à la droite. Ses militants participent à la construction de collectifs unitaires contre le CPE et le projet de loi Sarkozy sur l’immigration.

Alternative anticapitaliste


« Il faut mettre un coup d’arrêt à la politique de la droite, chasser le gouvernement, aujourd’hui par les mobilisations, ou, en 2007, au profit d’une alternative antilibérale conséquente, donc anticapitaliste, et pas d’une nouvelle alternance sociale-libérale. Pour la LCR, les exigences portées depuis des années dans les mouvements de grève et la campagne du « non » de gauche tracent les voies d’une claire rupture avec les politiques libérales et les orientations sociales-libérales du PS, réaffirmées lors de son congrès et dans ses récentes propositions de nouvelles baisses des « charges » des patrons pour favoriser l’emploi des jeunes.

« Depuis plusieurs mois, nous avons agi pour l’unité dans l’action et engagé le débat et les rencontres pour une telle perspective qu’attendent, notamment, les militants investis dans la campagne et les collectifs du 29 mai. La LCR mène activement le débat sur cette question avec tous les militants et courants présents dans les collectifs du 29 mai, et avec le Parti communiste, notamment au sein des groupes de travail sur le programme d’une alternative, qui sont en train de se mettre en place entre nos deux organisations.

« De notre point de vue, des obstacles se présentent malheureusement dans cette voie unitaire. Et ceci, en particulier, avec votre souhait de rassembler la gauche du « oui » et celle du « non » sur un programme antilibéral, alors même que le PS vient de réaliser sa synthèse, sous la houlette d’une direction acquise au social-libéralisme. La lutte pour un rassemblement antilibéral et anticapitaliste est incompatible avec la recherche d’accords gouvernementaux ou parlementaires sur une telle orientation.

Deux gauches

« Il y a vraiment « deux gauches », « deux orientations inconciliables », l’une de soumission aux intérêts capitalistes, l’autre de résistance. Cette dernière implique de mener une politique correspondant aux besoins sociaux sans craindre de s’affronter aux intérêts patronaux. Cela impliquerait, pour un gouvernement, des choix radicaux en matière économique et institutionnelle, qui permettraient la mobilisation des travailleurs pour imposer leurs choix car, nous le savons tous, les résistances réactionnaires seront fortes et déterminées.

« Votre participation à la réunion du 8 février de toute la gauche vient le confirmer. Cette réunion n’avait pas pour objectif principal l’union des forces de gauche face à la droite qui, nous vous le répétons, ne nous pose aucun problème. Mais bien d’amorcer, comme l’exprimait clairement François Hollande, la mise en route d’une nouvelle mouture de l’Union de la gauche à vocation gouvernementale. Certes, vous voulez faire pression sur le Parti socialiste pour qu’il rompe avec le social-libéralisme. Aujourd’hui, la direction du PS, dans la continuité de la politique qui a été menée par le gouvernement Jospin entre 1997 et 2002, assume sa conversion au capitalisme libéral qu’il entend, bien démagogiquement, « tempérer ». Sa principale prétendante à l’élection présidentielle vante la politique de Tony Blair comme modèle pour les socialistes français. Comment pouvez-vous à la fois préparer l’alternance avec la direction du PS et œuvrer aux regroupements des antilibéraux conséquents ? C’est inconciliable. Un choix est à opérer.

« Beaucoup regardent vers les forces politiques, syndicales, altermondialistes, mobilisées dans l’unité (en particulier dans les collectifs du 29 mai) pour le combat antilibéral et anticapitaliste lors de la campagne contre le traité constitutionnel européen, et souhaitent que nous puissions être tous unis, y compris lors des élections à venir. Cet espoir est légitime et nous le partageons. Surmonter les obstacles « Ce n’est pas, pour nous, une question de personne. Que le PCF pense que la candidature de Marie-George Buffet « soit un atout » est légitime, tout comme la LCR est fondée à penser qu’elle peut avoir aussi une bonne candidature. C’est une question de contenu. Nous devons construire un rassemblement unitaire sur la base d’une alternative au libéralisme, d’un programme anticapitaliste reprenant des mesures d’urgence sociales et démocratiques, d’un refus de toute alliance gouvernementale ou parlementaire avec les sociaux-libéraux, d’une perspective de transformation radicale de la société sur la base de mobilisations populaires.

« Personne ne peut se résigner à la situation présente. Beaucoup dépend de votre congrès pour surmonter les obstacles, en choisissant la voie de la rupture avec le social-libéralisme, en particulier celle de la direction du PS, et en œuvrant avec nous à l’unité des forces antilibérales et anticapitalistes, y compris par des candidatures unitaires en 2007.

« Nous continuerons à œuvrer pour lever les obstacles à la présentation de telles candidatures aux échéances de 2007, associant largement les courants et les militants partie prenante de la victoire du 29 mai, notamment ceux du PCF et de la LCR, et, au-delà, des milliers de militants qui combattent, jour après jour, les méfaits du capitalisme.

« Nous aurons la possibilité de confronter et d’éclairer nos divergences à travers les discussions qui ont lieu entre nos directions, les groupes de travail que nous avons décidé de mettre en place, mais aussi par les discussions et confrontations nées de l’action commune entre nos militants. Il y a là, déjà, un progrès considérable dont nous nous félicitons. Au-delà, le choix de l’unité se ferait au bénéfice de cette alternative, dont la jeunesse et les travailleurs ont besoin, et qui s’est déjà tant fait attendre ! « Tous ensemble !

Le 9 mars 2006 »
Barikad
 
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Message par Barikad » 22 Mars 2006, 21:43

Et une tribune à paraitre dans Rouge demain, concernant cette adresse:
a écrit :Unité anticapitaliste

La lettre adressée au Parti communiste et ses militants par la direction de la Ligue (voir Rouge n°2150) se résume à une énième proclamation en faveur des candidatures unitaires. Il serait temps pourtant de prendre acte de l’évidence : les conditions de candidatures unitaires anticapitalistes ne sont pas réunies. Une majorité de camarades qui se retrouvaient dans les positions de la majorité ou de la plate-forme 2 en avaient pris acte au congrès. La tenue de la réunion de la gauche, le 8 février dernier, a confirmé que la direction du PC était engagée dans la politique du rassemblement populaire majoritaire pour aboutir à une alliance avec le PS.
Le PC veut nous associer à sa propre politique dans la perspective d’une nouvelle union de la gauche et cette énième déclaration pour les candidatures unitaires nous met dans la position de l’éconduit qui fait semblant de ne pas avoir compris ce que tout le monde sait et voit.
Loin de nous mettre en bonne position pour mener le débat, faire pression dans le sens de la rupture avec le social-libéralisme, cette politique nous affaiblit.
Si nous voulons convaincre, il est infiniment plus pédagogique de dire les choses telles qu’elles sont au lieu de laisser croire qu’il pourrait en être autrement.
Nous avons des convergences avec les militants du Parti communiste. Nous avons la préoccupation de définir « l’actualité du communisme ». Nous dénonçons et combattons les méfaits du capitalisme, nous voulons donner corps aux exigences sociales et démocratiques du monde du travail. Mais nous divergeons sur les moyens d’y parvenir.
Nous ne pensons pas qu’il soit possible de changer la vie en respectant la propriété privée capitaliste et l’Etat, les institutions qui la protègent et la servent. Toute l’expérience du mouvement ouvrier est là pour le démontrer et, en particulier, celle du PC lui-même. Sa participation au gouvernement sous Mitterrand puis sous Jospin n’a fait qu’aider la bourgeoisie à mener son offensive contre les travailleurs et affaiblir le PC lui-même.
C’est le sort incontournable de tout parti qui fait l’inverse de ce qu’il prétend.
Nous sommes anticapitalistes car, contrairement aux antilibéraux, nous ne pensons pas qu’il soit possible de changer la vie en changeant le gouvernement. Il faut s’attaquer aux causes fondamentales du chômage, de la précarité, de la misère, de l’exploitation, la propriété privée capitaliste.
Le mouvement en cours contre le CPE et la précarité pose des exigences politiques, celles de la garantie d’un emploi stable et d’un revenu décent, de la répartition du travail entre tous, qui sont incompatibles avec la logique de rentabilité financière inhérente à l’économie de marché et « la concurrence libre et non faussée ».
La LCR doit porter, y compris dans les élections, ces exigences anticapitalistes, regrouper autour d’elles tout en militant pour l’unité afin de construire un tous ensemble contre la précarité et le chômage.
Au coude à coude dans les mobilisations, nous confronterons les politiques et débattrons avec  les militants du PC pour avancer vers un nouveau parti de tous les communistes.
Le parti de ceux qui entendent être aussi fidèles aux intérêts des travailleurs que la droite l’est au Medef.
Barikad
 
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Message par Barikad » 23 Mars 2006, 08:58

a écrit :PCF : les voies vers 2007 pas dégagées
Le 33e congrès s'ouvre en pleine grogne anti-CPE.


Par Pascal VIROT
jeudi 23 mars 2006



durant près de quatre jours, les communistes vont débattre à l'ombre du CPE. Durant quatre jours, le PCF, qui ouvre cet après-midi au Bourget (Seine-Saint-Denis) son 33e congrès, va s'écharper autour d'une unique (ou presque) question : que faire pour 2007 ?

Requinqué par le succès du non au référendum européen en mai 2005, le PCF voit dans l'affaiblissement du gouvernement en raison du CPE un atout pour la gauche dans la perspective de l'élection présidentielle et des législatives. A tel point qu'il suspendra son congrès quelques heures pour permettre aux délégués d'aller manifester cet après-midi à Paris.

Stratégie. Trois grands pôles s'affrontent sur la question de la candidature communiste à l'Elysée. Pour Marie-George Buffet, qui sollicite un troisième mandat à la tête du PCF, il est urgent d'attendre que la situation se décante à gauche. Sa stratégie : reporter après le congrès la décision sur une candidature. Le texte de la direction (qui a obtenu plus de 63 % des suffrages militants, début février) entend «mettre en débat» une candidature du PCF avec les forces sociales. Une candidature considérée par ailleurs comme «un atout» pour faire gagner la gauche. «Nous faisons une offre politique qui n'entre pas dans les canons habituels», reconnaît Olivier Dartigolles, chargé de la jeunesse et probablement appelé à grimper dans l'appareil du parti. La direction voudrait que cette candidature soit «adossée à un rassemblement plus large». Comme dans la configuration des régionales de 2004, lorsque la secrétaire nationale conduisait une liste mêlant militants associatifs et syndicaux en Ile-de-France. Cette idée doit beaucoup à Patrick Braouezec, l'un des chefs de file des refondateurs. D'ailleurs, certains pensent que le député du 93 aurait le bon profil pour représenter le PCF dans la course à l'Elysée si sa candidature était «soutenue» par le parti et négociée avec ses (petits) alliés potentiels.

Candidatures. L'hypothèse d'une candidature Braouezec est un chiffon rouge agité devant les orthodoxes et autres partisans d'une ligne identitaire affirmée, qui forment le deuxième pôle du PCF. Les premiers sont regroupés autour de Jean-Claude Danglot, patron de la fédération du Pas-de-Calais, et d'André Gerin, député du Rhône. Les seconds autour de Maxime Gremetz, député de la Somme, et de Nicolas Marchand, ancien fidèle de Georges Marchais. Au total, les textes réclamant que le congrès décide d'ores et déjà de la présence de candidats en 2007 ont recueilli près de 37 % des voix.

Ces personnalités, dont Alain Bocquet, président du groupe communiste à l'Assemblée, plaident pour une visibilité du parti en 2007 : «Nous sommes une organisation démocratique, nous ne pouvons pas être absents de la bataille présidentielle.» Pour plaider leur cause, ils appuient là où ça fait mal : abandonner ce terrain serait faire le lit de l'extrême gauche qui, en 2002, avait taillé des croupières à Robert Hue. Sachant que LO investira Arlette Laguiller et que la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) pourrait désigner Besancenot, le PCF, disent-ils, ne peut déserter, au risque de laisser aux trotskistes la représentation exclusive des couches populaires.

Troisième pôle. Pour d'autres raisons, les amis de Hue, qui constituent le troisième pôle, veulent eux aussi des candidats au printemps prochain. L'ancien numéro un du PCF a d'ailleurs déjà intronisé Buffet «candidate naturelle». Pour les «huistes», le schéma paraît immuable : il faut privilégier le tête-à-tête avec le PS, seul moyen de provoquer l'alternance. Stratégie d'union pour les régionales et les municipales. Chacun pour soi au premier tour et union au second pour les législatives et la présidentielle. Une façon de préserver les ultimes bastions du PC. Malgré tout, pour eux, «l'affaire est mal engagée». Tous les communistes ont en tête les 3,37 % recueillis en 2002. Rien ne dit qu'ils seront dépassés cinq ans après.

http://www.liberation.fr/page.php?Article=369225

Barikad
 
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Message par Barikad » 24 Mars 2006, 12:14

Dans la derniere livraison de Débat Militant:

Aux camarades du Parti communiste


Se déroule aujourd’hui un moment important de la vie de votre parti, son congrès. La mobilisation en cours contre le CPE et la généralisation de la précarité, les mobilisations contre le gouvernement et le patronat posent les exigences des salariés et des jeunes et donnent toute leur importance à la question de l’alternative, son contenu, qui est au centre de vos débats.
La question qui se pose à tous ceux qui entendent œuvrer à la défense des intérêts du monde du travail, au progrès social et démocratique, à l’émancipation politique et sociale, est de savoir comment permettre aux luttes sociales et politiques de ces derniers mois de déboucher sur une victoire concrète des salariés, des chômeurs, des jeunes et des femmes, des travailleurs immigrés, des classes populaires.
Après les grandes manifestations du 10 mars et du 4 octobre 2005, celles du 7 février et de mars 2006 combinées à la victoire du Non au référendum du 29 mai indiquent les potentialités nouvelles. Une victoire contre Villepin serait un premier pas important pour commencer une contre offensive du monde du travail, inverser le rapport de force. Elle aiderait au renouveau du mouvement ouvrier qui commence à s’opérer.
L’un des éléments de ce renouveau, qui y contribue, renvoie aux relations entre votre parti et la LCR. Nous nous retrouvons au coude à coude dans les luttes et la campagne unitaire contre le TCE a été un moment fort de ce renouveau démocratique.
Cela nous donne d’importantes et nouvelles responsabilités vis-à-vis du mouvement populaire.
Une nouvelle page s’est ouverte dans les relations entre nos courants politiques. Discuter de nos actions et interventions communes nécessite la clarté politique et donc essayer de définir nos points de convergence ainsi que nos divergences et désaccords. C’est l’objet de nos discussions.
Nous convergeons dans la même volonté de définir, pour reprendre l’expression du projet de base de votre congrès, “ l’actualité du communisme ” après que se sont effondrées les bureaucraties issues de la contre-révolution stalinienne.
Nous convergeons dans la volonté d’agir pour donner corps aux exigences sociales et démocratiques du monde du travail, pour construire une Europe sociale, démocratique, une Europe de la paix. Nous convergeons dans la même conscience que, par delà les frontières, les travailleurs et les opprimés du monde entier ont les mêmes intérêts.
Nous divergeons sur les moyens d’y parvenir et cette question est au centre des débats qui traversent l’ensemble des forces politiques, des militantes et militants qui ont contribué à la victoire du Non.
Nous divergeons sur les moyens de “ changer la vie ”.
Dans le texte 4 du projet de base commune majoritaire après le vote des militants, vous avancez trois propositions principales :
(1) “ travailler à une Union populaire autour d’un projet de profonde transformation sociale antilibérale ”.
(2) Pour les élections présidentielles et législatives, vous proposez un rassemblement sur “ le projet de société et le programme de gouvernement ” élaboré “ dans le débat populaire ”.
(3) “ Dans ce cadre, nous mettons en débat notre conviction qu’une candidature communiste à l’élection présidentielle sera la plus efficace pour porter cette union en témoignant de sa diversité, de son ancrage populaire, de sa représentativité à gauche et dans le pays, du contenu précis d’un projet politique permettant une véritable rupture avec les logiques libérales ”.
Nous ne pensons pas que ces trois axes qui définissent votre politique répondent aux besoins nés de “ la dynamique unitaire populaire et antilibérale du 29 mai ” et surtout aux exigences portées par le mouvement contre le CPE.
Nous avons un premier désaccord sur l’antilibéralisme. Il ne s’agit pas d’une simple question de vocabulaire. L’antilibéralisme laisse entendre qu’il est possible de changer de politique sans changer le système. Toute l’expérience passée, en particulier la vôtre, est là pour démonter que cela est faux. C’est pourquoi nous sommes anticapitalistes, c’est-à-dire que nous pensons qu’il ne peut y avoir de transformations correspondant aux intérêts des classes populaires sans remise en cause de la propriété capitaliste et mise en place d’un réel contrôle de la population sur l’économie et l’Etat.
Cette expérience passée nous a aussi largement prouvé qu’un “ programme de gouvernement ”, aussi antilibéral soit-il, aura bien du mal à résister aux véritables rapports de force entre les classes.
“ Au fond, écrivez-vous en introduction de ce texte 4, il n’est pas possible de changer la vie sans que notre peuple s’empare de la politique. ” Certes, mais quels enseignements tirez-vous des expériences passées qui ont si profondément affaibli votre parti ? “ D’alternance en alternance, depuis plus de vingt ans, écrivez-vous dans le même texte, la gauche, toute la gauche a été mise en échec ”.
N’est-on pas en droit d’en conclure que participer à un gouvernement dans le cadre des institutions est non seulement voué à l’échec mais conduit à composer avec les intérêts des classes dominantes pour finalement s’y plier ?
Comment rompre avec “ les logiques libérales et capitalistes ” si ce n’est par une intervention directe des travailleurs et de leurs organisations dans la vie politique, dans la gestion des affaires de la cité, de l’ensemble de la vie sociale pour contrôler la marche de l’économie et participer à l’administration de la société en fonction des intérêts de l’ensemble de la population ?
Vous proposez une candidature de votre parti pour “ porter cette union populaire ” autour “ d’un projet politique permettant une véritable rupture avec les logiques libérales ”. Nous pensons, pour notre part, à la lumière de ces expériences passées, que cette rupture ne peut être le produit que d’un puissant mouvement populaire mettant en cause les fondements même du capitalisme, la propriété privée capitaliste et financière qui assure aux classes possédantes leur mainmise sur l’économie et l’Etat.
Votre projet politique reste prisonnier du cadre des institutions, des rapports de force électoraux et a besoin, en conséquence, d’alliances électorales dans le cadre institutionnel, c’est-à-dire d’une alliance avec le Parti socialiste.
Votre participation à la réunion du 8 février de toute la gauche vient le confirmer. Certes, vous voulez faire pression sur le Parti socialiste pour qu’il rompe avec le social-libéralisme. Mais souvenons-nous des discours de François Mitterrand avant 1981 sur “ la rupture avec le capitalisme ”. Ils n’ont pas empêché la gauche, une fois au gouvernement, de se plier à la logique capitaliste pour mettre en œuvre une politique libérale.
C’est pour cela que nous sommes convaincus que la seule voie pour rompre avec la logique libérale et capitaliste est l’intervention de la population elle-même pour faire valoir ses droits. C’est pour cela que nous pensons que la tâche de l’heure est de regrouper une opposition ouvrière et populaire capable de faire valoir ses droits quel que soit le gouvernement qui sortira des prochaines échéances électorales et des combinaisons parlementaires qui résulteront de leurs résultats.
Nous sommes des militants de l’unité pour les mobilisations et les luttes et nous nous félicitons des rapprochements qui s’opèrent entre nos deux partis sur ce terrain. Nous souhaitons les voir s’approfondir, se consolider.
Nous sommes aussi partisans de l’unité sur le terrain politique, y compris celui des élections. Mais nous n’avons rien à gagner, les travailleurs n’ont rien à gagner à la confusion. Nous souhaitons des candidatures unitaires sur la base de l’anticapitalisme. Les élections sont une tribune pour les luttes et les mobilisations, pour œuvrer au regroupement du monde du travail autour de ses revendications.
Nous entendons y défendre l’exigence qui s’affirme dans le mouvement contre le CPE : pour en finir avec la précarité et le chômage, un emploi stable et un revenu garanti.
Sans anticiper les décisions qui sortiront des travaux de votre congrès, il n'est pas pour nous concevable de participer à une politique d’union autour d’une “ candidature communiste ” qui s’inscrirait dans la perspective d’une nouvelle union de la gauche et ne porterait pas cette exigence essentielle.
Les mobilisations en cours augurent d’une remontée du mouvement ouvrier et populaire et ouvrent de nouvelles perspectives. Nous avons devant nous une nouvelle page à écrire. Nous voulons le faire avec vous comme avec toutes les forces qui se revendiquent des luttes d’émancipation, mais dans la clarté politique, condition même de rapports démocratiques.
Nous ferons ces expériences nouvelles ensemble en confrontant les idées et les politiques pour, dans la pratique et l’action, travailler à l’actualité du communisme “ au cœur de la lutte de classe qui revêt aujourd’hui des formes multiples ” ainsi que vous l’écrivez.
Nous aurons la possibilité de confronter et d’éclairer nos divergences par les discussions et confrontations à travers l’action commune.
Il y a là déjà un progrès considérable dont chacun ne peut que se féliciter.
Et nous espérons que de ces débats qui se mènent aussi avec l’ensemble des acteurs du mouvement social, naîtra un nouveau rassemblement porteur de la modernité et de l’actualité du communisme, “ en tant que représentation des intérêts du monde du travail et des milieux populaires ”, lutte pour l’émancipation, un parti de tous les communistes.
Barikad
 
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Message par Barikad » 24 Mars 2006, 19:20

a écrit :Le PCF croit en sa renaissance
LE MONDE | 24.03.06 | 14h10  •  Mis à jour le 24.03.06 | 17h40

arie-George Buffet a retrouvé le sourire et son parti, avec elle, quelques couleurs. Après la campagne pour le non au référendum sur la Constitution européenne du 29 mai 2005, les communistes semblent avoir regagné un capital de sympathie qu'ils avaient largement perdu. Alors que s'est ouvert pour quatre jours, jeudi 23 mars, le 33e congrès du PCF au Bourget (Seine-Saint-Denis), où un millier de délégués sont attendus, la secrétaire nationale semble assurée d'un soutien renforcé. Un certain flou demeure, toutefois, sur la stratégie qu'elle a engagée.

Le "trou d'air" vécu par le parti est-il, enfin, derrière lui ? Avec la place qu'a occupée la secrétaire nationale dans la campagne du non au projet de Constitution européenne, les estrades communes qu'elle a offertes à ses partenaires contribuant ainsi à la dynamique unitaire du non de gauche, les militants se sont repris à espérer. Finies les années où l'on avouait presque honteusement avoir sa carte au PCF. Terminés les temps de découragement, au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle de 2002, quand le parti s'interrogeait sur sa survie. Oubliée la tentative de sauvetage du parti par une souscription aux accents alarmistes. Apparemment, les anciens reviennent et, assure-t-on Place du Colonel-Fabien, les adhésions reprennent.

Même la diffusion de L'Humanité est en progression. "On sent, à nouveau, un parti qui a envie", note Olivier Dartigolles, membre de l'exécutif. "C'est vrai qu'on revoit des militants du PCF à la porte des entreprises ou dans les quartiers", remarque Alain Krivine, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR).

Après trois ans de prise de distance, les partenaires associatifs et syndicaux n'hésitent plus à s'afficher aux côtés des dirigeants communistes. Quand le PCF organise un meeting pour "le maintien d'EDF dans le service public", c'est presque l'ensemble des dirigeants syndicaux et politiques qui répondent à l'appel. Et on a vu le président de l'UNEF, Bruno Julliard, proche des socialistes, ne pas hésiter à venir en vedette américaine au meeting de Marie-George Buffet, à la Mutualité, le 22 février, à Paris. "On est redevenus fréquentables", s'amuse le rénovateur Pierre Zarka, membre de l'exécutif.

Ce frémissement ne se traduit pas encore dans les intentions de vote, qui voient invariablement Marie-George Buffet stagner à 3 % ou 4 %. Mais la numéro un du PCF "monte", selon les observations de l'institut CSA. "Nos études qualitatives montrent que la campagne référendaire a installé son image forte et positive au sein de la gauche", assure son directeur, Stéphane Rozès. Les mobilisations contre le CPE et l'affaiblissement du gouvernement nourrissent un peu plus, chez les militants, l'espoir qu'une victoire de la gauche est possible en 2007. Et qu'un espace est désormais ouvert à la gauche du PS. "La mobilisation contre le CPE souligne l'urgence d'un rassemblement de la gauche et d'une alternative audacieuse", remarque la secrétaire nationale. Un constat qu'elle martèle dorénavant pour expliquer sa stratégie.

C'est un projet en trois temps que Marie-George Buffet a proposé à ses alliés du "non de gauche" et soumis à ses militants. La rédaction d'un programme de "rupture avec le libéralisme", une campagne commune autour d'une candidature unitaire à la gauche du PS et une nouvelle alliance pour les élections législatives avec des circonscriptions réservées à ses éventuels partenaires. Pour l'élection présidentielle, la secrétaire nationale "soumet au débat" une candidature communiste et plusieurs porte-parole. Une "campagne à plusieurs voix pour incarner le rassemblement unitaire", insiste-t-elle.

La numéro un du PCF a gagné la première manche avec un congrès qui devrait la suivre. Son texte a obtenu près des deux tiers des voix. "Les militants se sont rendu compte qu'une campagne unitaire ne faisait pas disparaître le parti", note Roger Martelli, membre de l'exécutif. Ses opposants internes, divisés et affaiblis entre orthodoxes et proches de Robert Hue, tous favorables à une candidature communiste "pur jus" annoncée dès le congrès, se sont vu marginaliser dans les conférences locales. "Elle tient son congrès, la ligne ne changera pas", reconnaît Michel Maso, proche de M. Hue.

Mme Buffet rêve d'incarner "une polyphonie" à la gauche du PS, mais elle sait bien que rien n'est joué. Les faibles scores passés - Robert Hue avait péniblement obtenu 3,37 % à la présidentielle de 2002 - font peur et les réticences de ses alliés du non au référendum sont connues Place du Colonel-Fabien. A la LCR, on observe, sceptique. "La secrétaire nationale du Parti communiste comme candidate unitaire, ça fait un peu manip'", grince Alain Krivine. Du coup, la direction du PCF a décidé qu'il était urgent d'attendre.

Devenue, en interne, championne dans l'art de l'esquive, Mme Buffet proposera à ses militants de ne trancher qu'à l'automne. Mais elle sait aussi que le temps joue contre elle. Dès le mois de juin, la LCR se mettra en ordre de bataille lors d'une conférence nationale pour décider si elle lance ou non la candidature d'Olivier Besancenot. D'ici là, les trotskistes ne bougeront pas, tant que les communistes ne leur donneront pas l'assurance qu'ils ne gouverneront pas avec le Parti socialiste. Le PS tentera, pour sa part, de boucler un accord pour un programme de gouvernement avec les Verts, les radicaux de gauche et peut-être les chevénementistes.

Dès la fin de son congrès, la secrétaire nationale va devoir pousser les feux. Elle a proposé, jeudi 23 mars, à ses partenaires éventuels - dont la LCR - une rencontre, le 29 mai, pour trancher sur la "candidature unitaire" à la présidentielle et discuter d'un programme. Elle n'a pas encore dévoilé ses intentions en cas d'échec de cette opération.

Sylvia Zappi
Article paru dans l'édition du 25.03.06
Barikad
 
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Message par artza » 24 Mars 2006, 19:34

Finalement cette grande messe que devait être ce énième congrès du PC tout à fait novateur, ouvert et démocratique contrairement aux précédents qui l'étaient tout autant si on se borne à boire comme de l'eau claire les déclarations des participants de l'époque n'accouche pas d'une décision pour les prochaines présidentielles.
Ce qui était quand même pour ce petit monde la question essentielle.

On devra patienter jusqu'à l'automne.
Heureusement la LCR doit se décider en Juin...à moins que ce ne soit en décembre... et dans ce cas le PC pourrait se décider en tirant les rois...

C'est celui qu'aura la fève qui sera le candidat.

Perso je suis pour une candidature Gremetz. Quitte à regarder un clown autant qu'il ait le nez rouge.
artza
 
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Message par Barikad » 24 Mars 2006, 19:47

(artza @ vendredi 24 mars 2006 à 19:34 a écrit : Finalement cette grande messe que devait être ce énième congrès du PC tout à fait novateur, ouvert et démocratique contrairement aux précédents qui l'étaient tout autant si on se borne à boire comme de l'eau claire les déclarations des participants de l'époque n'accouche pas d'une décision pour les prochaines présidentielles.
Ce qui était quand même pour ce petit monde la question essentielle.

On devra patienter jusqu'à l'automne.
Heureusement la LCR doit se décider en Juin...à moins que ce ne soit en décembre... et dans ce cas le PC pourrait se décider en tirant les rois...

C'est celui qu'aura la fève qui sera le candidat.

Perso je suis pour une candidature Gremetz. Quitte à regarder un clown autant qu'il ait le nez rouge.

Mouais, n'empeche que ces atermoiements ont bien une fonction: tenter de neutraliser electoralement l''extreme gauche et preparer le milieu PC au ralliement au PS.
Barikad
 
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Message par artza » 25 Mars 2006, 09:31

Plus que les résultats de l'EG qui sont quand même très modestes (excepté admettons les 10% si ils s'aditionnent -?- de 2002) c'est la faiblesse des siens surtout aux deux dernières présidentielles qui inquiète le PC.

Le choix, car il devra bien choisir est difficile.

Ne pas présenter de candidat quelques soient les raisons avancées c'est passer sous la table.

Présenter un candidat et rester sous la barre des 5% et en plus éventuellement éliminer la gauche dès le premier tour c'est plus qu'embêtant.

La difficulté avec les militants du PC là je ne parle plus des dirigeants c'est qu'eux-mêmes sont pris "sincérement" dans la même contradiction.

Tout aussi anti-libéraux, anti-capitalistes, "communistes identitaires" qu'ils puissent s'affirmer ils ne voient pas d'issue politique autre qu'une victoire électorale de la gauche donc du PS agrémentée d'un rééquilibrage du PC, ou autour du PC.
Dans cette voie l'avenir ne peut être que la répétition du passé.

M-G Buffet ne s'adresse en fait qu'au milieu de son parti à qui elle veut montrer une image d'ouverture et de rupture avec l'isolement ressenti par les adhérents.
Cela n'intéresse pas grand monde peut-être un peu les militants de la ligue et encore.
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